Bamako, - Quelque 1.500 combattants ont déposé les armes plus de deux semaines après le lancement du processus "Désarmement, Démobilisation et Réinsertion" (DDR) au Mali, a appris dimanche l’AFP auprès de la commission nationale en charge du programme DDR et de groupes armés.
"Environ mille cinq cent combattants ont volontairement déposé les armes à Tombouctou, Gao et Kidal (nord). C’est vérifiable sur le terrain. Nous nous attelons à lever d’éventuels d’écueils", a déclaré à l’AFP le président de la Commission nationale chargée du programme DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed.
L’information a été confirmée par Mohamed El Maouloud Ramadane, un responsable de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg). "Malgré les difficultés, l’espoir de paix est vraiment permis", a ajouté M. Ramadane.
"Je suis à Tombouctou. Je peux vous dire qu’entre nous et les mouvements armés proches de Bamako (progouvernementaux), l’ambiance est conviviale. On courrait pour faire la guerre, maintenant on court pour faire la paix", a-t-il ajouté.
Il a félicité la commission nationale DDR, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et les partenaires du Mali pour, selon lui, la réussite de l’évènement.
Un problème qui avait ralenti le début de l’opération DDR est maintenant résolu, a affirmé un diplomate en poste à Bamako.
"Certains combattants exigeaient d’être recrutés +avec le grade de général+ par exemple alors qu’ils n’ont aucune formation militaire. Cette exigence a été refusée par tout le monde, y compris les partenaires étrangers du processus de paix", a précisé cette source diplomatique.
"L’enregistrement a donné un effectif de 34.000 combattants (en principe concernés par le désarmement). Pour la suite, il s’agit de voir ceux qui se présenteront au screening (sélection) car l’exercice est volontaire", avait expliqué le président de la Commission nationale DDR, Zahabi Sidi Ould Mohamed, au début du processus DDR le 6 novembre.
L’accord de paix de 2015 signé entre Bamako et l’ex-rébellion à dominante
touareg, dont l’application accumule les retards, prévoit l’inclusion, par ce
processus de DDR, des combattants d’ex-groupes rebelles ou pro-gouvernementaux
au sein d’une armée nationale restructurée, plus représentative des
populations du Nord en particulier.
L’exécution du DDR est censée constituer une nouvelle étape importante vers
le retour de la stabilité dans le nord du Mali, immense pays du Sahel toujours
confronté à la menace jihadistes malgré plus de cinq années d’interventions
militaires internationales.
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