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Démocratie: cette opposition là…
Publié le vendredi 23 novembre 2018  |  Info Matin
Meeting
© aBamako.com par A S
Meeting du collectif des Candidats de l`opposition
Bamako, le 7 Aout 2018 le collectif des Candidats de l`opposition a tenu un meeting au palais de la culture
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En restant engluée dans des sérénades sur fond de surenchère stratégique, en zappant les préoccupations légitimes des populations, en se dérobant de sa responsabilité de tous actes et comportements de ses militants dommageables à la sécurité des personnes et des biens, l’Opposition étale à la face des Maliens que son combat vise à calmer ses crises d’estomac. Point de sauvegarde de la démocratie, point de patriotisme, c’est la dictature du ventre.

Pour fustiger la dispersion du meeting avorté qu’ils ont voulu organiser, le vendredi dernier, à la Bourse du travail, la Coalition des Forces Patriotiques (CoFoP) et le Front pour la sauvegarde de la Démocratie (FSD) ont organisé, ce lundi 19 novembre 2018, à la Maison de la presse, une énième conférence de presse animée conjointement par le Dr Oumar MARIKO (SADI), Me Mohamed Ali BATHILY (APM), Tièbilé DRAME (Ex-Dircamp de Soumi) et Moussa Sinko COULIBALY (Plateforme pour le changement).

Après avoir servi sa sempiternelle rengaine, l’Opposition qui reste embourbée dans sa surenchère stratégique dit avoir mis en chantier une batterie d’actions censées ‘’ramener le Président IBK à la raison’’, en d’autres termes le faire plier.

La surenchère continuelle

Au nombre de celles-ci, l’opposition compte porter plainte avec constitution de parties civiles contre certaines autorités politiques et sécuritaires (SBM, le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Commissaire divisionnaire Siaka D. SIDIBE, Directeur de la Police du District et le Commissaire principal Siriman dit Bah TANGARA, Commissaire du 1er Arrondissement de Bamako).

La Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) annoncent leur intention de boycotter les séances d’écoute programmées par l’Assemblée Nationale sur le projet de loi organique relative à la prorogation du mandat des députés; d’interpeller le Gouvernement et notamment les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Santé ; demander l’ouverture d’une enquête parlementaire internationale; de saisir la Communauté internationale et d’organiser ‘’une grande marche populaire de protestation et de résistance contre la répression, la violation de la constitution, les dérives anti-démocratiques et autocratiques, les projets de découpage territorial et de déstabilisation du Mali et l’insécurité qui sera organisée après la semaine du Maouloud’’.

En oubliant le sort qui a été celui de ‘’Boua ba bla’’, cette Opposition qui se théâtralise chaque jour, ces leaders du passé et au lourd passif qui disent n’être point impressionnés (le Baga-baga ne marchera pas), tentent d’impressionner en décrétant que cette marche projetée pour le 4 décembre, sous le slogan ‘’le Mali nous appelle’’, sonnera le tocsin d’un ‘’régime (qui) piétine les lois de la république’’ et ‘’marquera la fin de la violence et de la violation de la constitution du régime de fait ‘’.

Face à une stratégie vouée d’avance à l’échec en raison de l’usure des slogans et de la capacité de mobilisation qui s’effiloche à force de marches, de meetings et de conférences de presse, le régime doit siroter son petit lait. Les querelles de leaderships, les divergences, voire les divisions nettes entre ses composantes, convainquant chaque jour davantage les Maliens que cette opposition-là ne marche que pour obtenir par la rue ce qu’elle n’a pas eu par les urnes.

Les limites d’une surenchère

Aucune préoccupation légitime des populations maliennes n’est prise en charge par cette marche projetée, en tout cas si on se réfère à la déclaration rendue publique suite à la Conférence de presse. Même pas l’insécurité. À plus forte raison le chômage, la santé, l’Ecole, l’eau, l’électricité… Toutes choses que les Maliens vivent au quotidien dont la non-prise en charge par cette opposition-là qui doivent convaincre qu’elle est déconnectée du Mali et de la réalité que vivent les Maliens.

La seule réalité que vit cette opposition-là, c’est celle de ses fantasmes, pardon celle d’une ambition putschiste à peine voilée. Pour y arriver, cette opposition-là est prête à sacrifier, sans état d’âme, les enfants des autres. La preuve est en tout cas faite, si on s’en tient au texte rendu public, qu’elle ne marchera pas le 4 décembre pour exiger la libération de Sadou TOURE (38 ans) et de Bassidi HAIDARA, (28 ans). Deux jeunes déférés à la justice et placés en détention préventive pour ‘’trouble à l’ordre public, violence et voie de fait, ainsi que pour dommage à la propriété de l’État’’ en attente de leur comparution prévue le mardi 27 novembre 2018. Sans que les leaders de cette opposition-là ne choisissent de se constituer prisonniers comme ceux du COPPO, en 1997, en signe de solidarité et pour exiger la libération de leurs militants !

Parce qu’en droit pur, ce sont eux les principaux responsables : ‘’les marches ou meetings de protestation ou de soutien, par rapport à une décision ou à un acte de l’autorité publique, ne sont pas soumis à une autorisation préalable. Cependant, les organisateurs sont tenus d’informer les autorités compétentes. Les organisateurs assistent l’autorité publique dans le maintien de l’ordre. Ils sont tenus pour responsables de tous actes et comportements de leurs militants dommageables à la sécurité des personnes et des biens, à condition que les faits reprochés soient juridiquement établis’’ (article 18 de la N°00-045 du 07 juillet 2000 portant charte des partis politiques).

Pourquoi donc, dans ces conditions, d’autres parents et d’autres militants vont-ils accepter de payer par la prison pour ces leaders ou à la place de ces leaders ?

PAR BERTIN DAKOUO

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