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Mort de Kouffa: la réponse des Famas
Publié le mercredi 28 novembre 2018  |  Info Matin
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Cette nuit du 22 au 23 novembre 2018 restera longtemps graver dans les annales de l’histoire du Mali. Et pour cause ? Les forces armées maliennes et étrangères ont lancé l’assaut contre une cellule terroriste dans une localité de la région de Mopti.

L’opération, soigneusement préparée, a permis de mettre hors de combat une trentaine de terroristes, dont l’un des chefs les plus recherchés dans le Sahel, le chef de la katiba du Macina, Amadou Kouffa.

Comme une réponse à un affront lancé à eux, suite à un appel au djihad par ce même Kouffa, à travers une vidéo sur les réseaux, le 8 novembre 2018, les forces antiterroristes redonnent espoir aux communautés d’une zone fortement traumatisées par la propagande djihadiste.

La page Amadou Kouffa est désormais tournée, comme le confirme ce message de l’armée malienne : « Amadou Kouffa a été tué lors de la destruction de la base de la Katiba Ansar Eddine du Macina, au cours d’une opération coordonnée par les FAMA et Barkhane ».

Le chef d’état-major des armées françaises, le général François LECOINTRE, souligne, de son côté, que c’est « la préparation minutieuse et la parfaite coordination de l’ensemble des forces françaises déployées au Sahel qui ont permis la réussite de cette opération. Cette dernière marque un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des forces armées maliennes, de celles de la force conjointe du G5 Sahel et de la MINUSMA, pour la sécurité au Mali et au Sahel ».

Par sa stratégie de la terreur, Kouffa et ses hommes ont réussi à plomber toutes les activités économiques d’une zone (élevage, pêche, agriculture), à faire fermer les portes de dizaines d’écoles.

Comme pour arnaquer les forces antiterroristes, à travers une vidéo diffusée, le 8 novembre dernier, au nez et à la barbe des forces françaises et régionales, le chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, l’Algérien Djamel Okacha et le prédicateur radical peul Amadou Kouffa, avaient réussi à en rajouter à la confusion.

En effet, en faisant ce signe de vie deux jours seulement après que ses proches aient exigé et obtenu au cours des dix derniers jours, la fermeture d’une vingtaine d’écoles dispensant les cours en français, dans la zone de Banamba, le prédicateur radical Amadou Kouffa qui a été le seul à avoir parlé dans la vidéo, a, sans doute, voulu signifier à l’armée malienne qu’elle n’a de cesse d’intervenir en médecin après la mort. Au-delà, l’unité dont les trois hommes de la vidéo ont fait preuve en s’affichant côte à côte traduisait un message fort à l’endroit de ceux qui les recherchent le plus, notamment la force française Barkhane et celle du G5 Sahel.

Cette vidéo faisant ainsi la preuve que ces trois hommes vivent toujours quelque part dans la nature, démontre aussi à suffisance leur connaissance du terrain et leur mobilité.

Après avoir réussi à éliminer Kouffa, la question de la sécurité et de l’avenir du centre du Mali reste toujours sans réponse. Une nouvelle tête arrivera-t-elle à émerger ? Le moins que l’on puisse dire à ce niveau, c’est que le prédicateur radical a déjà été remplacé par un certain Hamidou Issa dit Ougouba.

En tout état de cause, pour le gouverneur de la région des Mopti, Sidi Alassane TOURE, «la mort d’Amadou Kouffa aura forcément des retombées positives ».

Pour le moment, les forces anti terroristes (Barkhane, G5 Sahel et les FAMA) peuvent se targuer de se débarrasser d’un monstre.

Par Sidi Dao

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