Initialement prévue pour le vendredi 28 juin, la distribution des cartes d'électeur, a finalement commencé samedi 29 juin dans la presque totalité des centre * de Bamako. Il y avait foules mais aussi des cafouillages à gogo. Vendredi 28 juin. Ils étaient plusieurs dizaines de personnes à se rendre dans les centres de retrait des cartes d'électeurs à travers le district de Bamako. A la mairie de Kalabancoro, à l'école de Torokorobougou, à Sabalibougou, ce beau monde n'a pas eu de répondant. Et pour cause. Les équipes chargées de la distribution des cartes n'étaient pas sur place.
"Il a été dit que la distribution commence aujourd'hui mais il y a rien", se plaignait A. D. qui était accompagné de membres de sa famille. Un élu de la Commune rurale de Kalabancoro a expliqué ce retard par l'arrivée des cartes la veille. Tes cartes Nina sont arrivées hier soir (Ndlr : jeudi nuit), nous sommes en train de nous réunir pour décider des modalités de distribution". A Kalabancoura, il n'y avait d'interlocuteurs malgré la présence des autorités communales. Samedi cependant, les opérations ont commencé. Les centres retenus ont été pris d'assaut par des citoyens sortis massivement. Apparemment l'appel lancé par les autorités pour un vote massif a fait son effet.
La plupart des personnes rencontrées à notre passage avaient soit leur carte d'identité, soit leur permis de conduire. "Nous sommes là depuis le matin de bonheur pour le retrait de nos cartes, mais nous n'arrivons pas à les avoir", a affirmé M. T. au centre de retrait du Quartier-Mali. A l'école fondamentale de Baco-Djicoroni second cycle, le désordre régnait également. Aux environs de 13 h, le retrait des cartes n'était pas effectif. Dans certaines salles de retrait, les agents faisaient les derniers réglages entre fiches d'identification et de caisses de cartes.
A la mairie de Kalabancoro, seul centre retenu pour le retrait des cartes, la commission avait du mal à satisfaire le public à cause de la forte mobilisation. "Il faut que les autorités revoient la méthode de travail de la commission. Ce sont des gens qui ne s'y connaissent pas, d'autres sont incapables de vérifier les noms sur la liste", ont accusé des citoyens. Les opérations de distributions se déroulent sous l'œil vigilant des forces de l'ordre.