Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a promis de mener une lutte implacable contre les terroristes qui sèment la terreur et la désolation dans le centre du Mali. Cette volonté affichée du chef de l’Exécutif s’est concrétisée par l’élimination du terroriste Amadou Kouffa qui était devenu la source de tous les malheurs de la 5ème région administrative du Mali.
Dans la nuit du 22 au 23 novembre 2018, les Forces armées maliennes (FAMAs) et l’Opération française Barkhane ont mené une opération coordonnée d’envergure sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Eddine du Macina, Amadou Kouffa. Cette opération d’une grande envergure a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base ; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Kouffa, le chef de la Katiba du Macina affiliée à Al Qaida.
Ce succès militaire traduit, assurément, la montée en puissance des FAMAs, la qualité des renseignements, ainsi que l’interopérabilité avec les forces internationales, en particulier avec Barkhane. Elle traduit également le couronnement de l’engagement des hautes autorités maliennes, soutenues par la hiérarchie militaire, à stabiliser le centre du pays en vue du retour de l’Etat et des services sociaux de base. « La lutte anti-terroriste dans le centre du Mali demeure notre priorité et l’élimination d’Amadou Kouffa traduit la montée en puissance des FAMAs. Nous ne cesserons de traquer ceux qui troublent la paix et la quiétude de nos populations », a indiqué le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga.
Une promesse tenue
La mort du terroriste Amadou Kouffa est une promesse tenue par le Premier ministre SBM qui, en visite dans le Centre, en février 2018, avait en effet déclaré la ferme détermination de l’Etat à mener une lutte sans merci contre les groupes terroristes et à les traquer partout où ils se trouvent : « Ceux qui troublent la paix et la quiétude des populations en créant la pagaille sont nos ennemis. Nous allons les combattre et nous irons les chercher partout où ils se cachent » avait prévenu M. Maïga. Le chef du Gouvernement n’a eu de cesse de réitérer cette déclaration au cours de chacune de ses visites dans la région de Mopti. Concrètement, la volonté du Gouvernement malien s’est traduite par une augmentation substantielle des effectifs militaires et un changement radical de posture.
Désormais, l’armée prend des initiatives dans le sens de l’offensive. Elle attaque et nettoie les repaires des pseudo-djihadistes jusque dans leurs derniers retranchements. « Nous sommes prêts à augmenter les effectifs jusqu’à dix mille hommes, s’il le faut, dans le centre du pays » avait notamment déclaré M. Soumeylou Boubèye Maïga en mars 2018, lors d’un périple qui lui a fait visiter 5 des 8 cercles de la région de Mopti (Mopti, Badiangara, Bankass, Koro et Djenné). Cette forte présence spatiale de l’armée a tout d’abord permis de créer les conditions de la tenue de l’élection présidentielle de juillet-août 2018, puis la neutralisation, cette semaine, de cette base abritant un commandement de la katiba de Ansar Eddine du Macina et de la mort du Satan Amadou Kouffa. Avec à la clef des pertes immenses pour l’ennemi et un affaiblissement, à la fois, de son leadership et de ses capacités logistiques.
Le Premier SBM, appelé affectueusement le stratège, indique que le gouvernement continuera sa lutte contre le terrorisme avec vigueur et détermination. Parallèlement, à l’en croire, il intensifiera ses efforts pour combiner les actions de lutte et de prévention avec celles visant le développement. Engagé dans la recherche de la paix et de la stabilité, SMB promet l’ouverture des espaces politiques de dialogue avec les groupes et individus qui acceptent de déposer les armes et de s’inscrire dans un processus de paix et de réconciliation.