Le secrétaire général de la Section syndicale de l’Administration Générale, M. Khêfing Kanté, a animé le jeudi dernier une conférence de presse. C’était à la Maison de la presse. Il était entouré pour la circonstance de quelques camarades venus pour les besoins de la cause. A l’ordre du jour, la mise en cause du 13ème congrès ordinaire statutaire du Syndicat national des Travailleurs des Administrations d’Etat (SYNTADE).
Dans son exposé devant les journalistes, M. Khêfing Kanté, secrétaire général de la Section syndicale de l’Administration Générale, s’est mis dans la gueule du lion en abordant des sujets dont il n’a aucune maitrise. D’abord parlant de la déception des camarades qui ont quitté le SYNTADE sans pour autant préciser de quels camarades il s’agissait. Si tel était le cas, le conférencier du jour aurait cité ces camarades en question.
Parlant des violations des textes lors de la tenue du 13ème congrès, M. Kanté a fait preuve de la méconnaissance des statuts et règlement intérieur du SYNTADE et de l’UNTM, la Centrale syndicale. Ce qui donne ainsi raison à l’actuel Secrétaire général du SYNTADE et de l’UNTM, M. Yacouba Katilé, qui disait à chaque sortie que le syndicalisme est un métier et que ça s’apprend. Aujourd’hui, M. Kanté doit profiter de sa suspension de toutes les activités syndicales pour apprendre les notions les plus élémentaires du syndicalisme. Et pourtant, beaucoup de formations ont été organisées dans ce sens par l’UNTM sous M. Katilé. Les textes de l’UNTM prévoient l’envoie de la lettre de convocation quinze (15) jours avant la tenue du congrès. Or, dans sa déclaration liminaire, Khêfing Kanté a lui-même retenu le 05 novembre comme date d’envoie des invitations. A lui donc sa calculette.
Comment peut-il prétendre être candidat au poste de Secrétaire général du SYNTADE étant en suspension ? Parlant de démocratie, dans son exposé liminaire, dans quels pays du monde une seule section peut-elle mettre en cause les travaux de quinze sections ? En démocratie, nous pensons que c’est la majorité remporte partout. Sur les quinze (15) Sections qui compose le SYNTADE, seule l’Administration générale proteste inutilement contre la tenue de ces assises.
Par rapport à l’hébergement des congressistes des divisions locales, M. Kanté voulait noyer le poisson dans l’eau sinon tous les délégués ont été logés. Quant à l’existence d’un comité syndical des Douanes bis affilié à la fantomatique CSTM, les soldats de l’économie ont juré de mettre la tête de ces dissidents à prix s’ils agissent à leur nom.
Aujourd’hui, M. Kanté met en cause la tenue de ce congrès. Et pourtant, de l’avis des délégués à ces assises, le SYNTADE n’a jamais organisé un congrès d’une telle dimension. Cela devrait être une occasion pour le Secrétaire général la Section syndicale de l’Administration Générale, M. Khêfing Kanté de se taire. Mais il a raté. Comme si une malédiction venait de descendre sur lui. Il s’est livré à un exercice dont il ne maîtrise rien. Il a montré son amateurisme et sa méconnaissance des textes régissant la vie syndicale. Ainsi, il s’est buté à d’énormes difficultés dans la réponse aux questions posées par les journalistes. Cette rencontre avec la presse a été une vraie humiliation pour ce syndicalisme de la 25ème heure.
Cependant, ses camarades syndicalistes doivent lui pardonner. Car, après avoir reçu des ‘’appuis motivés’’, M. Khêfing Kanté était obligé, sinon condamné à jouer ce film. En tout cas, il a reçu un cinglant revers le jeudi dernier dans la salle de conférence de la Maison de la presse. Une grosse humiliation. Obligeant même le maître de cérémonie de demander la fin prématurée de la conférence. Laissant ainsi les journalistes sur leur faim. Pauvre fiston. Que ses camarades aient pitié de lui. Il ne sait plus ce qu’il fait et ce qu’il dit. Car, après ces ‘’appuis motivés’’, M. Kanté devrait obligatoirement jouer du cinéma pour justification.
La réalité est tout autre pour M. Khêfing Kanté. Il avait des intentions erronées au cours de ce congrès dont il n’était pas sûr de l’atteindre dans ce délai. Parmi les quinze syndicats nationaux qui composent le SYNTADE, la section syndicale de l’Administration générale était la seule à exiger ce report et cela en violation des textes régissant la corporation. Dans ce jeu, il n’était même pas avec son comité syndical car roulait pour la classe politique. Une classe politique en perte de vitesse en période de crise. Au moment où nos vaillants militaires meurent pour la défense de l’intégrité territoriale et luttent contre le terrorisme, la classe politique malienne mène une guerre de leadership.
Pour assouvir leur sale besogne, ces hommes politiques, avec le soutien d’un syndicaliste reconverti en politicien, passe par des syndicalistes de la trempe de Khêfing Kanté qui pense que le syndicalisme, c’est s’enrichir sur le dos des travailleurs, se servir d’eux.