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Espace d’interpellation démocratique : Le foncier, encore le foncier
Publié le mardi 11 decembre 2018  |  Le Combat
23è
© aBamako.com par A S
23è édition de l’Espace d’interpellation démocratique
Bamako, le 10 décembre 2018 le Premier ministre a présidé l`ouverture des travaux de la 23è édition de l’Espace d’interpellation démocratique
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Dans notre parution d’hier, nous relevons le litige foncier qui oppose les populations de Ouenzindougou à leurs Responsables administratifs et coutumiers. Ce même litige foncier était au cœur des travaux de la 23esession de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID). Les seuls dossiers relatifs au foncier représentaient 41% des 454 dossiers reçus.

Forum de dialogue entre Gouvernants et Gouvernés, l’Espace d’interpellation démocratique qui est à sa 23esession permet aux citoyens d’interpeller directement les Dirigeants sur les mauvaises pratiques administratives et les injustices subies. Cette année, ce sont 454 dossiers qui ont été recensés par le Bureau du Médiateur de la République, organisateur de cet espace. L’Espace d’interpellation démocratique est le lieu de la manifestation de la démocratie dans tout son sens. Des citoyens se sentant lésés et victimes, interpellent les Dirigeants sans filtre les dirigeants qui ont à charge d’y apporter des réponses et des explications.

«Ce dialogue entre Gouvernants et Gouvernés où les premiers viennent répondre avec humilité et un sens élevé de responsabilité démocratique les interpellations des seconds qui, eux, viennent y exercer leurs droits et libertés démocratiques », dit Baba Hakib Haïdara, le Médiateur de la République.

Le record des dossiers qui étaient de 290 a été pulvérisé cette année. La commission d’organisation dirigée par le Bureau du Médiateur a reçu 454 dossiers. Avec 41%, les litiges fonciers viennent en tête des interpellations suivies de ceux relatifs au fonctionnement de la justice et aux violations des Droits de l’Homme. «Pour nous, c’est un espace où nous pouvons contester de vive voix le projet de loi dite d’entente nationale parce qu’il contient des dispositions qui vont violer les Droits des victimes de la crise. Nous estimons que les victimes n’ont pas été entendues dans l’élaboration de ce projet de loi et nous sommes là pour le dire », affirme Bréhima Konaté de l’Association Malienne des Droits de l’Homme. Une association qui compte avec d’autres associations militantes des Droits de l’Homme battre le pavé aujourd’hui pour justement contester ce projet de loi d’entente nationale qui se trouve sur la table du Président de l’Assemblée Nationale.

Les citoyens fondent beaucoup d’espoir en cette tribune appelée ici celle des sans voix.

« L’EID est important, c’est un espace qui permet aux sans voix d’exposer leurs problèmes en face des plus hautes autorités afin de trouver des réponses. La particularité de cet espace, c’est que les citoyens s’adressent directement sans intermédiaire aux Dirigeants et ça, c’est très important dans un État de Droit », se réjouit Modibo Dembélé, Maire de la Commune rurale de NGabacoro.

Si les dossiers des Régions représentent 80% des interpellations, seulement 7% sont formulées par des femmes. Seule tache noire à l’organisation de cette 23esession de l’EID, le Barreau malien et les organisations de la société civile ont brillé par leur absence.

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