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Droits Humains et Religions du projet ‘’Haoua’’ : L’AMDH pose le débat sur la problématique du Genre !
Publié le lundi 17 decembre 2018  |  Le Sursaut
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Sous le thème « Droits humains et religions : Quelle vision pour aujourd’hui ? La place de la femme dans ce contexte », l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) en partenariat avec le Comité International pour le Développement des Peuples (CISP) a organisé une table ronde le mardi 11 décembre au centre Culturel Islamique de Hamdallaye. C’était sous la présidence du leader religieux, Sidi Konaké, qui avait à ses côtés le représentant de l’AMDH, Me Aliou Keïta et la responsable Pays CISP Mali, Mme Kassogué Claudia Berlendis.

Cette table ronde s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités relatives au projet intitulé « Alliances et sororité des défenseur(e)s des droits des femmes pour la défense et promotion des droits des femmes au Mali et en Algérie (Haoua) » du CISP en collaboration avec l’AMDH.

Dans son mot introductif, Me Keïta dira que l’AMDH depuis quelques années à intégrer l’approche genre dans ses projets de société. C’est dans cette optique, précise-t-il, que l’AMDH a noué un partenariat avec le CISP pour la mise en œuvre au Mali du projet ‘’ Haoua’’ qui est également exécuté en Algérie.

Selon lui, malgré quelques problématiques spécifiques à l’un ou l’autre pays, les contextes algérien et malien présentaient certaines similitudes quant à la problématique liée au Genre. D’où, poursuit Me Keïta, l’importance de mettre en exergue les similitudes historiques et celles de luttes pour les droits des femmes, pour développer la collaboration Sud-Sud et les liens de sororité entre défenseures maliennes et algériennes.

Pour pointer du doigt les défis à relever dans la promotion du genre, il a évoqué les statistiques de l’ « Enquête par Grappe à l’Indicateur Multiple au Mali (MICS-Mali ’ en 2015). Des statistiques qui démontent que ce sont seulement 5% des femmes de 15à 49 ans qui ont un accès hebdomadaire aux médias et que 16,1% des femmes de cette même tranche d’âge déclarent avoir été mariées ou en union avant l’âge de 15 ans.

En plus, il a souligné que 75,2% des femmes et des filles continuent de subir des Mutilations Génitales Féminines au Mali et que 34,9% des Jeunes femmes de 15 à 24 ans, sont capables de lire une phrase courte. « Ces indicateurs montrent qu’il y a certes, une évolution positive, mais surtout des défis à relever pour un changement de comportement vis-à-vis des questions relatives au genre » a – t – il déclaré.

Parlant du projet global « Haoua », il dira qu’il vise à soutenir la protection des femmes défenseures des Droits Humains et des organisations travaillant pour les droits des femmes en Algérie et au Mali. Il s’agira spécifiquement dans le cadre de ce projet, précise, t-il, de renforcer le secteur des droits des femmes dans les 2 pays en augmentant les connaissances, les compétences des défenseures des droits humains et en développant l’adhésion de nouveaux acteurs pour le droit des femmes au sein de la société civile.

Pour sa part, Mme Kassogué Claudia Berlendis dira que l’ONG CISP siégeant à Rome (Italie) a été créé le 10 janvier 1983. Aussi, elle a souligné que le projet ‘’ Haoua’’ qui est une initiative de leur ONG, financé par l’Union Européenne vise à promouvoir et protéger les droits humains.

Selon elle, le projet se base sur l’approche participative de collaboration Sud-Sud ainsi que sur la mise en réseau de différents acteurs pour permettre la diffusion de la défense des droits des femmes. « D’ailleurs, les échanges de cette rencontre ont porté sur les conséquences sociales d’une mauvaise interprétation du concept genre, de la croyance religieuse et culturelle sur les droits fondamentaux de la femme » a-t-il précisé.

Ont aussi pris part à cet évènement, Thierno Hady Oumar Thiam du Haut Conseil Islamique du Mali et Mme Bintou Diawara Coulibaly de l’APDF (Association pour la Promotion des Droits des Femmes).

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