La Commission électorale nationale indépendante est aujourd’hui dans une situation de blocage. Selon nos sources, elle n’a pas accès au reliquat de son financement. En outre, le nouveau bureau dirigé par Issaka Sanogo tient à ce que la passation de service se fasse, alors que le bureau qu’il dirige est toujours considéré par leurs adversaires, dont le président Amadou Bâ, comme illégal. L’affaire serait au niveau de la justice. Cette confrontation pourrait conduire le président de la République à revoir le décret de nomination des membres de la CENI. Toutefois, l’article 10 de la loi électorale indique que les membres de la CENI sont nommés par décret pris en conseil des ministres, avant le début des opérations de révision annuelle des listes électorales, précédant l’année des élections générales. En cas d’élections générales anticipées, ajoute l’article, les membres de la CENI sont nommés par décret pris en conseil des ministres, aussitôt après la convocation du collège électoral. Ce qui préfigure un autre blocage, à moins de tordre le cou à la loi, ou de solliciter encore une fois Manassa Danioko, présidente de la Cour constitutionnelle.
B.D./Canarddechaine.com