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Cabale française : Soumeylou Boubeye Maïga comme IBK dans l’affaire Tomi ?
Publié le mercredi 28 novembre 2018  |  Info soir
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© Autre presse par DR
Conseil des ministres
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Comme le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita dans l’affaire Michel Tomi en mars 2013, le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga est la nouvelle cible des médias français qui lui collent une probable liaison avec les tueurs de nos deux confrères de la Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Ainsi, l’ancien ministre de la Défense malien, Soumeylou Boubeye Maïga, actuellement Premier ministre, est accusé d’avoir passé « une conversation téléphonique avec un membre du commando, Baye Ag-Bakabo qui a assassiné des deux journalistes de RFI » avant leur assassinat. L’appel téléphonique « aurait été interceptée par les Américains ». Coïncidence ou fait exprès, cette accusation légère dans le fond comme dans la forme intervient au moment où le Premier ministre est en train de réussir, en moins d’une année seulement de présence à la Primature, ce que ses prédécesseurs n’ont pas pu réaliser afin de faire revivre la paix et la sécurité de Kayes à Taoudéni. A savoir : la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. A qui profite la tentative de déstabilisation engagée à l’encontre du Premier ministre ?

Soumeylou Boubeye Maïga serait-il, aujourd’hui, victime de ses succès concrets engrangés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali? En tout cas après avoir relevé le défi de l’organisation de l’élection présidentielle à la date constitutionnelle indiquée, le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga se fait, de plus en plus, une bonne note dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Trois ans après la signature de l’accord, il est le tout premier Premier ministre d’IBK à pouvoir déclencher le processus de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) qui se déroule bien dans les régions nord du pays. A cela, s’ajoutent les futures concertations nationales prévues pour la mi-décembre, le projet de découpage administratif et le projet de loi sur l’entente nationale du Gouvernement qui sont aussi une exigence de l’Accord. Ces projets, arrivés à terme, devront permettre aux ex-rebelles de rentrer, définitivement, dans le giron de la République. Bref, jamais avant l’arrivée de Soumeylou Boubeye Maïga à la Primature, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali n’avait enregistré une telle avancée. Mais, ces bonnes notes obtenues par le Premier ministre malien semblent, aujourd’hui, donner des frissons à l’ex-colonisateur, la France, qui n’a pas fini de piller nos ressources au nord. Championne dans les manœuvres de déstabilisation d’Etat, la France d’ Emmanuel Macron serait-elle, aujourd’hui, dans une posture à saboter le processus de la quête de la paix au Mali au profit de ses intérêts au Mali? En tout cas, le timing des allégations et les assises peu solides des arguments avancés par les initiateurs de cette cabale médiatique recommandent aux Maliens à prendre cette affaire avec des pincettes. Tout porte à croire à ce stade de l’affaire qu’il s’agit, bel et bien, d’un montage diabolique contre celui qui incarne, aujourd’hui, l’espoir des 18 millions de Maliens dans leur quête de la paix à un moment où l’Etat malien est engagé dans des réformes pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. La preuve est que dans cette affaire, la France a préféré jusqu’ici un tapage médiatique peu respectueux des droits de la présomption d’innocence en lieu et place d’une procédure judiciaire.

C’est un secret de polichinelle qu’à chaque fois que la France se voit freinée dans ses ardeurs à imposer son dictat dans la gestion de la crise sécuritaire au Mali, elle est, toujours, tombée dans le chantage et le mensonge pour forcer la main des autorités maliennes. C’est la même stratégie dans toutes ses anciennes colonies! Pour preuve, qui ne se rappelle l’affaire Michel Tomi dans laquelle le président IBK, aujourd’hui, blanchi, avait gratuitement et injustement été accusé ? La cible française suivante semble être Soumeylou Boubeye Maïga qui veut à tout prix conduire la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale jusqu’au bout. Sauf que cette fois-ci, les Maliens refusent de se faire distraire !

Youssouf Z KEITA

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