Le technologique est la marque de la contemporanéité. Une époque où la valeur de l’humain est rabaissée au rang du technologique. La place de l’humain devient de plus en plus petite pendant que le pouvoir du technologique devient de plus en plus grand. Nul ne se sent en mesure de se passer de ces nouvelles technologies. Ce rabaissement de l’humain au technologique constitue un danger que vivent les sociétés contemporaines au jour le jour. Certes, le technologique a des apports positifs, mais sa croissance exponentielle nous effraie.
La technologie dans la santé
« L’enfantement est devenu un achat d’enfants », entend-on à longueur de journée. Cela traduit le pouvoir immense qu’occupent les nouvelles technologies dans le domaine de la santé. Si jadis les femmes étaient en mesure de contracter des grossesses et d’accoucher sans investir un centime, de nos jours, de la conception à la naissance, les investissements deviennent colossaux. Tantôt pour vérifier la position de l’enfant, tantôt pour vérifier le sexe du fœtus, tantôt pour déterminer la période de l’accouchement. Les tests échographiques deviennent incontournables. La césarienne devient alors un thème moderne. Elle est ignorée par les vielles personnes.
Les anciens ne connaissaient pas le technologique et ignoraient ainsi cette pratique de la césarienne. Les mort-nés n’étaient pas nombreux, mais de nos jours combien en sont-ils ?
Le clonage thérapeutique et le clonage reproductif constituent des pratiques pouvant porter atteinte à la dignité de la personne humaine. Elles participent également à l’appauvrissement de certaines couches sociales par la prescription de ces pratiques afin de sauver la vie d’un être cher qui ne pourra probablement plus servir à grande chose. Le clonage reproductif est une pratique qui n’a peut-être même pas droit à l’existence. Des enfants qui naissent artificiellement peuvent constituer des dangers pour la société.
Ces enfants, fruits du technologique, ne connaissent pas la chaleur humaine. L’augmentation de la criminalité peut être attribuée, dans un certain égard, à cette avancée technologique dans le domaine de la santé.
Tout comme ces pratiques, la reproduction in vitro a aussi des avantages et des inconvénients. Elle sert à sauver la vie d’un être immature. Certains de ces êtres deviennent des débiles qui ne peuvent servir à grande chose. Les humains technologisés prennent la société en otage, son développement.
La technologie dans l’éducation
« Les hommes deviennent de plus en plus paresseux », affirme-t-on couramment. Les technologies en sont responsables. Les choses sont devenues tellement faciles que les hommes ne veulent plus fournir d’efforts. Nous n’avons plus besoin de courir de longues distances pour nous instruire. Il suffit d’avoir un téléphone portable ou un ordinateur pour suivre le cours de son choix en ligne. Il suffit de se connecter pour télécharger la quasi-totalité des livres dont on a besoin. Tous les outils pour apprendre nous sont accessibles à moindre coût.
Ces technologies ont été déroutées de leur but initial. Les apprenants se servent de ces outils d’apprentissage pour s’adonner à des pratiques attentatoires à leur propre vie. Les réseaux terroristes sont fréquentés via l’internet. Le sexe devient la passion de la quasi-totalité des jeunes et des enfants. L’atteinte aux mœurs et à la dignité des autres devient de plus en plus réelle. La criminalité organisée est la caractéristique de nos sociétés. Le détournement d’argent, voire le vol organisé, se passent en plein jour.
L’éducation est ainsi ignorée. Les jeunes se battent plutôt pour des causes injustes. L’avenir des familles est en jeu, la nation pleure sa déception. Les mafias nationales et internationales sont contentes de leur mainmise sur les forces des nations. Les violences basées sur le genre deviennent des pratiques courantes via les réseaux sociaux. Selon le rapport 2018 de l’Amnesty International intitulé « Les droits humains aujourd’hui : un mouvement qui compte », 23% des femmes interrogées en 2018 confirment avoir subi des agressions via les réseaux sociaux, notamment Twitter.
Cette technologisation de l’humanité a coûté cher à nos pays en voie de développement. C’est d’ailleurs ce que tente de démontrer Laurent Alexandre lors du sommet de l’économie organisé par Clallenges : « elle [Intelligence Artificielle] élargit l’écart entre les plus et les moins doués de nos contemporains, et elle écrabouille les classes moyennes, constate Alexandre. Les écarts ne font qu’augmenter. La révolution de l’IA est d’abord une révolution politique, martèle-t-il. On n’a vu que l’aspect technologique et pas l’aspect sociétal ou politique ».
Une agriculture technologique
Les Organismes Génitalement Modifiés (OGM) sont les réalités que vivent au jour le jour les agriculteurs. Toutes les céréales subissent des transformations forcées pour rendre plus rapide leur croissance. Une accélération liée à l’usage de produits chimiques ayant des conséquences néfastes sur la vie des individus.
Les OGM permettent d’adapter l’agriculture à la faiblesse des précipitations, en même temps ils ont des effets pervers sur la santé des hommes. Le goût des produits agricoles ainsi que leur durée de résistance dans le temps ne sont plus les mêmes. L’avènement des OGM, voire des produits chimiques, a également contribué à la dégradation de nos sols et participent en même temps à la pollution par l’usage surtout des engrais chimiques. Les rendements, au lieu d’augmenter, diminuent.
Outre tous ces domaines, il faut ajouter que les nouvelles technologies ont des incidences sur maints autres secteurs. Le domaine de l’armée en est un cas pertinent. Des armes les plus sophistiquées sont fabriquées pour rendre la paix impossible dans le monde. L’humanité doit en conséquence agir.
Redonner une place centrale à l’humain
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Rabelais. Cela constitue une actualité pertinente.
L’humanité a besoin de s’aider d’une conscience inébranlable afin de contrôler l’évolution du technologique. Son pouvoir mérite d’être contrôlé pour revaloriser l’humain. Rien ne doit se mettre au-dessus de la dignité de l’humain. C’est ce qu’a voulu soutenir lors du même sommet de l’économie, Jacques Séguéla, lorsqu’il avance : « Remettre de l’humanité, de l’esprit pour que cette robotisation du monde ne nous transforme pas en robots ».
Une éducation à la rationalisation technologique doit être centrale dans les systèmes éducatifs. Le contrôle de l’usage technologique doit être accru.
La navigation des enfants sur l’internet doit être soumise à des vérifications adaptées afin de détecter l’âge de l’utilisateur.
Les nouvelles technologies doivent en conséquence devenir de véritables outils d’apprentissage en revalorisant la place qui leur est réservée dans ce système. Cela doit devenir une condition sine qua non pour les autorisations d’ouverture d’écoles. Cela pourra aider les enfants à faire un usage rationnel de ces outils modernes.
Le technologique constitue la marque de toutes les sociétés contemporaines. Leur montée en puissance à des effets néfastes sur la croissance positive de nos sociétés et surtout celles dites en développement. Ce pouvoir exponentiel du technologique doit être soumis à un contrôle inouï pour ne pas sacrifier définitivement l’humain au technologique. Soyons rationnels, c’est la voie pour sauver le monde ! L’usage des outils technologiques par les tout-petits doit être assez contrôlé pour revivre les bienfaits d’une véritablement humanité.