C’est un scandale et une honte pour le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, non moins président de l’Union pour la République et la Démocratie que de se retrouver au cœur d’une affaire de 100 millions qui défraye la chronique. Il aurait tenté de soudoyer Chérif Ousmane Madani Haïdara dans le cadre de la présidentielle de 2013.
C’est le tonitruant député élu à Yélimané, Mamadou Hawa Gassama, membre très actif du bureau politique national de l’URD, qui le rapporte. Selon lui, il a été porte-valise de 100 millions de nos francs de la part de Soumaïla Cissé pour corrompre le leader religieux Haïdara, guide spirituel de l’Association Ançardine internationale, afin que ce dernier donne des consignes de vote en sa faveur lors de la présidentielle de 2013. Son hypothèse est soutenue par Bandiougou Gakou qui affirme avoir joué les intermédiaires, donc témoin oculaire de la remise de la valise.
Au micro d’un confrère, Bandiougou Gakou affirme que le magot est bien resté chez le leader religieux. Mieux, il ajoute qu’à « un moment donné, les débats ont eu l’allure d’un marchandage politique ». Plus loin, il précise que le leader religieux a estimé que les 100 millions sont insuffisants pour donner des consignes de vote. Car, ils ne suffisent pas pour donner ne serait-ce que le prix de carburant à ses adeptes. Donc, lui Bandiougou était obligé d’intervenir pour indiquer au prêcheur que cette somme faramineuse lui était destinée afin qu’il fasse des bénédictions pour le pays. Or, Gassama dit tout le contraire. Selon lui, le montant était bel et bien destiné à corrompre le guide spirituel.
Contactés par nos soins, les responsables de l’URD n’ont souhaité répondre à nos sollicitations. A commencer par le premier responsable du parti, Soumaïla Cissé.
Il est important de préciser que cette affaire nauséabonde de tentative de corruption et d’achat de conscience est très grave de la part du chef de file de l’opposition qui, visiblement, tient au pouvoir. Quitte à mettre le pays à feu et à sang. Comme nos confrères de Jeune Afrique le rapportait pendant la présidentielle de 2018. Sous d’autres cieux, il serait interdit à vie de toute activité politique. Cette affaire vient encore une fois montrer aux Maliens le vrai visage de l’homme qui souhaiterait qu’on lui confie les rênes du pouvoir. Il faut croire que Dieu aime ce pays et n’a pas voulu que le peuple soit berné et entraîné dans une aventure hasardeuse qui se serait soldée certainement par la corruption, la gabegie et les détournements à la pelle.
S’il restait un peu de dignité à celui que des Maliens qualifient de ‘’Binadjan’’, en référence à un célébré voleur de Marakala, il prendrait sa retraite politique. Car, il doit avoir honte de regarder les Maliens dans les blancs des yeux. Sacré Soumi champion !