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Art et Culture

Nana Kadidia N’diaye à propos de son recueil de poèmes : « Quiconque ne supporte pas la fumée n’aura pas de feu »
Publié le mercredi 28 novembre 2018  |  Le Pays
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Nana Kadidia N’Diaye, une Malienne originaire de la région de la Koulikoro nous présente son recueil de poèmes De la Flamme à la fumée : l’aventure d’une destinée. Un recueil qui nous entretient sur certaines réalités de nos vies courantes et notamment des mesures pour faire développer l’Afrique. Lisez l’entretien !

Le Pays : Pourquoi De la fumée à la flamme ?

Nana Kadidia N’Diaye : Niazan Djéta, une de mes mères, me donnait fréquemment ce conseil : « Quiconque ne supporte pas la fumée n’aura pas de braise ou de feu ». Cette situation correspond à celle des femmes rurales qui utilisent leur souffle comme éventail. Ce recueil de poèmes décrit alors les nombreuses souffrances que traversent les femmes des coins de brousse de notre pays. Toutefois, il se veut porteur d’espoir dans les différentes luttes. Du désespoir à l’espoir, de la lutte à la victoire, du doute à la certitude, de la fumée à la flamme. Nez et yeux affrontent ensemble la fumée. Chose pas du tout agréable, mais nécessaire pour avoir du feu. Les propos de Niazan nous exhortent ainsi à nous battre pour ce que nous voulons dans la vie, à la persévérance, à la constance, dans tous les combats que nous menons dans la vie.

Comment ce recueil magnifie-t-il l’Afrique ?

J’essaie de présenter l’Afrique telle qu’elle est sans tomber ni dans l’extravagance ni dans la duperie. Ce recueil chante de façon nostalgique les gloires, la splendeur qui se dégage de ma culture. C’est également une longue et forte plainte à l’endroit de cette hémorragie de fort potentiel et la perte du sens moral qui brise l’Afrique. De la fumée à la flamme nourrit le désir de voir chaque Africain à chaque instant se rappeler des sacrifices consentis par les martyrs, pères des indépendances. Cet état d’esprit peut aider l’Afrique à se réveiller.

Votre dernier mot

Je remercie le journal Le Pays, Innov Éditions, ainsi que toutes les personnes qui m’encouragent et m’accompagnent dans mes aventures littéraires. J’espère de beaux jours pour la littérature malienne. Enfin, je formule le vœu sincère que la paix règne au Mali et partout dans le monde.

Propos recueillis par

Fousseni TOGOLA
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