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Manifestation contre le régime: l’opposition poursuit son marathon
Publié le vendredi 23 novembre 2018  |  Info Matin
Marche
© Autre presse par DR
Marche pacifique de l`opposition
Bamako, le 25 Aout 2018 l`opposition a tenu une marche pacifique de la Place de la Liberté- Monument de l`Indépendance-Bourse du Travail
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Consécutive à la répression de leur meeting, les responsables du FSD, de la CoFoP et de l’Adema-Association ont annoncé le lundi dernier qu’ils porteront plainte, avec constitution de parties civiles, contre des personnalités et policières du pays pour violations de la constitution et de la loi, coups et blessures volontaires.

Le ton se durcit de plus en plus contre le régime, dans les rangs du Front pour la sauvegarde de la démocratie FSD, de la Coalition des forces patriotiques (CoFop) et de l’Adema association. Quelques jours après la répression de leur manifestation, des responsables de ces regroupements ont animé une conférence de presse le lundi dernier à la Maison de la presse. Les conférenciers étaient notamment Oumar MARIKO, Tièbilé DRAME, Mohamed Ali BATHILY, Mme SY Kadiatou SOW. Ils ont tous condamné la répression de leur meeting et de promettre que l’événement du vendredi dernier sera la derrière parce qu’ils ne vont plus se laisser faire. Un ton de guerre et de défiance lancé par ces personnalités politiques.

«La démesure du gouvernement»
Ils estiment que le régime est allé très loin dans sa répression pour avoir gazé des personnalités de dimension nationale et internationale, comme Ali Nouhoun Diallo, Soumaïla Cissé, Mme Sy Kadiatou Sow, Djibril Tangara, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maïga, Housseinou Amion Guindo, Maître Mountaga Tall et Hassane Barry, Djiguiba Keïta, Oumar Mariko ou Coulibaly Kadiatou Samaké.
Le président de Parena, Tièbilé DRAME, qui était silencieux jusqu’à cette conférence de presse, a affirmé que le régime d’IBK viole systématiquement les libertés fondamentales garanties par la constitution. Selon lui, aucune démocratie ne doit s’opposer à la liberté d’expression, de regroupement et de réunion. Déplorant les scènes du vendredi dernier, il pense que l’agression des personnalités du pays ne doit pas prospérer avant de promettre d’y mettre fin avec l’ensemble des acteurs.
« Ils les ont gazés comme s’ils étaient des malpropres. Trop c’est trop et ça suffit », a protesté l’ancien directeur de campagne de Soumaïla CISSE.
Selon l’opposition dans sa déclaration lue par Oumar MARIKO, la répression a fait plusieurs blessés en plus du député Amadou DOUMBIA. Ce dernier a eu des contusions sur tout le corps, avec des ecchymoses au niveau de la tête et de nombreuses boursouflures, précise le document signé par des responsables du FSD, de la CoFoP et de l’Adema association. En plus de la « plaie béante à la face intérieure de la lèvre inférieure », les examens radiologiques ont révélé également une fracture de sa côte gauche sans atteinte du poumon.
« Ce n’est pas professionnel de frapper et de piétiner un député. Cela est une insulte à l’Institution et un manque de respect au drapeau national parce qu’il portait un macaron », a commenté Oumar MARIKO. Selon lui, même pendant le combat de l’avènement de la démocratie, la Bourse du travail, un lieu symbolique, a toujours été respectée. Il regrette que ce principe soit violé par des hommes politiques comme Soumeylou Boubèye MAIGA avec qui il avait eu un entretien quelques heures plus tôt.
A côté du cas du député blessé, le FSD, la CoFoP et l’Adema association informent également, à travers leur déclaration commune, de l’arrestation de deux des militants, qui sont détenus au commissariat du 1er Arrondissement de Bamako. Il s’agit de Sadou Touré, 38 ans et de Bassidi Haidara, 28 ans.
Du point de vue juridique, Mohamed Ali BATHILY affirme que l’exercice des libertés fondamentales même pendant l’Etat d’urgence n’est pas soumis à une autorisation. Dès lors, pour les manifestants de ce vendredi, la lettre d’interdiction du gouverneur de leur meeting n’avait pas de valeur.
« On informe le gouverneur de la manifestation, mais on ne lui demande pas une autorisation. En aucun cas, l’Etat d’urgence ne peut limiter les libertés publiques », a expliqué Mohamed Ali BATHILY, également juriste.
Très excédé dans ses propos, M. BATHILY soutient que la scène du vendredi dernier est une répression délibérée, planifiée par le régime avec intention de tuer ou de blesser des acteurs politiques.

Les actions de ripostes
Au cours de la rencontre, les conférenciers ont annoncé plusieurs mesures en représailles contre la répression du meeting du vendredi dernier sur l’esplanade de la Bourse du travail. Ils ont ainsi affirmé que des plaintes, avec constitution de parties civiles, seront portées contre SBM, le général Salif TRAORE, le commissaire divisionnaire Siaka D. SIDIBE, directeur de la Police du District et le commissaire principal Siriman dit Bah TANGARA, commissaire du 1er arrondissement de Bamako pour violations de la constitution et de la loi, coups et blessures volontaires ayant entraîné de graves lésions.
Indépendamment de cette action en justice, au plan politique, les partis membres du FSD et de CoFoP boycotteront les séances d’écoute programmées par l’Assemblée nationale sur le projet de loi organique relative à la prolongation du mandat des députés. De même, des députés des deux regroupements d’opposition interpelleront devant l’Assemblée nationale le « Gouvernement de fait » et notamment les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Santé. A côté de ces actions, ils demanderont une enquête parlementaire internationale au Comité interparlementaire de l ‘ UEMOA, au parlement de la CEDEAO, et de l’Union Africaine, l’Union interparlementaire (UIP) et l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) et l’envoi de missions d’information/d’enquête sur les violences policières du 16 novembre, notamment les coups et blessures délibérément infligés au député Amadou Araba Doumbia.
Par ailleurs, sans baisser les bras, des responsables du FSD, de la CoFop et de l’Adema association ont annoncé l’organisation d’une grande marche dite populaire, le 4 décembre prochain, de protestation et de résistance contre la répression, la violation de la constitution, les dérives anti-démocratiques et autocratiques, les projets de découpage territorial et de déstabilisation du Mali et l’insécurité, qui sera organisée après la semaine du Maouloud. Quant à l’itinéraire de la manifestation, il fera l’objet d’un communiqué ultérieurement.

Par Sikou BAH
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