Le Directeur général de l’Institut national des statistiques (INSTAT), Arouna SOUGANE, a ouvert hier lundi un atelier de formation destiné au renforcement de capacité des acteurs impliqués dans l’élaboration du Schéma directeur de la statistique (SDS). La formation, qui va durer jusqu’au 14 décembre prochain, vise à corriger les lacunes et insuffisances des données statistiques.
La rencontre organisée, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à travers l’Observatoire du développement humain durable et de la Lutte contre la pauvreté, s’inscrit dans le cadre de la politique du renforcement de la capacité de l’INSTAT. Prennent part à l’atelier une vingtaine de personnes (points focaux) impliquées dans l’élaboration des données statistiques.
L’objectif de l’atelier est de renforcer les acquis, tout en corrigeant les insuffisances constatées, dans l’élaboration des précédents schémas directeurs. Il s’agira pour sa finalité de doter le pays, à l’horizon 2025, d’un « Système statistique national performant, disposant d’un cadre légal et organisationnel adapté et de ressources adéquates, à même de produire et diffuser des données de qualité couvrant les besoins des différents utilisateurs ».
Le DG de l’INSTAT, dans ses mots de bienvenue, a rappelé que le SDS en exécution, le deuxième du genre, arrive à échéance en 2019. Mais avant, selon M. SOUGANE, il était nécessaire de tenir un atelier de renforcement des capacités, des points focaux membres du comité préparatoire de la revue annuelle SDS, à l’utilisation des outils de collecte et l’application de saisie des données de planification et d’élaboration des rapports d’activités.
Ainsi, la rencontre ambitionne de prendre en compte des recommandations pour l’amélioration des différents rapports produits, lors des différentes revues, a ajouté M. SOUGANE. Le DG de l’INSTAT a également fait savoir que la qualité des produits est souvent mise en cause parce qu’il y a des variables clés qui ne sont pas renseignées pour certaines activités, la mauvaise planification des activités, la confusion entre les différents types de questionnaires, etc.
En plus de ces difficultés, M. SOUGANE a énuméré le problème d’accès aux informations de certaines structures ainsi que la non maîtrise de l’application de collecte et de saisie des données.
« Ces erreurs influent négativement sur la qualité des documents présentés et ne favorisent pas un rendu fidèle des efforts fournis par les autorités statistiques que vous représenterez, du gouvernement et de ses partenaires », a averti le Directeur général de l’INSTAT.
Tout de même, le DG de l’INSTAT reste persuadé que ces journées de formation contribueront à améliorer la qualité de la production statistique, un thème que l’Union Africaine et la communauté statistique Africaine ont inscrit dans leur agenda 2018-2019.