Au lendemain de la grogne à l’école primaire de Médina Coura, nous avons approché les autorités communales. Le Maire Abba Niaré n’a pas fait la langue de bois sur le sujet et défend en même temps le découpage administratif.
Précédemment, les cours avaient été arrêtés à Médina Coura, précisément au groupe scolaire en face du stade Modibo Keita. En cause, les odeurs suffocantes et nauséabondes qui proviennent du dépôt d’ordures situé tout à proximité des lieux. Face à la démarche des enseignants, le premier responsable de la commune évoque tout d’abord un manque de responsabilité. « Les enseignants n’avaient pas à laisser partir les enfants. Il ne faut pas oublier qu’une fois hors des foyers, les élèves sont sous la responsabilité des enseignants », a indiqué Abba Niaré. Le maire de la Commune II qualifié par conséquent la situation d’anormale et renvoie la responsabilité sur Ozone et la Mairie du District. M. Niaré indique en effet que la décharge de Medina Coura est un dépôt de transit. Autrement dit, les ordures y sont déversées de façon temporaire pour être évacuées dans un bref délai vers leur destination finale réellement indique. Mais il se trouve malheureusement que la lenteur des ramassages a transformé l’endroit en dépôt permanent d’ordures.
Et notre interlocuteur de rappeler, toutefois, qu’aucun danger ne menace l’école de Médine plus qu’elle ne pèse sur l’autre établissement de proximité, à savoir : le complexe professionnel Soumahoro Kanté.
Quoi qu’il en soit, Abba Niaré dit avoir adressé avoir adressé des correspondances respectivement au départements de l’Administration territoriale et de l’Assainissement ainsi qu’au Gouvernorat pour dénoncer et attirer leur attention sur le problème d’hygiène publique. Et aux yeux du maire, A ses yeux du maire, une solution concertée entre les acteurs locaux de la municipalité s’impose. Le dialogue serait donc l’issue à la situation malencontreuse que connaît une municipalité auquel le prix d’assainissement Bamako Ville Propre a été récemment décerné.
Abba Niaré révèle que le Plan de Développement Social Economique et Culturel (PDSEC) de sa municipalité prévoit une délocalisation du dépotoir de transit. Une obligation donc des hautes autorités censées s’assumer.
En tant qu’acteur des collectivités locales, le maire n’a pas manqué de se prononcer sur le projet de découpage administratif diversement apprécié par l’opinion. Du côté de Bamako, 3 jours ont été mis à contribution afin que se prononcent sur la question les forces vives dont les représentants de la Commune II. Et Abba Niaré, de soutenir que le projet qu’il appelle « réorganisation territoriale » fait l’unanimité au sein des différentes composantes de la capitale malienne, expliquant par ailleurs que la création de la commune est différente d’un découpage. L’occupation des sphères géographiques inhabitées au Nord du pays pourrait pallier à l’expansion des entreprises malsaines pour certains qui en font des base-arrières afin de sévir contre le Mali, a justifié en même temps l’élu communal en se disant persuadé que les régions ont besoin de cette réorganisation territoriale dans le sens du développement effectif du Mali. Une lecture à dose de satisfecit pour celui qui est prêt à accueillir 4 communes supplémentaires dans la sphère géographique du District de Bamako auquel il appartient.