Les attaques se succèdent dans la Région de Gao et environnante. Cela, sans entraîner aucune prise de décisions concrètes par les autorités nationales. Des personnes innocentes sont assassinées quotidiennement et les auteurs, sans aucune crainte d’être poursuivis, se baladent dans la nature. Les populations locales, sérieusement inquiètes, vivent le jour au jour avec la peur au ventre de ne pas être pris pour cible par ces assaillants.
À quand, donc, la fin de ce cauchemar? Pourquoi tant de désordre dans la cité des Askia? Des questions quotidiennes des Habitants de la ville qui demandent des réponses.
«Quand il y a des attaques au lieu que les enfants se mettent à l’abri, ils se dirigent hors de chez eux, au-dehors pour aller voir ce qui se passe », nous dit Fatoumata Maïga, Habitante à Gao. «La recrudescence des attentats a rendu les cœurs des enfants dures, ils n’ont plus peur de voir des corps déchiquetés », poursuit-elle.
Gao qui dispose de la plus grande superficie des Régions du Nord, depuis l’avènement de 2012 continue d’être le sanctuaire des Groupes armés rebelles et des terroristes. Les violences se multiplient et jusque là les dispositions prises par le Gouvernement ont des effets peu visibles sur le terrain.
Les populations civiles se plaignent de jour en jour de cette situation dégradante. «Nous sommes laissés à notre propre sort », dit un Réparateur de radios à Boulgoundie. Selon lui, c’est la présence même des forces étrangères qui serait à l’origine de l’insécurité.
Mais, pour certains, dans tout ce qui se passe, c’est la manière d’agir de l’État qui les impressionne. Ils trouvent que les autorités ne mettent rien de concret en place après les attaques qui puissent pourtant avoir un impact visible. «Il n’y a que des enquêtes sans précédent qui sont ouvertes », ajoute un de nos interlocuteurs.
Les soldats maliens et leurs partenaires de la Communauté internationale sont présents dans la ville et il y a deux semaines et l’opération accélérée du désarmement des combattants a démarré. Mais, malgré ces dispositifs sécuritaires, les gens sont abattus en plein jour dans la ville.
Ainsi, rappelons que deux jours après l’assassinat d’un opérateur économique à Gao, dans le Cercle d’Ansongo, des Hommes armés, circulant à bord des motos, ont attaqué un véhicule des forains en provenance d’Ayerou pour le marché hebdomadaire de Fafa. Selon des témoignages cités par nos confrères de Studio Tamani, les assaillants ont violenté les passagers avant de les dépouiller de tous leurs biens.
Face à ces défis sécuritaires, la population demande aux autorités de redoubler d’efforts pour la sécurité des personnes et de leurs biens. «L’État doit affirmer sa légitimité », dit l’Étudiante Agaïchatou Maïga.