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Les initiateurs de l’Opération « Galama» ont annoncé face à la presse : La création d’une plateforme de la société civile et Le début de la désobéissance civile le 1er janvier 2019
Publié le mardi 11 decembre 2018  |  Le Pays
Grand
© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.
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Les initiateurs de l’opération « galama » étaient face à la presse hier, lundi 10 décembre 2018, à la Maison de la presse. L’occasion pour eux de dénoncer toutes les violations des lois maliennes dont l’interdiction des manifestations et réunions pacifiques dans des zones et lieux publiques et annoncer le début de la désobéissance civile à partir du 1er janvier 2019. C’était sous l’égide de Ras Bath, porte-parole du CDR, en présence du président des APM, Mohamed Ali Bathily et plusieurs autres personnalités.
Devant une salle remplie des militants du Collectif pour la Défense de la République (CDR), des Associations Pour le Mali (APM), des conducteurs des motos tricycles, des activistes, … les conférenciers ont fustigé l’abus de pouvoir du régime IBK. « Il faut que nous, société civile, sauvions le Mali. Nous ne laisserons pas IBK et Soumeylou Boubeye Maiga détruire ce pays », scandent les militants dans la salle de conférence.

Venu pour soutenir les initiateurs de l’opération « galama », le représentant du chérif de Nioro a précisé que ce dernier soutient toute initiative qui combat le régime IBK. Pour lui, tous les différents mouvements (CoFoP, FSD,…) doivent unir leurs forces pour combattre ce régime qu’il qualifie d’incompétent. « On ne doit pas céder face à l’intimidation. On doit mener ce combat jusqu’au bout », a-t-il dit haut et fort.

IBK et les membres de son gouvernement ignorent le sens de la « République »
Mohamed Ali Bathily, comme à son habitude, n’a pas mâché ses mots. Il a fustigé les violations de la loi fondamentale malienne par celui qui se dit président élu par le peuple malien. Pour l’avocat Bathily, les gouvernants actuels ignorent ce que veut dire la République. « Il faut que les autorités maliennes cherchent à savoir ce que veut dire la République », martèle l’ancien ministre des Affaires foncières et des domaines de l’Etat. Il n’en décolère pas et ajoute : « Nous sommes des citoyens maliens et avons des droits aussi. Il faut que IBK et les analphabètes de son gouvernement nous écoutent ». Pour lui, l’interdiction des marches, rassemblements et réunions publiques est antidémocratique et ladite décision ne mérite aucun respect.
La Cour constitutionnelle, la Cour suprême et le haut conseil des collectivités ne sont pas crédibles

L’ancien collaborateur et soutien de taille d’IBK n’épargne personne de ceux qui ont, selon lui, violé les lois maliennes. La Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, le Haut Conseil des Collectivités territoriales, l’Assemblée nationale, chacune de ces structures a eu sa dose. Pour lui, la Cour constitutionnelle a perdu sa crédibilité au moment où les autres membres ont refusé de contraindre Manassa à la démission après qu’elle a violé la loi. Quant à la Cour suprême, sa faute, selon Me Bathily, c’est d’avoir fait l’investiture d’un président élu sur la base de violations de la loi.
En ce qui concerne le Haut Conseil des Collectivités territoriales, le mandat de ses membres a pris fin depuis des années. Cela fait que cette institution n’est pas aussi crédible. L’Assemblée nationale entrera dans ce lot des institutions non crédibles à la fin du mandat des députés, aux dires de Mohamed Ali Bathily.
Me Bathily demande à IBK de ne pas promulguer la loi prorogeant le mandant des députés votée par l’Assemblée nationale
L’ancien ministre de la Justice affirme, sans détour, que la loi portant prorogation du mandat des députés viole la loi fondamentale malienne. C’est pourquoi, d’ailleurs, il a condamné son vote par l’Assemblée nationale avant d’inviter le président de la République à ne pas la promulguer.
Mohamed Ali Bathily et Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath clashent certains marabouts au « service » d’IBK
Le président des Associations pour le Mali (APM) révèle que certains marabouts soutiennent le régime IBK dans la violation des lois maliennes et dans le mensonge et leur a demandé d’avoir le courage de descendre sur le terrain politique. « Certains marabouts ne peuvent plus parler contre IBK parce qu’ils savent ce qu’ils ont eu », a soutenu Ras Bath, avant d’ajouter que ces leaders soutiennent aveuglement le régime IBK dans ses violations des droits humains et des lois maliennes pour que certains de leurs comportements peu orthodoxes ne soient pas dévoilés, affirme celui qu’on appelle « Guide de la révolution malienne ».
Les initiateurs de l’opération « galama » annoncent le début de la désobéissance civile à partir du 1er janvier 2019 
Mohamed Ali Bathily et Ras Bath, ont tous les deux affirmé que face à ces violations incessantes des lois maliennes, ils ne resteront pas les bras croisés. Ils vont réagir par la désobéissance civile, un droit prévu par la constitution malienne. « Nous allons commencer la désobéissance civile à partir du 1er janvier. On va continuer jusqu’à la fin de ce pouvoir illégitime », a déclaré Mohamed Bathily. « Nous n’allons pas dévoiler notre plan pour le moment. Avec le temps, nos militants le sauront », a ajouté Ras Bath.
Une plateforme de société civile verra le jour
Le porte -parole du CDR a profité de cette conférence de presse pour annoncer la création, dans les jours à venir, d’une plateforme d’associations et mouvements de la société civile pour contrôler les actions des acteurs politiques. « Nous allons créer une plateforme de plaidoyer, de pression, composée des acteurs de la société civile pour contrôler les actions politiques, Majorité comme Opposition », a-t-il annoncé.
Boureima Guindo
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