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Mauvaise gouvernance: le mouvement ‘‘N’GALAMA’’ de Ras Bath décrètera la désobéissance civile à partir de janvier
Publié le mardi 11 decembre 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.
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« On a faim ; pas de sécurité et de santé ; non à la délinquance financière ; nous voulons le respect des droits des maliens, rien ne va au Mali », tels étaient les slogans d’un nombre conséquent de personnes réunies autour d’une nouvelle plateforme de la société civile ‘’N’GALAMA’’ (la louche). C’est dans le cadre de la journée internationale des droits de l’Homme, que cette plateforme de la société civile, composée du Collectif pour la défense de la République, (CDR), de l’Association Pour le Mali (APM), du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et de l’association des conducteurs des Katakatani, a organisé une assemblée générale ce lundi, 10 décembre 2018 dans la salle de conférence de la Maison de la presse de Bamako.

Au présidium on notait la présence de M. Mohamed Youssouf Bathily allias RAS-BATH, porte parole du CDR ; de M. Mohamed Aly Bathily, ancien ministre ; de M. Paul Ismaël Boro, représentant du FSD ; de M. Mama Traoré, président de l’association des conducteurs de ‘’Katakatani’’ (les tricycles de transport) ; du représentant du Cherif de Nioro ; etc.

L’objectif de cette rencontre était de dénoncer la violation des droits humains en cours aujourd’hui au Mali.

La nouvelle plateforme ‘’Galama-La Louche’’, selon les initiateurs, vise à plaider et à faire pression afin de faire respecter les droits des citoyens. Cette nouvelle organisation de la société civile a un nouveau concept : montrer, à travers la louche, ustensile dont on se sert pour boire de la bouillie ou autre aliment liquide, au président Ibrahim Boubacar Keita que les maliens ont faim. A cet effet, et pour faire également comprendre au chef de l’Etat que les droits de l’Homme ne sont pas respectés au Mali, chaque membre de cette plateforme de la société civile avait une louche.

Dans son intervention, le représentant du Cherif de Nioro du Sahel après avoir fait les bénédictions, a soutenu que «IBK a atteint ses limites. Le Cherif de Nioro du Sahel est et restera contre le régime d’IBK jusqu’au jour où il quittera le pouvoir. Car, il n’y a pas eu d’élection en 2018. Le Chérif de Nioro n’a accepté aucun présent d’IBK à son domicile, depuis qu’il n’a pas honoré ses engagements pris lors des élections de 2013. Le régime s’était même proposé d’électrifier le domicile du Guide religieux, qui l’a refusé. Pour le Chérif, les maliens souffrent trop». Enfin, le représentant du cherif de Nioro a fait savoir que M’Bouillé n’a pas été invité à cette assemblée, mais s’il s’agit du pays, le chérif du Nioro répond présent ou se fait représenté. Pour sa part, M. Mama Traoré, président de l’association des conducteurs de ‘’Katakatani’’ a déploré que le régime d’IBK a classé le ‘’Katakatani’’ au même régime que les sotrama, les minibus de transport urbain de Bamako. Le président des conducteurs de KATAKATANI a expliqué, que de 2013 à 2018, la vignette des Katakatani est passée de 30. 000 Fcfa à 60.000 Fcfa. Selon lui, la vignette des tricycles coûtait 15 000 F sous le régime ATT. Par ailleurs, pour M. Traoré, une des raisons de la colère des conducteurs de Katakatani est l’interdiction de certains des ponts de la ville de Bamako à leurs engins, ce qui n’est pas le cas des sotramas, alors que les Katakatani et les minibus ont été alignés sur les régimes de transport.

Le président de l’association des conducteurs de tricycles a dénombré qu’aujourd’hui, 25 000 katakatani circulent dans le pays. Pour lui, ces tricycles ont beaucoup contribué au recul du chômage au Mali et même de la migration. Mama Traoré déplore que ses camarades soient piétinés dans leurs droits par le régime IBK.M. C’est pourquoi, il interpelle l’autorité pour qu’elle baisse les prix de la vignette des tricycles et autoriser toutes les voies pour les conducteurs, pour une équité entre les différents engins de transport. Pour sa part, Mohamed Aly Bathily, ancien ministre du régime d’IBK, a expliqué que les dirigeants actuels ignorent la signification du mot ‘’République’’. Pour l’ancien Garde des Sceaux, il faut qu’IBK et son gouverneur analphabètes écoutent les maliens. Quand bien même, déplore-t-il, IBK et une délégation de 150 personnes se sont rendus aux Etats Unis pour parler les droits de l’Homme, le même IBK empêche aujourd’hui les citoyens de réclamer leurs droits à Bamako. Pour lui, l’avancement du Mali n’est pas le voyage d’IBK à l’étranger.

S’agissant de la répression de la marche du samedi dernier, Mohamed Aly Bathily a cité des ministres et personnalités qui seront traduits devant la justice pour violation aux droits humains. Parmi eux, il y a le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, Salif Traoré ministre de la sécurité et le commissaire Tangara du 1er Arrondissement. Car selon lui, les plaintes seront déposées en ce sens. Il a fait savoir que la marche est un droit prévu par la constitution malienne de 1992. « Nous ne sommes pas des animaux sauvages pour que vous exercez la chasse sur nous», a dénoncé Me Bathily. Selon lui, la désobéissance civile commence à partir du 1er janvier 2019. C’est une démarche qui se poursuivra jusqu’à la fin du pouvoir IBK.

Pour sa part, Mohamed Youssouf Batilly, porte-parole du CDR accuse le Premier ministre d’être l’initiateur d’un atelier sur l’orientation sexuelle à Ségou. En effet, selon certaines informations, le Royaume des Pays-Bas aurait offert un financement au gouvernement pour introduire dans le système éducatif malien, certaines considérations sur l’homosexualité comme le dénonce le président du haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko. Or, accuse Ras-Bath, SBM est considéré, par certains pays occidentaux partenaires qui lui apportent donc leur soutien, comme quelqu’un qui peut mettre en œuvre au Mali ce genre d’idées qui ont cours en occident. Le porte-parole du CDR explique que la finalité de cette posture du Premier ministre est que tout simplement, Soumeylou Boubèye Maïga se prépare pour les élections présidentielles de 2023. Selon Ras-Bath, en réalité le premier ministre ne fait que nuire IBK et son pouvoir. Son objectif, c’est de parvenir au pouvoir et non rendre service à l’actuel chef de l’Etat.

SABA BALLO

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