Le Parc des expositions de Bamako a abrité, du 29 novembre au 2 décembre 2018, la 7è édition de la journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA), sous le thème « Made in Mali ».
Principal vecteur de la croissance économique, de la création d’emplois et de l’élimination de la pauvreté, le développement industriel constitue un instrument unique pour un développement inclusif et durable dans le monde entier. Dans cette perspective, et en vue de soutenir les efforts de transformation économique du continent africain vers l’industrialisation, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA) vise à sensibiliser le public et à favoriser une meilleure compréhension des défis et des opportunités liés à l’industrialisation en Afrique.
Le président de l’organisation patronale des industriels (OPI), Cyril Achcar a déclaré que « consommer malien, c’est la base du développement ». Selon M. Achcar, l’industrie porte en lui, les germes du développement. « Le prix d’un immeuble est le prix d’une usine. Et une usine emploie 50 à 100 personnes. Donc, elle a un impact sur l’économie ». Aussi, le président de l’OPI a fait un point de traitement du livre blanc de l’industrie, lequel a été adopté par le gouvernement en 2014, un recueil de la situation industrielle de notre pays. « Aujourd’hui, les industries au Mali génère 5,9% du PIB contre 11% pour la moyenne de l’Uémoa, 15% pour le Sénégal, 19% pour la Côte d’Ivoire voire 24% pour le Maroc… », indique-t-il.
S’agissant des acquis ? Cyril Achcar citera l’adoption du décret portant sur les mesures d’orientation de la commande publique vers les PMI et la production nationale de l’ordre de 700 milliards de F CFA, la création de l’Observatoire nationale de l’industrie, la déduction de la TAF sur les investissements productifs…
Par ailleurs, le président de l’OPI a exhorté le gouvernement à accélérer les réformes pour permettre au secteur de l’industrie de jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance pour l’atteinte des objectifs d’un PIB de la manufacture de 11% moyenne de la Cédéao et 20% pour passer de pays en voie de développement à pays développé.
Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Moulaye Hamed Boubacar, a fait savoir que le Mali entend apporter une touche nouvelle à la célébration de cette journée : « Au-delà de mettre en place des stands pour faire des lieux d’exposition, le Mali envisage que ces journées soient celles de réflexion, de débats contradictoires pour trouver des solutions aux problèmes, de faire des évaluations sur les journées passées. Des journées de travail, de communion et de fête».
Le thème international de l’édition de cette année est « Promouvoir les chaines de valeur régionales en Afrique, un moyen pour accélérer la transformation structurale, l’industrialisation et la production pharmaceutique ».
Durant quatre jours, cette édition a été célébrée dans la valorisation des produits locaux, des rencontres d’échanges…