Le championnat national démarre en janvier. L’information a été donnée vendredi dernier par la présidente du Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Mme Daou Fatoumata Guindo, lors d’une rencontre avec les acteurs du football. «Nous devons impérativement démarrer le championnat national en janvier et finir en fin mai pour pouvoir respecter l’agenda de la Confédération africaine de football», a déclaré Mme Daou Fatoumata Guindo. Et d’ajouter : «Nous sommes dans l’urgence». La présidente du CONOR précisera que contrairement à la saison dernière, la coupe du Mali ne sera pas qualificative pour la prochaine Ligue des champions. L’autre annonce faite par le CONOR concerne la sentence rendue le 15 novembre dernier par le Tribunal arbitral du sport (TAS) sur la crise du football. Sur ce point, Mme Daou Fatoumata Guindo a tenu à rassurer tout le monde. «La sentence du 15 novembre sera appliquée dans son intégralité. Nous avons entendu beaucoup d’interprétations mais une décision de justice n’est pas à interpréter, elle est à appliquer et nous l’appliquerons», a-t-elle martelé.
«Le Tribunal arbitral du sport indique que la prochaine Assemblée générale ordinaire de la FEMAFOOT, que le Comité de normalisation doit organiser, doit être convoquée sur base de la liste des membres convoqués pour l’AGO du 10 janvier 2015», a encore précisé la présidente du CONOR.
En fait, il n’y a pas de débats autour de cette question, c’est-à-dire la liste des délégués de l’AGO du 15 janvier 2015. Le problème se situe au niveau des clubs qui doivent prendre part au championnat national. Ainsi, le président du COB et membre influent du Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM), Moussa Konaté a demandé au CONOR d’aller au bout des annonces. «La sentence a un contenu qui est très clair, il faut que les clubs qui sont censés participer à ce championnat soient également annoncés par le CONOR. Si on doit nous même faire des supputations, ça risque de créer des confusions», s’inquiète le président des Verts. Réponse de Mahamadou Samaké «Samdjéma» du CONOR : «Sans ouvrir un débat, je ne crois pas que la sentence du TAS parle des clubs qui doivent jouer le championnat».
Me Mamadou Gaoussou Diarra, un membre du CONOR, dira que Samdjéma a résumé la situation, avant de répéter, comme pour rassurer ses interlocuteurs, que l’AGO sera organisée, conformément à la sentence rendue par le TAS. Mais les assurances données par les membres du CONOR n’ont pas suffi pour rassurer la salle. «Je vous ai vu venir depuis trois mois», rétorquera M’Pa Sylla, le président du CSD. Et le secrétaire général du Djoliba, Modibo Coulibaly d’enfoncer le clou : «Vous voulez faire l’Assemblée générale avec certains clubs et faire le championnat avec d’autres clubs. Vous reconnaissez un club comme un club de première Division mais vous ne l’invitez pas à l’Assemblée générale, alors que les textes disent que tous les clubs de première Division font partie du collège électoral. Dans ce contexte, vous allez organiser une assemblée vulnérable qui peut être attaquée».
Brusquement la tension monte d’un cran dans la salle. Me Mamadou Gaoussou Diarra et Mahamadou Samaké «Samdjéma» s’emploient encore à expliquer que le CONOR est obligé de respecter la sentence du TAS. «Nous n’avons jamais dit que nous allons faire l’Assemblée générale avec certains clubs et jouer le championnat avec d’autres. Nous n’avons pas encore dit ce que nous allons faire», dira Mahamadou Samaké, avant de passer la parole à la présidente du CONOR. «Les équipes qui vont participer au championnat seront conformes avec la sentence du TAS», tranche Mme Daou Fatoumata Guindo. «Nous allons élaborer le règlement spécial qui sera envoyé aux clubs qui vont y participer. A ceux qui pensent que nous voulons rester jusqu’en mai 2019, je rappellerai que le mandat du CONOR n’a rien à voir avec le championnat. La compétition qui débutera en janvier, doit finir avec ou sans le CONOR, en mai 2019», complètera Mme Daou Fatoumata Guindo.