La Fédération malienne de football a formulé officiellement des réserves concernant deux rencontres ayant été disputées pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. La demande a été envoyée avant-hier vendredi au secrétariat général de la FIFA par le SG de la Fédération malienne, Boubacar Thiam. La Fédération malienne demande en effet dans cette requête adressée à la plus haute instance footballistique planétaire d’ouvrir une enquête à propos des matchs Bénin-Mali et Mali-Rwanda. Une source autorisée auprès de la Fédération malienne de football nous a confirmé cette information, après l’avoir eue d’un confrère malien.
Bénin-Mali, à propos
de la participation du gardien de but Farnulle, qui n’aurait pas changé de nationalité sportive
Le premier match sur lequel les Maliens ont protesté auprès de la FIFA est celle comptant pour la première journée des éliminatoires qui a eu lieu le 2 juin 2012, au stade de l’Amitié de Cotonou, face au Bénin. Ce match, qui a vu les Aigles du Mali s’incliner par la plus petite des marges, a vu la participation du gardien de but béninois, Fabien Farnulle, qui, selon les responsables de la Fédération malienne de football, n’aurait pas dû jouer la rencontre. En effet, ils invoquent que ce portier est originaire de Martinique et, au cours de sa naturalisation, la Fédération béninoise, dirigée par Anjorin Moucharafou, n’a pas procédé à une demande de changement de nationalité auprès de la FIFA. Pour eux, il est clair que le Mali aura les trois points de ce match perdu. Reste à savoir ce que va décider la FIFA.
C’est Amoros qui aurait vendu la mèche aux Maliens
Selon un confrère malien, la Fédération locale a eu l’information de l’ancien sélectionneur du Bénin, Manuel Amoros. En effet, le nom de ce dernier a été cité par des journalistes maliens proches des responsable de la Fédération, accusant Amoros d’avoir vendu la mèche aux Maliens après avoir quitté son poste de sélectionneur des Ecureuils. D’ailleurs, un journaliste malien, sous le couvert de l’anonymat, nous l’a confirmé : «Je vous fais une confidence : c’est Amoros qui a vendu la mèche à un de ses amis de la Fédération malienne.»
Mali-Rwanda, à cause de la naturalisation de Kagere
sans passer par la FIFA
La deuxième affaire concerne le match Mali-Rwanda qui a eu lieu le 9 juin dernier à Bamako, pour le compte de la 4e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Les Maliens ont formulé des réserves sur l’attaquant Medie Kagere, qui avait inscrit le but de son équipe dans ce match, lequel serait d’origine gabonaise. Les Maliens affirment que, lors de sa naturalisation au profit du Rwanda, la Fédération rwandaise n’aurait pas procédé au changement de nationalité du joueur auprès de la FIFA. Ainsi, c’est presque le même problème que celui du gardien béninois qui se pose, selon les responsables du football malien.
Les responsables de la Fédération malienne voulaient garder l’affaire au secret
Par ailleurs, les responsables de la Fédération malienne de football voulaient garder cette affaire au secret, à commencer par le président de la Femafoot, Hammadoun Cissé. Joint par nos soins vendredi en début de soirée, le premier responsable du football malien nous avait déclaré : «Je ne suis pas du tout au courant de cette affaire de réserves. D’où la sortez-vous ?» Le président de la Femafoot était carrément étonné d’apprendre que nous avions eu cette information. Pour sa part, le SG de la Fédération, Boubacar Thiam, qui a adressé lui-même la correspondance, nous a déclaré au téléphone : «Je ne sais pas si la Fédération a envoyé ce recours à la FIFA ou non.» Toutefois, notre confrère malien nous a confié : «Les responsables de la Fédération malienne veulent garder le secret. Ils ne veulent pas que votre président (Mohamed Raouraoua, ndlr) soit au courant de cette affaire car ils craignent à ce qu’il réagisse auprès des instances concernées.»
Les Maliens veulent venir à Alger en tête !
Du coup, les Maliens veulent se relancer dans la course à la qualification en réclamant les gains des deux rencontres en litige. S’ils ont gain de cause sur les deux matchs, les Maliens bénéficieront de 5 points suplémentaires : 3 points seront gagnés sur tapis vert face au Bénin (0-3) et 2 points supplémentaires du match du Rwanda après avoir pris un point au cours du match. CEla fera 13 points au total, soit un déplacement en Algérie en étant leader de la poule, ce qui obliegra les Verts à gagner ce dernier match pour se qualifier aux barrages.
