Les leaders religieux ont rencontré l’opposition malienne, le mercredi 5 décembre 2018. L’objectif de cette rencontre était d’apaiser le climat politique qui reste tendu depuis la fin de l’élection présidentielle de juillet-août 2018. Les responsables de l’opposition ont opposé une fin de non-recevoir à la demande de surseoir la marche du 8 décembre, formulée par les leaders religieux.
Après la répression de sa marche du 16 novembre 2018, par les forces de l’ordre et de sécurité à coup de gaz lacrymogène, l’opposition malienne prévoit de marcher le 8 décembre prochain pour protester contre la mauvaise gestion du pays par le régime d’IBK. Pour détendre l’atmosphère politique, tendue depuis la fin de l’élection présidentielle de 2018 dans notre pays, les leaders religieux ont rencontré des responsables de l’opposition. Lors de cette rencontre Monseigneur Jean Zerbo et Cherif Ousmane Madane Haïdara ont demandé aux responsables de l’opposition de surseoir à leur marche de protestation, prévue le 8 décembre 2018.
En réponse, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition et Tiébilé Dramé, président du PARENA, ont poliment décliné l’offre des visiteurs de marque, relative à l’annulation de la marche du samedi prochain. Ils tiennent le gouvernement pour responsable de la détérioration du climat politique actuel dans notre pays. Selon Soumaïla Cissé, la main tendue du Président de la République n’est pas sincère, sinon on ne serait pas dans cette situation actuellement. Ce refus des responsables de l’opposition traduit leur détermination à exercer leur droit de marcher, garanti par la constitution malienne mais qui avait été interdit par le gouverneur du district de Bamako, le 16 novembre dernier.
Les responsables de l’opposition entendent, à travers cette marche, dénoncer notamment le nouveau découpage administratif effectué par le gouvernement.