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Sikasso : restitution des comptes administratifs des communes rurales de NIÉNA, BLENDIO et LOBOUGOULA
Publié le mardi 27 novembre 2018  |  L’Essor
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Dans le cadre des activités de restitution et d’interpellation publique sur les comptes administratifs 2017 et les projets de budget 2019, une mission conduite par la secrétaire générale du Conseil national de la société civile, Mme Barry Aminata Touré, s’est rendue du 19 au 21 novembre dans les communes de Niéna, Blendio et Lobougoula (Cercle de Sikasso).

Initiée par le conseil national de la société civile en partenariat avec le Commissariat au développement institutionnel (CDI) et la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) avec l’appui budgétaire sectoriel du Canada, cette activité a permis de diffuser en plénière les différents comptes administratifs 2017 et les projets de budget 2019 des communes ciblées.

Véritable cadre d’échanges et de dialogue entre les acteurs des communes pour une meilleure appropriation de la gestion des politiques publiques et des budgets au niveau communal, ces conférences populaires ont été très appréciées par les populations.

La délégation comprenait aussi les représentants du Commissariat au développement institutionnel (CDI), de la DGCT et du président du conseil régional de la société civile de Sikasso, Mme Aminata Touré. Cette dernière a souligné que sa structure, depuis sa création en 2003, s’est donnée pour mission de favoriser la mobilisation, la concertation, le dialogue entre les organisations de la société civile (OSC) et les partenaires en vue d’agir sur les politiques et les stratégies de développement économique, social et culturel.

Ainsi le conseil a procédé, selon elle, au renforcement des capacités de la société civile sur la veille citoyenne et le contrôle citoyen, à la facilitation de la mise en place des comités de veille citoyenne dans plus de 110 communes au Mali en vue d’influencer positivement la mise en œuvre des différentes politiques publiques et de sauvegarder l’équité sociale.

Pour le représentant du CDI, Adama Bamba, cette activité entre dans le cadre du programme de développement institutionnel 2eme génération qui vise à mettre les préoccupations des citoyens au cœur de l’action administrative en vue de renforcer l’Etat de droit et promouvoir la participation des citoyens au contrôle de l’action administrative et l’évaluation des services rendus.

Le directeur adjoint des collectivités, Dramane Guindo, a placé cet exercice dans le cadre du renforcement de la confiance entre les élus communaux et les populations où le déficit de communication est souvent constaté. Il a surtout insisté sur le faible taux de mobilisation des ressources depuis l’avènement de la décentralisation. Les sous-préfets dans les 3 communes rurales visitées ont invité les populations au paiement des impôts et taxes, gage du développement de leurs localités.

Le président du conseil régional de la société civile de Sikasso, Dialakoro Kéita, a remercié les populations des localités ciblées pour la grande mobilisation autour de l’événement, avant de leur rappeler la nécessité de la mise en place des comités de veille qui poursuivront l’œuvre de suivi et de contrôle des activités de développement socio-économiques dans les communes.

Au cours des débats, les participants ont posé de nombreuses questions sur les réalisations faites en 2017, le faible taux de mobilisation des ressources, les défis à relever.

La commune de Niéna, peuplée de plus de 47 000 habitants avec 45 villages, a enregistré plus de 12 millions d’impayés, les vignettes et les équipements marchands ne sont pas également rentables. La commune de Blendio qui compte 15 villages pour plus de 16 000 âmes, n’échappe pas au même problème de non-paiement des impôts et taxes.

Là, les participants à la conférence de restitution ont demandé aux autorités de chercher des stratégies pour amener tous les contribuables à s’acquitter de leur devoir de paiement des taxes en vue du développement de leur localité.

Dans la commune de Lobougoula, le budget de fonctionnement a été réalisé à plus de 90% tandis que les investissements ont été réalisés à moins de 10%. A l’issue des débats, les populations ont pris conscience des enjeux du développement et se sont engagées à améliorer la mobilisation des ressources.

Fousseyni DIABATÉ
AMAP-Sikasso
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