La célébration du 60ème anniversaire de la « All African People’s Conference » ou la Conférence des peuples africains est prévue du 8 au 13 décembre 2018 à Accra, au Ghana.
A cette occasion, le Centre panafricain Kwame Nkrumah, avec le soutien du Comité d’initiative international provisoire du Mouvement fédéraliste Pan africain (MFPA), ambitionne d’inscrire dans l’histoire des peuples et du continent africain, toute l’évolution du mouvement panafricaniste depuis sa naissance, et de poser les jalons, la stratégie et les moyens de construction des Etats africains unis en l’espace d’une génération.
L’objectif général est de commémorer la conférence historique de 1958 et d’installer, par la même occasion, un cadre héritier à travers le Comité international qui va se charger de conduire et de coordonner la grande campagne populaire pour les Etats africains unis.
C’est dans cette optique que le Mémorial Modibo Keïta a servi de cadre samedi dernier à la conférence de lancement de la « Caravane Thomas Sankara pour l’Unité africaine », organisée par le Comité d’initiative national (CIN-MALI) du MFPA.
Ladite conférence de presse était animée par le Coordinateur national du CIN-Mali, l’ancien ministre Diadié Yacouba Dagnoko. A ses cotés, l’on notait la présence du champion du MFPA, l’ex ministre Adama Samassekou, la vice présidente du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Mme Diawara Fatoumata Diouara ainsi que plusieurs historiens et écrivains maliens.
Dans son intervention, le Coordinateur national du CIN-Mali a, de prime abord, salué la mobilisation de la presse et invité les hommes de médias à accompagner la dynamique des peuples pour une Afrique unie et prospère. Cette conférence, selon Diadié Yacouba Dagnoko, a pour but de présenter l’état des lieux du mouvement MFPA, et de faire le point de l’état des préparatifs de la participation malienne à la rencontre d’Accra.
« Notre objectif est de permettre à la presse de lancer en amont, une campagne de proximité visant à permettre aux larges couches populaires, à la population malienne et à celles africaines, représentées dans notre pays de s’approprier le concept, la démarche en vue de construire une dynamique qui doit déboucher dans un terme qui sera fixé, au sortir de la rencontre d’Accra, à la réalisation des Etats africains unis (et non les Etats unis d’Afrique) », a précisé le principal conférencier.
Avant d’ajouter qu’il s’agira de partir de la base vers le sommet cette fois-ci, puisque les Etats n’ont pas réussi à le faire depuis 1963. A sa suite, le champion du MFPA a, d’entrée de jeu, remercié le gouvernement du Mali qui, par son accompagnement, réaffirme l’attachement de notre pays aux questions de panafricanisme et d’intégration africaine.
« Nos autorités restent fidèles à la Constitution malienne en adoptant la politique nationale en matière d’intégration africaine et son plan d’actions 2018-2022 qui prennent en compte à la fois les dimensions de l’intégration et sa relation avec le développement dans toutes ses spécificités.
Cette politique nationale fait du Mali un pionnier dans le panafricanisme en acte», a apprécié Adama Samassekou. Il est à souligner que dans le cadre de cette grande rencontre dénommée « Accra 2018 », il est initié une caravane dont l’ambition est de mobiliser la jeunesse africaine dans ses dimensions diasporiques et continentales.
La « Caravane Thomas Sankara pour l’Unité Africaine », dont la marraine est Mme Mariam Sankara, l’épouse de feu Thomas Sankara, est attendue à Accra le 6 décembre prochain avec un départ depuis Dakar (Sénégal), en passant par le Burkina Faso, via Bamako.
Le Mali, de par son histoire et ses lois constitutionnelles, est un acteur de premier ordre de la marche d’ensemble vers l’Unité africaine. C’est pour cette raison que le Comité d’initiative national du MFPA, avec le soutien du gouvernement du Mali, au travers du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, et du département de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, entend s’investir pour une participation honorable et mémorable de la délégation malienne à Accra.
C’est dans cette dynamique que 90 jeunes Maliens issus du CNJ, de l’AEEM, du RECOTRADE, de l’UJMA, de l’AJCC/AJCP, de l’association des artistes maliens, de la Maison de la presse etc prendront part à la caravane auprès de 130 jeunes venant du Sénégal, du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée Bissau et de la Mauritanie.
Il convient de noter que cette conférence de presse précède un atelier dénommé « SIMBO » de mise à niveau et de réarmement doctrinal des 90 caravaniers maliens qui se tiendra les 26 et 27 novembre 2018 au Mémorial Modibo Keita.
Les préoccupations des hommes de medias ont porté essentiellement sur le financement de ladite caravane, celui des futurs référendums populaires, les nombreux obstacles et défis sur les plans sécuritaire, monétaire, culturel et linguistique, le ‘’Modus Operandi’’ du choix des caravaniers maliens entre autres.