Appuyer la simplification et l’harmonisation des procédures déjà amorcées en Afrique suite à la mise en œuvre par les administrations douanières de la Convention de Kyoto révisée de l’OMD relative à la simplification et l’harmonisation des procédures douanières ; réduire les principaux obstacles au commerce par l’établissement de règles et conditions équitables, sont entre autres conséquences de l’Accord de Facilitation des Échanges commerciaux de l’OMC au cœur d’un atelier national de 4 jours, débuté hier, réunissant les acteurs du commerce et les personnels étatiques concernés.
Trois interventions ont émaillé la cérémonie d’ouverture placée sous l’égide du ministre du Commerce et de la concurrence, Alhassane Ag Ahmed Moussa.
Selon le Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) Youssouf BATHILY, cet Accord de l’OMC entré en vigueur en février 2017, contient des dispositions visant à accélérer le mouvement, la main levée et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit. Aussi, est-il persuadé, sa connaissance s’avère donc d’une absolue nécessité pour l’ensemble des opérateurs économiques dans l’exercice de leurs activités commerciales à l’international. C’est pourquoi, a justifié M. BATHILY, la CCIM a saisi cette opportunité offerte par la CEDEAO et le Centre du commerce international (ITC) pour informer et former le monde des affaires et les personnels concernés par le commerce multilatéral sur l’Accord de Facilitation des Échanges.
S’agissant de l’Accord objet de l’atelier, le Président de la CCIM a rappelé que certaines estimations ont montré que sa mise en œuvre intégrale pourrait réduire les coûts du commerce de 14,3 % en moyenne et accroître le commerce mondial de 1 000 milliards de dollars US par an. Dans cette perspective, a-t-il poursuivi, les gains les plus importants reviendront aux pays les plus pauvres. En effet, le Mali, pays de l’hinterland, pourrait tirer beaucoup d’avantages de la vulgarisation et de la mise en œuvre de l’Accord.
À sa suite, le représentant de l’ITC, Timothée BRUNETEAU, Consultant international, a fait savoir que l’objectif de l’atelier est d’expliquer les éléments clés de l’Accord ; en faire une étape pour tirer le meilleur profit de l’Accord de façon intelligente…
En ouvrant l’atelier, le ministre Ag MOUSSA a rappelé que le Mali a signé l’Accord le 20 janvier 2016. Il a souligné qu’il constitue pour notre pays, eu égard sa continentalité, une opportunité pour relever, dans un délai raisonnable, le défi de faciliter et de rendre fluide les échanges avec les partenaires commerciaux.
Selon le ministre du Commerce, cet instrument majeur qui doit permettre de réduire le coût des échanges commerciaux de 14 %, selon une étude faite par l’OMC, et par la même occasion augmenter le volume des exportations est très peu connu des principaux acteurs des échanges, notamment le secteur privé. Il s’agit des importateurs, des exportateurs et des industriels qui sont les premiers bénéficiaires en termes de réduction de coût et de temps dans les activités commerciales.
M. Ag MOUSSA a déploré la lenteur dans les procédures commerciales qui entrave considérablement les avantages commerciaux entre les États, de façon générale, et dans notre sous-région, en particulier. C’est pourquoi, estime-t-il, la facilitation des échanges est devenue une question fondamentale dans le système commercial multilatéral qu’il fallait résoudre pour booster les échanges commerciaux.
L’occasion était bonne pour le ministre du Commerce et de la concurrence d’annoncer que dans le but d’accélérer la mise en œuvre de cet instrument, son Département va créer très prochainement, conformément à l’Accord SUR LA Facilitation des Échanges, le Comité national de facilitation des échanges composé des ministères et structures impliqués dans la facilitation des échanges.
L’atelier qui prendra en charge 2 groupes pour une formation de 2 jours chacun a été rendu possible grâce au soutien du Centre du commerce international, la Confédération danoise au développement, la Commission de la CEDEAO et la CCIM.