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Loi de finances 2019 : Les élus de la nation donnent leur quitus à la première phase
Publié le lundi 10 decembre 2018  |  Le 22 Septembre
Plénière
© aBamako.com par A S
Plénière à l`Assemblée nationale sur la Prorogation du mandat des députés
Bamako, le 23 novembre 2018 l`Assemblée nationale a adopté à l’unanimité le projet de loi organique sur la Prorogation du mandat des députés
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Elle n’a concerné que les recettes. Il s’agit des conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier, notamment les évaluations de recettes pour le budget général, les évaluations de recettes par budget annexe et par compte spécial du trésor et les évaluations de ressources et de charges de trésorerie

Validée en Conseil des ministres en sa séance du 19 septembre dernier, un mois après les députés de la nation ont donné leur quitus le jeudi 6 décembre dernier à la première phase de la loi de finances pour l’exercice budgétaire 2019. Le dépôt N° 2018-63/5l portant projet de Loi de finances pour l’exercice 2019 a été présenté à l’Hémicycle par le ministre de l’Economie et des Finances Dr Boubou Cissé sous le rapport N° 2018-49/ C.F.E.P.P.S.P. C’était à la faveur de la plénière. Ce sont 103 députés qui ont voté pour 15 députés contre pour 0 abstention.

Cette première phase du vote de la Loi de fiance 2019 n’a concerné que les recettes. Il s’agit des conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier, notamment les évaluations de recettes pour le budget général, les évaluations de recettes par budget annexe et par compte spécial du trésor et les évaluations de ressources et de charges de trésorerie. Elles se chiffrent en recette à 2.023, 150 milliards de FCFA ; les dépenses s’élèvent à 2410400 milliards, pour un déficit budgétaire global de 387, 250 milliards de FCFA, contre 373, 153 pour l’exercice passé, (soit une augmentation de 3, 78%). Un manque qui sera comblé par les aides extérieures et la mobilisation de l’épargne, à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor.

Selon le tableau d’appui budgétaire général, les principaux partenaires techniques et financiers du Mali, (l’Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD), et la Banque mondiale), les recettes exceptionnelles connaissent une baisse par rapport au budget de 2018. Elles se chiffrent à 17, 839 milliards de FCFA dans le projet du budget 2019 contre 18,995 milliards de FCFA dans le budget 2018, soit une diminution de 1,156 milliards de FCFA ou un taux négatif de 6,09%.

Dans le document du projet de finance, la situation économique reste marquée par une vulnérabilité résidant dans les tensions financières et commerciales croissantes ainsi que les facteurs économiques tels que l’incertitude politique dans le contexte d’élections dans plusieurs pays. Et l’exercice 2018 a été affecté par les évènements électoraux combinés à une situation sécuritaire fragile. Pour le projet de loi de 2019, les perspectives macroéconomiques s’annoncent favorables. Ainsi, le taux de croissance économique restera robuste, malgré un leger recul de 0,3 point par rapport à 2018 pour se chiffrer à 4,8%. Le taux de croissance prévisionnel sera également soutenu grâce aux investissements publics et aux secteurs agricole et tertiaire.

Quant au prix de consommation, ils respecteront la norme communautaire de 3% par an, avec une variation entre de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 2,1%. Dans la même dynamique, la politique budgétaire de l’exercice 2019 sera prudente et s’inscrira dans la trajectoire de l’atteinte de l’objectif d’un déficit budgétaire soutenable de 3%, conformément aux critères de convergence de l’UEMO.

Après avoir donné le quitus à cette première phase de la loi de finance 2019, l’ensemble des députés, exceptés ceux de l’opposition ont salué le caractère réaliste de la loi.

La seconde phase de vote concernera entre autres les crédits du budget général, les plafonds des autorisations d’emplois rémunérés par l’Etat, ainsi que les crédits des budgets annexes et comptes spéciaux. Toutes ces modifications dans le vote de la loi de finance découlent des exigences du passage d’un budget de moyen à un budget de résultats.

Mohamed Naman Keita
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