Trente six personnes dont quatre anciens Premiers ministres et deux femmes se sont portés candidats pour le premier tour de l’élection présidentielle malienne prévue le 28 juillet, a-t-on appris samedi auprès de la Cour constitutionnelle qui doit valider les dossiers.
Nous avons reçu 36 dossiers de candidatures à la présidentielle malienne. Parmi les candidats, il y a deux femmes, l’ancienne ministre Sidibé Aminata Diallo et Aïdara Aïssata Cissé, une député de Bourem, localité du nord du Mali, a déclaré à l’AFP un membre de la Cour constitutionnelle.
Selon les informations recueillies auprès des états-majors politiques, les anciens Premiers ministres Cheik Modibo Diarra, Modibo Sidibé, Soumana Sacko et Ibrahim Boubacar Keita, figurent parmi les candidats.
D’autres poids lourds de la classe politique malienne sont aussi candidats.
Parmi eux, Soumaïla Cissé, ancien ministre malien et ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et Dramane Dembélé, candidat de l’Adéma, le principal parti politique au Mali.
Les candidats comprennent aussi l’ancien ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, qui a récemment représenté le gouvernement malien aux discussions avec les rebelles touareg à Ouagadougou pour la tenue de l’élection présidentielle à Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) où l’armée malienne n’est toujours pas présente.
Les dossiers de candidature doivent être validés par la Cour constitutionnelle avant le début de la campagne pour l’élection présidentielle prévue le 7 juillet prochain, selon une source proche de cette juridiction.
L’élection prévue le 28 juillet doit être organisée par le gouvernement de transition après plusieurs mois d’occupation du nord du Mali en 2012 par des groupes islamistes armés qui en ont été chassés par une coalition internationale dirigée par la France.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du Mali a déclaré jeudi dernier qu’il serait extrêmement difficile d’organiser ce scrutin à la date prévue tant les défis à relever sont encore nombreux.
Il a cité le peu de temps restant pour distribuer des cartes à près de 7 millions d’électeurs et la situation à Kidal, où l’armée malienne ne s’est toujours pas déployée en dépit d’un accord signé le 18 juin à Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touaregs.
Mais dans un communiqué publié samedi dernier à Ouagadougou, les rebelles touaregs du Mnla et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), ont affirmé que rien ne justifie un report de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet 2013 sous un quelconque prétexte lié à la région de Kidal.
Vendredi, la France, qui a exercé une forte pression sur le pouvoir de transition en place à Bamako depuis le putsch de mars 2012 pour que le scrutin présidentiel ait lieu en juillet, avait affirmé qu’il se tiendrait dans les délais prévus.