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L’Essor N° 17466 du 1/7/2013

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Forces de sécurisation et de stabilisation : La MISMA passe le témoin a la MINUSMA
Publié le mardi 2 juillet 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par SA
Cérémonie de passation de charges entre la MISMA et la MINUSMA.
Lundi 01 juillet 2013. Bamako.La nouvelle mission de paix de l’ONU au Mali, la Minusma, a officiellement été mise en place d’assurer la sécurité et la stabilité.


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Le transfert de l’autorité de la Mission internationale de soutien au Mali à la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali marque le lancement officiel des opérations des Casques bleus dans notre pays. Comme annoncée, la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a pris, hier, le commandement des opérations de stabilisation dans notre pays en lieu et place de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). La cérémonie de remise de transfert de l’autorité de la MISMA à la MINUSNA a eu lieu au CICB. Elle marque le lancement officiel des opérations des « Casques bleus » dans notre pays.

La cérémonie, présidée par le général Yamoussa Camara, ministre de la Défense et des Anciens combattants, s’est déroulée en présence de Pierre Buyoya, le représentant spécial de l’Union africaine au Mali et chef de la MISMA, Kadré Désiré Ouédraogo, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Ramtane Lamamra, commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité, Bert Koenders, représentant spécial du secrétaire général (RSSG) et chef de la MINUSMA et Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix.

Bert Koenders expliquera que le transfert d’autorité signifie que la composante militaire et de police de la MINUSMA absorbera la majorité des forces de la MISMA, qui auront une période de grâce de quatre mois pour renforcer leurs contributions et adopter les standards du maintien de la paix des Nations unies, y compris en matière de formation et d’équipement. « Je salue le commandant des forces de la MINUSMA, le général Kazura, qui prend ses fonctions aujourd’hui. Il aura sous ses ordres les militaires de la MINUSMA, qui avec les forces de police, contribueront à créer un environnement sécuritaire propice non seulement à la stabilisation, mais aussi à la mise en œuvre du mandat multidimensionnel de la mission », a t-il indiqué.

Selon le diplomate onusien, les contingents de la MINUSMA se déploieront dans les agglomérations principales du nord. Ils conduiront des patrouilles à la fois seuls, mais également conjointement avec les forces de défense et de sécurité maliennes. Une présence dissuasive sera maintenue à Bamako. Toutes les opérations de la MINUSMA prendront en compte la nécessité de minimiser les risques pour les civils. La composante militaire de la MINUSMA va se renforcer graduellement au cours des mois à venir. Ceci est vrai à Bamako, mais surtout dans le nord, notamment à Gao et Tombouctou, où seront prochainement établis les quartiers généraux de secteurs.

Les casques bleus seront également présents à Diabaly, Douentza, Tessalit, Kidal et Sevaré, a précisé Bert Koenders. « Pour mener à bien notre mission, nous allons avoir besoin de plus d’éléments habilitants comme les unités de génie et de plus d’éléments multiplicateurs de force comme les hélicoptères de combat et j’en appelle à la générosité des Etats membres. Les défis auxquels sera confrontée la MINUSMA seront multiples et nombreux », a t-il expliqué.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a averti que « la MINUSMA ne pourra pas tout faire. Elle est au Mali pour appuyer les efforts du gouvernement et de ses partenaires ». Quant à la collaboration avec les autres parties, Beret Koenders s’est voulu on ne peut plus explicite : « Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec vous tous, l’Union africaine, la CEDEAO et autres partenaires internationaux, y compris les forces françaises, pour soutenir les Maliens et les Maliennes dans leur quête de paix, de justice, de bonne gouvernance et de développement ».

Conformément à la résolution 2100 du Conseil de sécurité, les forces de la MISMA, soient - 6200 personnels en uniforme - sont intégrés à la MINUSMA et deviennent des casques bleus, ce 1er juillet 2013. La MINUSMA est la troisième plus importante opération de maintien de la paix de l’ONU parmi les seize actuellement déployées à travers le monde.

Le ministre de la Défense s’est félicité du fait que le Conseil de sécurité des Nations unies ait adopté plusieurs résolutions sur la crise malienne : la résolution 2056 du 5 juin 2012, la 2071 du 12 octobre 2012, la 2085 du 20 décembre 2012 et la 2100 du 25 avril 2013 qui institue la MINUSMA sous la direction énergique de Albert Gerard Koenders et du général Jean Bosco Kazura, commandant des forces. « Cette structure opérationnelle vient opportunément se superposer et prolonger l’action décisive de l’Opération Serval ».

Pour Yamoussa Camara, la MISMA a rempli son contrat en aidant à la reconquête des régions du nord et à la stabilisation du pays. L’assainissement de toute la zone et au-delà, l’assainissement de notre espace sahélo-saharien demeure une tâche permanente et d’une toute autre dimension. Cette mission sera désormais celle de la MINUSMA.

« La Mission multinationale intégrée des NU pour la stabilisation au Mali que nous avons appelée de tous nos vœux, s’inscrit dans la vision dynamique des autorités de la transition : sauvegarder l’unité nationale et l’intégrité du territoire, renforcer l’autorité de l’Etat, appuyer les autorités de la transition dans le redéploiement de l’administration et contribuer à la réussite d’élections transparentes dans un environnement sécurisé. Il reste entendu que la mission pourra s’appuyer sur une réelle capacité de dissuasion et de coercition dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Tout ce dispositif constitue autant de garanties pour la préservation et le renforcement des acquis. Il est à espérer simplement, qu’au-delà de ce passage de témoin, l’accompagnement de la Communauté internationale prolonge et renforce effectivement l’autorité de l’Etat, sans jamais se substituer à elle et qu’il contribue à terme à asseoir une capacité nationale pour pérenniser les acquis », a souligné le général Yamoussa Camara. Il a souhaité à ce propos « une approche harmonisée pour les opérations de sécurisation et de stabilisation des régions du nord du pays ».

A. DIARRA

Source: L'Essor

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