Les acteurs de l’Office national des produits pétroliers (ONAP) ont organisé une conférence de presse le vendredi 22 novembre 2018 au PATRONAT pour informer les hommes de médias sur le mécanisme de tarification automatique des produits pétroliers au Mali. C’était en présence du représentant du département de l’Economie et des finances, Sissourou Dembélé, qui avait à ses cotés, le directeur général de l’ONAP, Modibo Dial.
Selon le directeur de l’ONAP, la mission de l’ONAP consiste à contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique d’approvisionnement du pays en produits pétroliers. A cet effet, il mène notamment des activités dans les domaines de l’approvisionnement, de la collecte et du traitement des statistiques pétrolières et de la définition des prix à la consommation. Par ailleurs, l’ONAP assure le Secrétariat de la commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers, placée sous l’égide du Ministère de l’Economie et des finances.
Il a déclaré qu’au cours des années passées, face à des hausses de prix mondiaux des produits pétroliers, la politique du gouvernement du Mali a consisté à répercuter partiellement leurs fluctuations sur les prix à la consommation à travers la variation des droits et taxes entrant dans la détermination des prix indicatifs à la pompe. Cette politique qui n’a été ni automatique, ni systématique, a abouti à une érosion massive des recettes fiscales pétrolières.
Prenant la parole, le représentant du Ministère de l’Economie et des finances, a signalé que pour y remédier, le gouvernement du Mali a décidé de mettre en œuvre un mécanisme de tarification automatique de l’ONAP. Il a précisé que le choix de la gestion des variations des cours internationaux des produits pétroliers sur les prix à la pompe porte sur le mécanisme de la bande de prix à trois pour cent (3%). Le mécanisme de la bande de prix à 3% signifie que les variations mensuelles de prix internationaux inférieures ou égales à 3% sont automatiquement répercutées sur les prix à la pompe. Par contre, les prix à la pompe des produits pétroliers n’augmenteront que de 3% même si la hausse des cours internationaux a été de 10%. La différence sera alors prise en charge par la fiscalité. Toutefois, il dira qu’en cas de hausses successives de prix internationaux relativement importantes, l’application du mécanisme pourrait être révisée.