PolitiqueSoumaila Cissé à la 9e conférence nationale de l’URD : “Les Maliens vivent dans une angoisse permanente nourrie par une pauvreté indescriptible”
Publié le lundi 17 decembre 2018 | L’Indicateur Renouveau
L’Union pour la République et la démocratie (URD) a tenu sa 9è conférence nationale samedi dernier au Palais des sports. A cette occasion le président du parti, Soumaïla Cissé, a fait le constat amer de la condition dans laquelle vivent les Maliens.
Devant plus de 500 délégués venus de l’extérieur et de l’intérieur du pays, le président de l’URD a tiré la sonnette d’alerte sur la condition de vie difficile des Maliens. A en croire à l’honorable Soumaïla Cissé, “les Maliens vivent dans une angoisse permanente nourrie par une pauvreté indescriptible, une misère sans nom et une insécurité totale. Le tout dans une atmosphère de mensonge et de déni de la réalité que plus personne ne peut cacher”.
Le constat du président de l’URD à l’occasion de la 9è conférence nationale du parti va encore loin. Il trouve que notre pays s’enfonce chaque jour davantage dans une crise multiforme sans aucune perspective de sortie, et que face à la volonté de manifester leur mécontentement de la situation chaotique du pays, les manifestants n’ont droit qu’à la répression de la part d’un pouvoir frileux et fatigué qui voit l’ennemi partout.
Soumaïla Cissé reste sur sa position de non reconnaissance des résultats de l’élection présidentielle publiés par la Cour constitutionnelle. “Ces élections ont malheureusement donné raison à l’adage selon lequel ce ne sont pas les voix qui comptent mais ceux qui comptent les voix. C’est pourquoi nous disons et répétons haut et fort, nous avons remporté l’élection du 12 août 2018 et nul ne peut nous faire admettre le contraire, parce que les faits sont là”, a-t-il persisté.
Au cours de cette rencontre statutaire, les délégués ont adopté les propositions du bureau exécutif de l’URD pour permettre à notre pays de sortir de l’impasse. Ces propositions ont trait aux réformes institutionnelles, au découpage territorial et au système électoral, etc.
A cette 9e conférence nationale, plusieurs fois reportée par le refus des autorités de mettre à la disposition de l’URD des salles devant abriter la cérémonie, 15 sections étrangères étaient présentes. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence des membres du bureau exécutif, des sympathisants du parti et des partis amis.
Mettre fin aux alliances contre nature
Invité à témoigner en tant que directeur de campagne du candidat de l’alliance “Ensemble restaurons l’espoir”, Tiébilé Dramé, président du Parena, a appelé les délégués à se pencher sur la question d’alliance lors des élections. “Il est souhaitable que vous vous penchiez également sur la question de liste de candidature (soupou kandia), ces listes “bilissa niagami” qui font que ceux qui ont défendu le statu quo vont ensemble aux élections avec ceux qui demandent le changement et alternance”, a-t-il proposé.
Tout en rappelant que “100 jours après leur reconduction, le pays est dans l’impasse, le pays est enfoncé, le sang coule partout, le marasme économique et financier est là. Il frappe à toutes les portes. Ils ont déjà consommé à la fin 2018, les impôts et taxes de 2019”.
Des révélations sur le processus électoral en vue
Selon le directeur de campagne du candidat Soumaïla Cissé, les Maliens doivent s’attendre à des révélations sur de complots orchestrés contre eux lors de l’élection présidentielle de 2018. “Du dépôt de candidature jusqu’aux arrêts de la Cour constitutionnelle, il y a eu complot contre le peuple malien. Il y a eu conspiration contre le changement, en passant par le tripatouillage du fichier électoral. Le tripatouillage du fichier électoral qui n’a pas livré tous ses secrets, on saura dans les semaines et mois à venir ce qui a été entrepris pour voler au peuple malien au niveau du fichier jusqu’au contentieux des candidatures”, a promis Tiébilé Dramé.