Depuis mercredi, la jeunesse de la ville de Bafoulabé, mécontente de la gestion des ressources minières, bloque toutes les issues de la ville. Plus de 300 véhicules et leurs passagers bloqués dans la ville de Bafoulabé. Passage obligé pour se rendre à Kayes à partir de la localité.
Suite à un mouvement d’humeur, la jeunesse de Bafoulabé qui demande la construction d’un pont et leur implication dans la gestion des ressources des industries minières de la localité, a décidé depuis le mercredi d’empêcher tout trafic dans la ville des véhicules de transport et du bac sur le fleuve. Une décision qui engendre des conséquences sur le mouvement des personnes et de leurs biens. C’est plus de 300 véhicules qui sont bloqués dans la ville depuis le début de cette révolte.
Risque d’affrontement entre la jeunesse et les usagers.
Bloqués depuis mercredi, des passagers et des transports dans la ville commencent à se révolter contre ce désordre. Joints au téléphone par nos soins, certains passagers expriment leur exaspération de cette situation. “Nous n’avions que notre frais de transport et un peu d’argent pour arriver à Bamako et ça fait trois jours qu’on est bloqué ici sans argent. Comment va-t-on faire “, nous fait savoir une dame très en colère.
Un vieil homme qui avait rendez-vous avec un médecin à Bamako aujourd’hui’ hui est aussi bloqué à Bafoulabé.
Pour sonner le glas, hier après-midi, les passagers des différents véhicules se sont rendus chez le chef du village pour lui faire part de la situation mais malgré l’intervention de ce dernier la jeunesse n’a pas voulu lever le blocus sur le trafic.
Le responsable de la jeunesse, un certain Karhama Keita, que nous avons joint au téléphone s’est refusé à tout commentaire. Une réunion d’urgence devait se tenir à la préfecture pour désamorcer cette crise. Le préfet qui était en mission à Bamako est rentré d’urgence avant-hier. En tout cas, cette situation explosive risque de faire des vagues si les autorités ne prennent pas vite la mesure de la situation.