Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) a tenu, hier jeudi 29 novembre, la 4è session de son comité national de pilotage. Les travaux, qui se sont déroulés à la DFM du ministère de l’Agriculture, étaient dirigés par le secrétaire général du département, Lassine DEMBELE, en présence du Coordinateur du P2RS, Djingarèye MAIGA, et les membres du Comité de pilotage.
Au cours de cette session, les membres du Comité ont examiné le rapport d’activités 2018, l’état d’exécution du budget 2018, le projet de programme de travail et le budget annuel de 2019 qui se chiffre à 10, 055988 milliards FCFA.
Le secrétaire général du département de l’Agriculture, a expliqué que le Projet 1, du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, concerne l’ensemble des sept pays sahéliens les plus affectés par les crises alimentaires, à savoir le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Conçu pour une durée de 20 ans, le Projet 1 du P2RS vise la réalisation de l’objectif ‘’Zéro faim en 2032’’ de l’Alliance globale pour la résilience au Sahel (AGIR).
«Le P2RS est exécuté à travers quatre projets de cinq ans chacun, structurés autour de trois composantes que sont le développement des infrastructures rurales ; le développement des chaines de valeur et des marchés régionaux et la gestion du projet», poursuit Lassine DEMBELE.
Le coût du projet, pour le Mali, est 31,94 milliards de FCFA, répartis entre le FAD pour un montant de 27,15 milliards soit 85%, le gouvernement du Mali pour 4,14 milliards de FCFA soit 13% et les bénéficiaires pour 650 millions de FCFA soit 2%.
Le secrétaire général a rappelé que l’Accord de prêt et le protocole de don du P2RS ont été signés avec la BAD, le 12 décembre 2014. Le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel a été officiellement lancé le 16 décembre 2015. Selon M. DEMBELE, l’objectif global du projet est d’accroitre, sur une base durable, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques au Sahel.
Toujours selon M. DEMBELE, l’année 2018 a été consacrée essentiellement à la mise en œuvre des conditions préalables au démarrage du projet et à la mise en œuvre de certaines activités sur le terrain. Ces activités concernent la poursuite des travaux de réalisation de 168 forages positifs dans les régions de Kayes et Koulikoro ; la réhabilitation des services locaux de l’Agriculture dans les cercles de Niono et Macina ; la mise en œuvre des conventions avec 13 directions techniques partenaires ; l’acquisition et la distribution de 20 000 moustiquaires imprégnées d’insecticide ; la réalisation de l’audit de l’exercice comptable 2017 et son approbation par le bailleur ; le recrutement des bureaux ingénieurs conseils pour les études, contrôles et surveillances des travaux ( des points d’eaux et des infrastructures et aménagements ruraux, périmètres maraichers et des adductions d’eau) ; la validation de l’étude de l’évaluation de la composante FEM du P2RS Mali ; le recrutement et le démarrage des activités de l’ONG chargée du développement des chaines de valeur et des marchés régionaux ; l’acquisition de 17 000 kits d’intrants agricoles pour les régions de Kayes, Koulikoro et Ségou et enfin la détermination de la situation de référence du projet.
Selon les responsables du projet, le budget 2019 sera consacré essentiellement à la poursuite des travaux démarrés en 2018, aux études de réalisation des infrastructures de base, aux acquisitions des biens et services, au démarrage des travaux des infrastructures hydro-agricoles, aux travaux de réhabilitation et de construction des pistes et à la poursuite de la mise en œuvre des conventions avec les directions techniques.