L’on est sans nouvelle du Président de la République depuis bientôt neuf jours. Parti en visite privée en France, selon le communiqué lu sur les antennes de l’ORTM, le jeudi 22 novembre 2018, l‘opinion nationale commence à s’interroger et même s’inquiéter.
Alors qu’elle a le droit de savoir toutes les informations conceant le Président de la République, le gouveement relègue au second plan l’information sur la visite privée du chef de l’Etat. Il est la première institution, et tout ce qui le touche concee également la République. En plus de cela, il est pris en charge par le contribuable malien conformément à la Constitution. Alors, il est du devoir du gouveement d’informer l’opinion pour combler le vide laissé par son absence et éviter les supputations et autres interprétations saugrenues.
Les marchands d’illusions sont-ils à la manœuvre pour occuper la place laissée par IBK dans le vain espoir de s’enraciner ? Qu’ils se détrompent ! Personne ne pourra jouer le rôle du Président de la République à son absence. C’est lui qui a été élu et c’est à lui que le peuple demande des comptes. Donc, son absence prolongée se fera forcement sentir sur la bonne marche des affaires publiques. Si on ne parle pas assez de l’absence d’IBK, c’est non seulement dû à la culture malienne, qui voudrait bien qu’on ait de la sympathie pour le chef en souffrance et surtout d’en parler moins.
Le Mali, de l’indépendance à nos jours, n’a pas connu une telle situation avec son Président de la République. Certainement à cause de leur jeunesse, sinon de Modibo Keita à Amadou Toumani Touré, en passant par Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré, tous avaient moins de 50 ans quand ils accédaient à la magistrature suprême. IBK en avait près de 70 ans en 2013. Donc, il serait d’un état de santé précaire et même souffrir de maladie. Si tel est le cas, il est un devoir moral pour tout citoyen de compatir à sa douleur et de prier pour un prompt rétablissement afin qu’il rentre vite au pays. Mais là où le bât blesse, c’est le silence-radio qui entoure son absence.
A cela, il faut ajouter les autres contours de sa visite privée, surtout du point de vue financier. Par cette période de vaches maigres, tout centime dépensé doit être su.
En somme, fort de ce cas d’absence prolongée du Président de la république et s’inspirant des exemples d’autres pays qui ont créé le poste de vice-présidence et surtout de la suppléance pour les députés, il y a nécessité de revoir la Constitution pour des réformes en profondeurs afin de pallier à pareille situation.