Concilier islam et modernité, est-ce possible ? C’est la problématique au cœur d’une session de formation, initiée par le ministère des Affaires religieuses et du culte, en collaboration avec le Comité international pour le développement des peuples (CISP), à l’attention d’une vingtaine d’imams et de maîtres coraniques.
La cérémonie d’ouverture, de cette rencontre d’échanges et de réflexion sur «Islam et Modernité», était présidée par le secrétaire général du ministère des Affaires religieuses et du culte, Ahamed Mohamed YAYA, ce mardi 11 décembre 2018 au Centre culturel islamique de Hamdallaye, en présence de la coordinatrice du CISP, Eveline CHEVALIER et du facilitateur, Ahmad AMINIAN, Spécialiste en théologie.
A travers cette formation, il s’agit pour le département et le CISP d’impliquer davantage les leaders religieux au partage des techniques de diffusion des messages de paix, de tolérance et de vivre ensemble. Ces messages seront véhiculés à travers diverses occasions, notamment les prêches, les conférences et les sermons de vendredi, afin de promouvoir le vivre ensemble et des pratiques plus éclairées.
Selon Eveline CHEVALIER, il s’agit de soutenir et promouvoir la cohabitation sociale au Mali, le vivre ensemble à travers un islam de tolérance. L’initiative vise à permettre aux participants d’avoir une vision éclairée des concepts afin que cette cohésion, qui fait partie du vivre ensemble au Mali, soit soutenue par les piliers de cette société, à savoir les imams, les maîtres Coraniques et les jeunes.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des Affaires religieuses et du culte, Ahamed Mohamed YAYA, a indiqué que cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme (PNLEVT) et son Plan d’action 2018-2021. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique, beaucoup d’activités ont été réalisées avec les leaders religieux. En effet, les mesures sécuritaires semblent montrer leurs limités dans le combat contre ce fléau, déplore le Secrétaire général du département. Aujourd’hui, en plus des aspects sécuritaires, le gouvernement, à travers le ministère des affaires religieux, a décidé de mettre l’accent sur la formation, la sensibilisation pour lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Pour ce faire, une série d’activités a été initiées à l’endroit des leaders religieux, notamment les imams et les maîtres coraniques qui sont des références dans la communauté. L’objectif recherché par le département est de permettre une meilleure implication de ces acteurs clés dans le processus de lutte contre le phénomène de l’extrémisme violent et le terrorisme. L’islam, souligne Mohamed YAYA, est une religion de paix et de tolérance.
Présent au Mali depuis 2004, le Comité international pour le développement des peuples (CISP) est une organisation non-gouvernementale (ONG), créée en 1983, avec son siège social à Rome. En collaboration avec divers partenaires locaux, CISP a réalisé des projets dans les domaines de l’assistance humanitaire, la réhabilitation et le développement dans plus de30 pays en Afrique, en Amérique latine, Moyen-Orient, en Asie et en Europe de l’Est.