Après la dispersion de son meeting ce vendredi: l’opposition promet de réagir contre le régime

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Publié le vendredi 23 novembre 2018 | Info Matin

© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du FSD et de la COFOP
Bamako, le 19 novembre 2018 le Front pour l a sauvegarde de la démocratie et de la coalition des forces patriotiques ont tenu une conférence de presse a la maison de la presse

Le meeting du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et de la Coalition des forces patriotiques (CoFoP) du vendredi dernier a été réprimé par les Forces de l’ordre. Des manifestants, dont le député du Parti SADI, l’honorable Amadou Araba DOUMBIA, ont été blessés. Suit à ces incidents, les responsables de ces deux fronts ont projeté d’organiser une conférence de presse ce matin.

Annoncé pour être une manifestation inédite, le grand meeting du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et de la Coalition des forces patriotiques (CoFoP) n’a finalement pas eu lieu. Il a été dispersé par les Forces de l’ordre, le vendredi dernier, par des gaz lacrymogènes au motif que le regroupement était interdit par le Gouverneur du District de Bamako.

L’esplanade de la Bourse du travail, où devait se tenir la manifestation, était quadrillée par des agents du Groupement de maintien d’ordre de la Garde nationale (GMO), de la Police et de la Gendarmerie avant même l’heure du début de la manifestation. Malgré la présence impressionnante du dispositif sécuritaire, des manifestants à distance sont restés pour attendre les leaders des deux fronts.

« Quand des responsables sont arrivés sur place, ils ont été gazés et matraqués par des agents de maintien d’ordre », a déclaré Diguiba KEITA dit PPR, en citant des personnalités politiques comme Soumaila CISSE, Oumar MARIKO, Mohamed Ali Bathily.

Par ailleurs, l’on apprend des responsables du FSD et de la COFoP que la répression de leur manifestation dite pacifique a fait plus d’une dizaine de blessés, dont l’honorable Amadou Araba DOUMBIA. Selon Tiébilé DRAME, le député élu à Niono, élu sous les couleurs du Parti Sadi, souffre de bosses à la tête et aux côtes et de multiples contusions. Sa lèvre inférieure est aussi perforée. Aux dernières nouvelles, il reçoit des soins de santé à la Polyclinique Pasteur de Bamako.

Très remonté Diguiba KEITA dit PPR a indiqué que cette agression est une violation à la liberté d’expression et de manifestation au Mali. Mais il promet qu’elle ne restera pas comme ça. « Notre riposte sera sanglante », a menacé le responsable du Parti PARENA, membre de l’Opposition malienne.

Face à la détermination des agents à empêcher la manifestation, des responsables du FSD et de la COFoP, dans la foulée, ont rédigé et signé un communiqué conjoint pour condamner leur agression.

«L’intention était claire : tuer ou blesser pour l’exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations», affirme le communiqué, tout en promettant que l’agression ne restera pas sans conséquence.

D’ores et déjà, les responsables des organisations signataires tiennent le Président Ibrahim Boubacar KEITA, son Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA et le ministre de la Sécurité, Salif TRAORE, pour responsables de cette violence que rien ne justifie.

« En s’en prenant au droit de manifestation pacifique garanti par la constitution, le régime d’Ibrahim Boubacar KEITA veut intimider et terroriser l’opposition, les forces vives et l’ensemble du peuple malien », estiment les signataires du communiqué.

Et suite à la répression de la ‘’manifestation pacifique’’ du vendredi dernier, le FSD et la COFoP n’attendent pas baisser les bras. Selon des sources, ils projetteraient d’organiser, ce matin, une conférence de presse sur l’événement et de déterminer les actions à suivre.

Déjà, selon RFI, des députés de l’opposition annoncent qu’ils vont interpeller le Gouvernement à l’Assemblée nationale sur le sujet et de boycotter la prochaine séance consacrée à la prorogation du mandat des députés.

Par Sikou BAH

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