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Transports en commun : Des tarifs hors normes imposés dans le cercle de Koro
Publié le mercredi 12 decembre 2018  |  Le Républicain
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Les braves populations du cercle de Koro ne savent plus à quel saint se vouer. Bamako- Koro, distant d’environ 900 Km, les transporteurs ne vous demandent que la somme de 10.000 F CFA. Par contre Koro-Dinangouro distant de 125 Km maximum, on vous demande la même somme c'est-à-dire : 10.000 F CFA. Quel paradoxe ? Dans le cercle de Koro, exceptez les transporteurs qui sont sur la ligne Bamako- Koro, Koro- Bamako, tous les autres appliquent des tarifs hors normes. Voici quelques exemples : Koro-Dinangouro : 125 Km : 10.000 F CFA, Koro-Douentza : 90 Km : 10.000 F CFA , Koro-Douna : 50 Km : 5.000 CFA, Koro-Bamba : 80 Km : 5000 F CFA, etc.,

Les honorables députés au lieu d’interpeller le ministre des transports et des équipements sur cet état de fait, restent indifférents face à cette situation qui dépasse tout entendement. Les routes sont impraticables en période hivernale. Pendant la saison sèche Koro-Douna coûte au voyageur la modique somme de 750 F CFA contre 5.000 F CFA pendant la saison des pluies. Toutes les fois que les transporteurs sont interpellés, ils répondent cyniquement : il faut que le gouvernement mette le goudron et vous verrez le reste. Qu’attendent alors les honorables députés de la circonscription de Koro pour interpeller le ministre de transport ? Certains d’entre eux parlent de mouvance présidentielle car tous les députés de Koro sont de cette mouvance. Est-ce une raison suffisante de rester indifférent face à la souffrance des Korois ? S’il faut payer 10.000 F CFA pour chaque 100 Km à parcourir, l’heure est grave. Dans ces conditions, il serait difficile, voire impossible aux populations de Koro de se développer. L’honorable Oumar Mariko a interpellé plusieurs fois le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile sur le problème de sécurité au Mali. Il est dans son rôle. Personne n’attend à ce qu’il prenne des armes pour lutter contre les bandits. Le mérite c’est de dénoncer une situation inacceptable. Point barre. Un Burkinabé qui faisait le trajet de Koro- Dinangouro avec nous était dépassé et a laissé entendre que chez eux au Burkina entre tous les chefs lieux de sous préfecture les routes sont bitumées par respect pour les agents de l’Etat qui servent ces localités et pour adoucir les charges des populations. Cette remarque n’a pas plu à certains qui ont juste demandé au burkinabè de retourner dans son pays afin de ne pas subir les affres de ces transporteurs hors normes. D’ici là, nous demandons au gouvernement du Mali d’enquêter un peu à travers le pays sur les prix pratiqués par les transporteurs afin d’éviter que la pagaille ne persiste dans ce pays. Pour rappel, un célèbre journaliste malien, lors d’un débat télévisé avec l’ancien président Alpha Oumar Konaré avait laissé entendre qu’on ne mangeait pas le goudron. Aujourd’hui, du côté de Koro, on pense suffisamment que l’on mange le goudron, car les tarifs pratiqués sur les routes goudronnées sont de loin inférieurs que ceux pratiqués sur les autres. Qui peut soutenir le contraire ?

Ousmane Kodio

de retour de Koro
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