Bamako (Mali)- Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, M. Bert Koenders, a détaillé lundi à Bamako le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation qu’il aura à diriger au Mali à partir de ce 1er juillet pour une durée initiale d’un an.
Selon le diplomate néerlandais, la mission dont il a été investi, va d’abord consister à sécuriser l’élection présidentielle dont la campagne s’ouvre dans une semaine pour un premier tour de scrutin prévu le 28 juillet prochain.
Il s’agira, en parallèle, de poursuivre la sécurisation et la stabilisation des grandes villes du nord, a indiqué M. Koenders, alors qu’il s’exprimait au cours d’une cérémonie d’intégration des troupes africaines à la force onusienne.
« Notre mandat est large », a ajouté M. Koenders soulignant que des volets du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation au Mali (MINUSMA) qu’il a la responsabilité de diriger, avaient également trait à la promotion du dialogue politique et de l’Etat de droit ainsi qu’à la protection des civils et de leurs droits sur la base des normes des Nations Unies.
Pour faire face à ces différentes tâches, une présence onusienne sera maintenue à Bamako, la capitale, pendant que le gros des effectifs de casques bleus sera déployé autour des deux plus importantes agglomérations du nord du pays que sont Gao (nord-est) et Tombouctou, au nord-ouest.
Ces deux agglomérations abriteront les deux quartiers généraux de la force internationale dont le rayon d’action s’étendra aux villes de Tessalit et de Kidal (nord-est) et, plus au sud, aux localités centrales de Sévaré et de Douentza.
Placée sous le commandement du général rwandais Jean-Bosco Kazura, la MINUSMA est composée, pour l’instant, des seuls 6.200 soldats des forces africaines présentes au Mali.
Ces forces africaines disposent d’une période de grâce de quatre mois pour se mettre aux normes requises par l’Onu en matière de formation dans le droit humanitaire, d’équipement et d’armement;
Elles seront rejointes graduellement par des contingents issus de pays asiatiques, la chine notamment, et de pays latino-américains en vue d’un effectif envisagé de 12.600 hommes avant la fin de l’année 2013.