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Enseignement de L’homosexualité au Mali: Mahamoud Dicko accuse, le Ministère de l’Éducation parle de propos fantaisistes
Publié le lundi 10 decembre 2018  |  Azalaï-Express
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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Le torchon brûle entre l’imam Mahamoud Dicko, président du Haut conseil islamique, et le ministère de l’Education nationale à propos d’une supposée introduction de l’homosexualité dans les programmes d’enseignement au Mali. L’imam charge l’ambassade des Pays-Bas d’être le bras financier dudit programme, et les responsables du ministère de l’Education nationale de cautionner le phénomène. Ces derniers estiment que l’imam fait non seulement de l’amalgame, mais aussi des jugements de valeur.

L’information a fait le tour des réseaux sociaux. En effet, Mahamoud Dicko accuse le département de vouloir introduire dans le curriculum de l’enseignement des modules faisant l’apologie de l’homosexualité au Mali, avec la bénédiction de l’Ambassade de la Hollande. Dans la vidéo mise en ligne, l’imam affirme qu’ils avaient tenté de prévenir les autorités quant au respect des préceptes du Saint Coran. Mais, les autorités feraient la sourde oreille et tiendraient à introduire l’homosexualité dans les programmes de l’éducation nationale. Le président du Haut conseil islamique du Mali indique qu’ils ont la preuve que des experts du département de l’Education nationale s’étaient retirés à Ségou dans le cadre d’un atelier pour valider le document dont il affirme détenir une copie. Sur un ton menaçant, Mahamoud Dicko confie que les musulmans du Mali feront bloc pour barrer la route à l’initiative. Parce que pour lui, la consommation de l’alcool, de la drogue et la prolifération des bars et autres sont devenues des banalités dans un pays à forte majorité musulmane comme le Mali. Pour ce qui est de l’homosexualité, il promet qu’il n’en serait pas ainsi. Tout comme ils l’ont fait pour le Code des personnes et de la famille, ils feront de même pour ce cas précis, dit-il.

Contacté par nos soins, le chargé e la communication du ministère de l’Education nationale, Sékouba Samaké parle d’un atelier régulier qui s’est tenu à Ségou. Il affirme que l’imam Dicko fait de « l’amalgame et des jugements de valeur ». Selon lui, l’atelier ne visait nullement à introduire la promotion de l’homosexualité à l’école. Aussi, il ajoute que les aspects auxquels l’imam fait allusion se sont déroulés lors des discussions techniques de l’atelier. Le communicateur s’offusque de la prise de position de l’imam. Il avance que la santé de la reproduction est un module qui est bien enseigné dans les écoles. Plus loin, il avoue que dans les discussions techniques, il aurait eu peut-être des questions relatives à l’éducation sexuelle, mais pas forcément l’homosexualité. Sékouba Samaké pense qu’on est dans un monde libre que cela soit à l’école ou ailleurs, les enfants peuvent apprendre de l’orientation sexuelle.

Aussi, le communiquant du département, souligne que si Mahamoud Dicko avait des appréhensions par rapport à la rencontre de Ségou, il aurait pu en parler au ministre Abinou Témé directement, les deux hommes ayant, il y a quelques semaines, co-présidé une cérémonie d’introduction des écoles coraniques dans le système scolaire.

Notre interlocuteur ajoute que la déclaration de Dicko est tellement prise au sérieux que le Premier ministre a demandé une note technique qui lui a été fournie pour bien voir dans cette affaire.
Reconnaissant qu’il y a eu exagération dans l’affaire, il promet que le département communiquera sur le sujet le moment venu.

Pour sûr, Mahamoud Dicko campe sur ses positions et promet de mobiliser son monde. Le ministère de l’Education nationale estime qu’il y a eu de l’exagération et de l’amalgame. Dans les deux cas, il faut craindre une situation scandaleuse qui risque d’avoir raison du ministre Abinou Témé qui ne cesse de cumuler les bavures depuis sa nomination à ce poste.

Dieu veille !

Harber MAIGA
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