Les responsables de l’Union Nationale des Jeunes Editeurs de Presse (UNAJEP) ont, en collaboration avec les autres associations de presse, tenu une conférence de presse hier à la Maison de la presse. Objectif : affirmer leur soutien à Boubacar Yalkoué, directeur de publication du journal Le Pays dans le procès qui l’oppose à la Cour constitutionnelle. C’était sous l’égide de Benjamin Sangala, secrétaire général de ladite association.
« La liberté de presse est en danger au Mali » ; « la liberté d’expression confisquée » ; « La source du journaliste est sacrée » ; « Laissez-nous travailler » ; tels sont, entre autres slogans, ce qu’on pouvait lire sur les affiches des soutiens au directeur de publication du quotidien « Le Pays » qui sera à la barre au tribunal de la commune V, le 29 de ce mois, dans l’affaire des 900 000 000 de la Cour constitutionnelle.
Dans sa déclaration, le secrétaire général de l’UNAJEP, Benjamin Sangala, a précisé que le procès qui oppose Boubacar Yalkoué à la Cour constitutionnelle est le troisième intenté par les institutions de la République à l’encontre des journalistes en une année seulement, avant de rappeler le cas de l’Assemblée Nationale contre Amy Baba Cissé du journal le Figaro du Mali et celui de la même Cour constitutionnelle qui a aussi intenté un procès contre Dramane Aliou Koné de l’Indicateur du Renouveau. Aussi, ont-ils rappelé les différents cas d’agressions de journalistes dans l’exercice de leur métier.
Face à toutes ces difficultés auxquelles les journalistes sont confrontés, l’UNAJEP estime, qu’en aucun cas, ils ne doivent perdre de vue le rôle important de leur profession dans la quiétude sociale et la stabilité des institutions.
« Le procès du 29 novembre n’est pas seulement contre Boubacar Yalkoué, mais contre toute la presse, parce qu’il s’agit d’un délit de presse », a déclaré le directeur de publication du journal « Fraternité Africaine ». Il reste précis quant à la position de l’UNAJEP concernant ce procès : « Comme vous pouviez lire sur les banderoles à l’entrée et à l’intérieur, nous défendons la plénitude dans la liberté d’expression et non une liberté conditionnelle d’expression ». Mieux, « Oui à la dépénalisation du délit de presse !». « Procès du 29 novembre, une annulation pure et simple de la poursuite ! » et « la source du journaliste est sacrée, laissez-nous travailler ! », réclament ces dizaines d’hommes de médias.
Avant de terminer, Benjamin Sangala a déclaré : « Tout en exprimant notre soutien à notre confrère Boubacar Yalkoué que nous estimons tous, c’est aussi l’occasion de demander une grande mobilisation le 29 novembre au tribunal de la commune V pour demander une annulation de la poursuite. Oui, une annulation ! ».
Présent sur le lieu, le président de l’ASSEP, Bassidi Touré, a précisé que certains Juges de la Cour ne sont même pas d’accord avec cette plainte de Manassa. Il a, par ailleurs, rassuré de la victoire de Boubacar Yalkoué le 29 novembre. « Nous allons gagner ce procès », dit-il haut et fort.