Ce que prévoit le code disciplinaire de la FIFA
Article 55, alinéa 1 :
Non-qualification
Si un joueur prend part à une rencontre officielle alors qu’il n’était pas qualifié, son équipe sera sanctionnée d’un forfait (art. 31) et paiera une amende de CHF 6 000 au moins.
Article 31, alinéa 1 : Forfait
Une équipe sanctionnée par un forfait est réputée avoir perdu la rencontre 3-0.
Article 42, alinéa 1 : Prescription
de la poursuite
Les infractions commises pendant un match se prescrivent par deux ans, toutes les autres infractions en général par dix ans.
La FAF pas du tout inquiète
Après avoir eu vent de cette histoire de réserves, la Fédération algérienne de football ne semble guère inquiète, à sa tête le président Mohamed Raouraoua. Selon une source autorisée de l’instance, les réserves formulées par le Mali sur le gardien de but béninois et l’attaquant du Rwanda sont nulles et non avenues. La même source indique que les réserves formulées ne sont qu’une manière du président de la Fédération malienne de football, Hammadoune Cissé, de détourner l’opinion sportive malienne, à la suite de l’échec des Aigles du Mali dans ces éliminatoires au bout de la 5e journée, bien avant son déplacement à Alger pour affronter l’équipe algérienne. Pour la fédération, le fait que les joueurs bénéficient d’un passeport démontrent qu’ils sont bel et bien en règle et qu’ils avaient le droit de prendre part aux deux rencontres que la sélection malienne n’a pu remporter sur le terrain.
Domiciliation du match Algérie-Mali
La FAF hésite encore !
Au cours de l’une de nos précédentes livraisons, nous avons évoqué que le match Algérie-Mali, prévu le 6 septembre, pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, pourrait avoir lieu au stade Hamlaoui de Constantine. C’est en effet Vahid Halilhodzic qui a émis le vœu de programmer cette rencontre dans cette ville, afin de donner la chance à la population constantinoise, en particulier, et celle de l’est du pays, en général, de voir de près la sélection nationale. En visitant cette enceinte l’an dernier lorsqu’il avait assisté au match CSC-USMH, Halilhodzic a été impressionné par le stade et surtout le très bon état de la pelouse qui reste, incontestablement, la meilleure en Algérie. Or, du côté de la Fédération algérienne de football, aucune décision n’a été encore prise. Selon une source autorisée auprès de la FAF, l’instance dirigeante du football algérien hésite à prendre cette décision. Raouraoura devrait, en effet, s’entretenir prochainement avec le sélectionneur national, qui se trouve chez lui en France, pour peser le pour et le contre d’un tel choix, avant de trancher la question.
Le temps pourrait être insuffisant
L’insuffisance du temps était l’une des raisons qui ont poussé la Fédération à agir de la sorte, à ne pas se produire à Constantine. D’ailleurs, Vahid Halilhodzic n’aura pas assez de temps pour préparer cette rencontre, puisque le stage commencera le 2 septembre, soit quatre jours seulement avant cette empoignade qui, rappelons-le, aura une très grande importance pour les Verts, afin de figurer parmi les cinq meilleures équipes d’Afrique à bénéficier de la faveur d’éviter les grosses cylindrées lors du tirage au sort des barrages. En plus, face à l’importance de la rencontre, la FAF estime que cela pourrait être un grand risque d’emmener les joueurs à Constantine, alors qu’ils ont tous leurs repères sur la pelouse de Mustapha-Tchaker de Blida. Ce point important, selon cette instance, devrait aider les joueurs à se produire à Blida face au Mali.
Le transfert vers Constantine, un sérieux problème
Un autre point qui pourrait être un sérieux handicap pour la FAF, c’est le transfert des joueurs professionnels vers la ville de Constantine. En effet, trois vols réguliers assurent la desserte à partir de cette ville à destination de Paris, Lyon et Marseille. Donc, pour les joueurs évoluant dans les différents championnats européens, en dehors de la France, auront un grand souci pour rejoindre le stage des Verts à Constantine. Ce point plaide inévitablement pour le stade de Blida, plus pratique à abriter cette rencontre face aux Aigles du Mali, même si la FAF n’a pas encore pris de décision finale.
Aucune démarche n’a été entreprise
Ce qui montre l’hésitation de la FAF à opter pour le stade Hamlaoui de Constantine, c’est qu’elle n’a entrepris aucune démarche vis-à-vis des responsables de la DJSL de cette ville, ni avec ceux de l’OPOW de Constantine. ... suite de l'article sur Autre presse