Le siège du Patronat du Mali sis à Hamdalaye ACI 2000 de Bamako a accueilli, ce vendredi 23 novembre 2018, la conférence d’information sur le mécanisme de tarification automatique des produits pétroliers au Mali. Un système réfléchi par nos autorités pour maintenir l’équilibre contre les différentes variations du cours du pétrole sur le marché international.
Le Mali n’étant pas un pays producteur de pétrole est donc tenu d’importer la totalité de ses besoins en produits pétroliers. L’importation massive de cette matière de grande consommation a nécessité la création de l’Office national des produits pétroliers (ONAP) par la loi n°92-009 du 27 août 1992 modifiée, ratifiée en juillet 2006.
C’est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière placée sous la tutelle du ministère du ministère de l’Économie et des Finances. Son conseil d’administration est composé par le gouvernement, les opérateurs pétroliers et les associations de consommateurs du Mali. Il a essentiellement pour objectif de contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique d’approvisionnement du pays en produits pétroliers et aussi de mener des activités dans le domaine de la collecte et du traitement des statistiques et de la définition des prix à la consommation.
Ce mécanisme présenté à la presse, avait fait l’unanimité lors de la démarche explicative et de présentation par des spécialistes en la matière aux autorités d’une part et aux partenaires socioéconomiques d’autre part. Monsieur Sounsourou Dembélé, représentant du Ministère de l’Économie et des Finances dira que cette démarche n’est pas facile puisqu’il faut que chacune des trois parties ne doive pas se sentir lésée dans toute prise de décision concernant la définition des prix sur le marché national. Il dira également que l’Etat s’est beaucoup investi à travers ce mécanisme pour que le consommateur malien ne subisse pas les modifications constantes du cours du pétrole.
Modibo Diall, directeur de l’Office national des produits pétroliers, quant à lui, dira que ce mécanisme mis en place depuis une année et demi procède de la prise en compte, le 10 de chaque mois, d’un certain nombre de critères définis par l’ensemble des acteurs du secteur pétrolier, notamment l’Etat, les consommateurs, les opérateurs nationaux, aussi bien que les multinationales après avoir fait le bilan des chiffres de toutes les données des différentes des variations quotidiennes internationales. Pour le directeur, le système requis par l’Etat pour maintenir cet équilibre est de prendre en charge de manière subventionnelle toute variation du cours du produit pétrolier qui va au-delà de 3%, dans le but que le prix soit toujours soutenable par les consommateurs.
En revanche, Mamadou Sangaré, responsable du département statistique, dira que cette subvention de l’État ne vise que le pouvoir d’achat du consommateur et non les opérateurs nationaux encore moins les multinationales. Les conférenciers signaleront qu’ils ne travaillent pas pour réguler les différents prix sur le marché national, mais pour placer un plafond que le prix ne doit pas dépasser.