Le 23 novembre, l’armée française a annoncé la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ».
Un dirigeant algérien d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, a démenti, mardi 11 décembre, la mort du chef djihadiste malien Amadou Koufa lors d’une opération de la force française « Barkhane », selon un communiqué diffusé par l’agence de presse privée mauritanienne Alakhbar.
« Plusieurs médias internationaux ont rapporté que le cheikh Amadou Koufa avait été tué aux côtés de 34 autres dans une opération aéroportée. Toutefois, le cheikh n’était pas sur le site de l’opération et il n’a été ni tué, ni blessé », indique la retranscription, traduite en anglais et diffusée par Alakhbar, d’un enregistrement audio d’Abdelmalek Droukdel. « De même, le nombre de frères [morts en] martyrs n’est pas celui du mensonge du ministère [français], mais il est de seize moudjahidines », poursuit la même source.
Abdelmalek Droukdel, également connu sous le nom d’Abou Moussab Abdel Wadud, affirme que l’annonce de la disparition du prédicateur peul radical est une « manœuvre » de Paris pour détourner l’attention de la population française de ce qui se passe « dans la rue », une allusion au mouvement social des « gilets jaunes » auquel ce texte de six pages est largement consacré.
« Mort de ses blessures »
Le 23 novembre, l’armée française a annoncé avoir mené la nuit précédente une opération dans le centre du Mali, le fief d’Amadou Koufa, qui a permis la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ». La ministre française des armées, Florence Parly, a salué une action « qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints d’Iyad Ag-Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».