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Sans Tabou: préavis de grève santé: le gouvernement pris à défaut
Publié le mercredi 28 novembre 2018  |  Info Matin
Rencontre
© aBamako.com par Momo
Rencontre entre le Ministre de la santé et les syndicats de la santé
Bamako, le 14 avril 2017 le ministre de la santé en compagnie de son Homologue du commerce ont rencontrés les syndicats a la bourse de travail
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Pour non-respect de certains engagements pris par le gouvernement, ayant permis de mettre fin en 2016, à la grève illimitée dans le secteur de la Santé, la plus longue de l’histoire au Mali, le Syndicat national de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la famille (SNS-AS-PF) vient de déposer sur la table du ministère du Travail et de la fonction publique, un préavis de grève pour les 5, 6 et 7 décembre prochain.

Certes, apprend-on, le gouvernement a convoqué pour aujourd’hui, les syndicalistes pour des négociations, mais pour un Etat qui se dit et se veut responsable, crédible et respectueux, des engagements pris depuis 2016, de surcroit dans le contexte du moment, ne devraient à ce jour pas ne pas être honorés.

Les responsables syndicaux dénoncent la mauvaise foi du gouvernement. Pour preuve, il y a des engagements non financiers, notamment le plan de carrière et de motivation des travailleurs de l’Action sociale et de la Promotion de la femme, qui ne sont pas toujours tenus.

De même, ils déplorent le non-respect du paiement des salaires des agents de l’UMPP (Usine malienne des produits pharmaceutiques) jusqu’à sa privation. Aujourd’hui, le personnel de l’usine pharmaceutique accuse un retard de salaires et les retraités n’ont pas perçu leurs indemnités.

Et pourtant, c’est à la satisfaction générale des deux parties (Gouvernement et syndicats) que la fin de la grève illimitée dans le secteur de la Santé, la plus longue de l’histoire du Mali, ayant paralysé les hôpitaux et centre de santé publics du pays, a été applaudie des deux mains, cela pour le plus grand bonheur des populations qui n’en pouvaient plus.

Pour rappel, cette grève illimitée a précipité la chute du gouvernement Modibo KEITA, avec le départ du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Marie Madeleine TOGO et l’arrivée de l’actuel ministre le Pr Samba Ousmane SOW, dans les valises du Premier ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA.

A peine installé, le gouvernement de Abdoulaye Idrissa MAIGA a désamorcé cette bombe sociale, dont les conséquences allaient chaque jour crescendo. Car en son temps, la centrale syndicale UNTM avait lancé au gouvernement un ultimatum, menaçant de rentrer dans le jeu si une solution n’était pas trouvée au problème avant la fin du mois d’avril 2016.

La fable le souligne que nous avons rappelée en son temps, ‘’rien ne sert de courir, il faut partir à point’’. Autrement dit, il ne sert à rien de prendre des engagements, il faut savoir les respecter. Ce rappel valait son pesant d’or, si l’on sait que les gouvernements successifs ont toujours joué à la politique de la montre, à savoir s’engager juste pour amener le syndicats à lever leur mot d’ordre de grève, et ne plus s’exécuter comme convenu.

Les Maliens risquent malheureusement de revivre le spectre des 38 jours de grève de la santé de 2016, si les négociations qui débuteront aujourd’hui, n’aboutissaient pas. Alors, doit-on en vouloir aux syndicats du Mali qui ont bien compris qu’il faut faire toujours monter ses muscles pour se faire entendre du gouvernement ?

En tout état de cause, c’est le lieu aussi de rappeler aux responsables et agents de santé, que le gouvernement, malgré les maigres ressources, consent de nombreux efforts pour satisfaire la quasi-totalité de leurs doléances. En retour, ils doivent avoir le sens de la responsabilité et de la conscience professionnelle.

Ainsi, ils doivent dorénavant avoir plus d’égards et de considération pour les patients riches ou pauvres. Car en exigeant du gouvernement des meilleures conditions de vie et de travail, ils doivent en retour offrir des meilleures prestations. C’est dans ce cas et ce cas seulement qu’ils auraient mérité de ces avantages qui proviennent du contribuable malien.

Par Sékou CAMARA

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