Selon un communiqué conjoint diffusé par l’Opposition, ‘’le rassemblement pacifique organisé par le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (CoFoP) le vendredi 16 novembre 2018 a été violemment réprimé par les forces de sécurité qui ont délibérément jeté des grenades lacrymogènes sur les dirigeants de l’opposition à peine arrivés sur l’Esplanade de la Bourse du Travail. Sans sommation et sans chercher à parlementer contrairement à toutes les règles du maintien d’ordre’’.
L’Opposition va plus loin en prêtant au régime l’intention de ‘’tuer ou blesser pour l’exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations’’.
Brandissant le cas de l’honorable, Amadou Araba DOUMBIA, député à l’Assemblée nationale et membre du Bureau Politique du Parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance), l’Opposition reproche au pouvoir du Président IBK ‘’son obsession à étouffer par la violence toute contestation même pacifique’’.
Condamnant ‘’avec la dernière énergie la répression barbare planifiée par les plus hauts responsables du régime’’, l’Opposition FSD et COFOP avertit que ‘’cette agression barbare ne restera pas sans conséquences’’.
Pour les opposants, ‘’en s’en prenant au droit de manifestation pacifique garanti par la constitution, le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta veut intimider et terroriser l’opposition, les forces vives et l’ensemble du peuple malien.
Ce faisant, il espère faire passer par la terreur ses réformes dont la finalité est la déstabilisation du Mali’’.
Sans opiner sur ce procès en sorcellerie (la plupart des partis d’opposition ayant pris part hier à l’élaboration desdites réformes, et échangeant toujours avec le régime en place qui veut les mettre en œuvre), nous actions avec l’opposition malienne que la manifestation est un droit. Mais la manipulation du sentiment patriotique des Maliens relève de la subversion.
Ce samedi, lors 2000 rassemblements des « Gilets jaunes» organisés dans toute la France, par plus 280 000 personnes, qui ont fait un mort et plus de 227 blessés, dont 7 grièvement, la Police a usé de gaz lacrymogène et interpellé 117 personnes, dont 73 placées en garde à vue. S’agit-il dans ce cas aussi d’intention de ‘’tuer ou blesser pour l’exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations’’, de ‘’dictature rampante’’, ‘’d’agression barbare’’, de ‘’répression barbare planifiée’’ » pour ‘’intimider et terroriser l’opposition, les forces vives et l’ensemble du peuple ?’’
Si en France (notre modèle le plus avancé en matière de démocratie) on gaze les manifestants, pourquoi pas au Mali ?
Pas sûr de trouver un opposant assez téméraire pour qualifier le Président MACRON de dictateur et de lui prêter les intentions qu’il faut prêter sans sourciller au Président IBK.