150 policiers et autant en éléments de la garde nationale seront bientôt déployés à Gao. L’annonce a été faite ce week-end par le Premier ministre en visite dans la localité, Soumeylou Boubèye Maïga a regretté « une complicité » entre certaines populations et les auteurs de violence. Cette déclaration intervient quelques jours après l’assassinat en pleine ville d’un opérateur économique et de son garde du corps. Entre une forte présence militaire des forces maliennes et étrangères dans la localité, les populations se posent plusieurs questions.
Au cours de cette visite, le Premier ministre a été catégorique : Soumeylou Boubeye Maiga a accusé la population de la localité de « complicité avec certains auteurs de violence » dans la région.
« Personne ne peut braquer des gens, assassiner, poser des bombes dans la ville de Gao et qu’on ne trouve personne qui est au courant ce n’est pas possible», a martelé le chef du gouvernement au cours de cette visite. Pour Soumeylou Boubèye Maïga, « si la population ne se sent pas concerner ou n’a pas le courage d’annoncer les suspects, les efforts pris par les autorités seront vains ».
Ces déclarations du chef du gouvernement interviennent quelques jours après l’assassinat d’un opérateur économique dans la localité. Il a été tué par balle en pleine rue avec son garde du corps.
Face à la recrudescence de l’insécurité dans la ville, le gouvernement veut « prendre de nouvelles mesures ». Soumeylou Boubèye Maïga annonce la création d’un deuxième commissariat, le déploiement prochain de trois cent éléments des forces de sécurité de la police et de la garde. Aussi, ajoute le Premier ministre, les engins à deux roues, les pick-up ou tout autre véhicule suspect seront interdits de circuler à des heures tardives. Selon Soumeylou Boubèye, le cantonnement des groupes armés qui ne font pas partis du processus DDR, doit se faire en dehors de la ville.
A Gao certaines populations partagent avec le Premier ministre la complicité interne au sein des habitants de la localité. Selon elles, cette démission des populations de dénoncer les suspects s’explique par la crainte des représailles. Par ailleurs, elles se félicitent de la création d’un nouveau commissariat et l’augmentation des forces de sécurité.