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Réformes institutionnelles, redécoupage, système électoral: les propositions de l’URD
Publié le lundi 17 decembre 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
Lancement de la campagne du Candidat Soumaila Cisse
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Les assises de la 9e Conférence de l’Union pour la république et la démocratie (URD) ont eu lieu, ce week-end, au Palais des Sports à l’ACI 2000. Les travaux de cette rencontre qui a regroupé les cadres et les délégués venus des sections du District, de l’intérieur et de l’extérieur du pays étaient placés sous le thème : « La vérité au peuple ».

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le président du parti, l’honorable Soumaila CISSE, en présence des anciens premiers ministres, Ousmane Issoufi MAÏGA et Younouss TOURE ; des responsables du FSD et du CoFop ; des représentants de l’ADEMA Association.

Soumaila CISSE a adressé ses vœux les meilleurs à l’occasion des Fêtes de Noël et de Nouvel An aux militants et responsables de l’URD ainsi qu’à l’ensemble du peuple malien.

Contexte particulier

Ces assises, a-t-il fait savoir, se tiennent à un moment important de la vie de notre cher pays, le Mali. Aussi, il a tenu à rendre un hommage appuyé aux responsables du FSD ; de la CoFop, de l’ADEMA Association qui, de son avis, travaillent, sans relâche, pour défendre, avec générosité et foi, la démocratie malienne au péril parfois de leur vie. Selon lui, des centaines de Maliennes et de Maliens ont fait don de leur vie pour arracher la liberté de manifester qu’on voudrait aujourd’hui rayer d’un trait de plume par un simple arrêté d’un gouverneur.

Aussi, a-t-il regretté de constater ces temps-ci une mise au pas des Media d’État dans notre pays au détriment de la liberté de presse et d’expression.

Dans son intervention, il a exprimé sa solidaire avec tous les Déplacés de l’intérieur et tous les Réfugiés qui vivent loin de leur si chère terre natale qu’est le Mali ; ainsi que les Migrants qui souffrent dans leur chair les affres de l’exil que sont la violence et la xénophobie, loin du pays.

Également, il a exprimé sa peine en pensant aux nombreuses victimes des conflits intercommunautaires, aux victimes du terrorisme et aux naufragés du Sahara et de la Méditerranée.

« Notre pays connaît tellement de morts ces derniers mois que le décompte macabre est accablant pour tous. Ce sont des victimes oubliées dans le silence complet du régime en place », s’est-il indigné avant de demander une minute de silence pour saluer la mémoire de toutes les victimes. Selon lui, la résistance est une vertu du citoyen qui lui assure sa liberté. Celle, dit-il, de vivre debout et non à genoux.

« Il nous appartient de veiller toutes et tous ensemble à ce que notre nation reste un pays de liberté et de fierté. Que notre république reste démocratique et laïque dont nous appliquons les principes et les règles », a-t-il lancé.

La détermination

Dans ce combat, a-t-il fait savoir, ‘’ni les arrestations, ni les détentions arbitraires, ni les violences et autres brutalités policières, d’un autre âge, ni la censure honteuse de notre télévision nationale ni même les menaces de toutes sortes ne nous feront accepter l’inacceptable’’. « Certes, le peuple malien a de la patience, mais qu’on ne s’y trompe pas, il conserve tout son courage et tout son honneur. N’en doutez pas un seul instant, le peuple malien saura toujours défendre et restaurer sa dignité et sa souveraineté aujourd’hui, bafouées », a-t-il prévenu.

Faisant l’état des lieux de la situation socio-politique du pays, l’honorable CISSE a indiqué que les Maliens vivent aujourd’hui dans une angoisse permanente, nourrie par une pauvreté indescriptible, une misère sans nom et une insécurité totale, le tout, dans une atmosphère de mensonges et de déni de la réalité que plus personne ne peut encore cacher.

La répression

Comme conséquences de cette situation, selon le député élu à Nianfunké, le pays fait face à des grèves et manifestations qui se suivent pour dénoncer : qui, la vie chère, qui, la violation de la Constitution, qui, le projet de découpage territorial, qui, le projet de loi d’entente nationale, etc. Malheureusement, a-t-il dénoncé. Pour toute réponse, les Maliens, qui souhaitent manifester pacifiquement dans le seul but de défendre la stabilité et l’unité de notre pays, n’ont droit qu’à la répression brutale de la part d’un pouvoir frileux et fatigué qui voit l’ennemi partout.

Soumaïla CISSE a salué les pays amis et les organisations internationales, à travers la MINUSMA, le G5 SAHEL et BARKANE pour leur accompagnement combien précieux dans la recherche de la paix et la lutte contre le terrorisme aux côtés des Forces armées maliennes.

Selon Soumaila CISSE, l’URD est un parti fort, uni et crédible. C’est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, d’autres partis, des personnalités, d’autres mouvements et organisations se sont mobilisés à ses côtés pendant la campagne de 2018.

À ce niveau, il a salué la présence dans la salle des honorables Bakary Woyo DOUMBIA, Niamé KEITA, Mody FOFANA, Ousmane KOUYATE, qui ont rejoint les rangs du parti entre les deux conférences.

« Nous étions forts, c’est vrai, mais nous le sommes plus encore aujourd’hui avec le soutien de nos alliés », a-t-il clamé.

La vérité des urnes confisquée

Selon le président de l’URD, la campagne électorale, grâce à l’engagement de toutes les sections du Parti, fut menée avec succès et a permis aux responsables de porter haut le message du Parti dans toutes les régions du Mali dans plus de 50 villes et villages.

Selon lui, les résultats issus de l’élection présentielle ressemblent à l’adage selon lequel : « Ce ne sont pas les voix qui comptent, mais ceux qui comptent les voix ». Car pour Soumaila CISSE, lui et son parti ont bien gagné l’élection du 12 août 2018.

Le thème retenu pour la présente conférence se justifie, selon lui, par le fait que l’URD est née de la vérité, pour dire la vérité aux militants, la vérité au peuple malien.

Pendant ces cinq années, a-t-il dit, l’opposition n’a jamais manqué de faire éclater la vérité chaque fois que le pouvoir a cherché à la cacher ou à la travestir. De son avis, la vérité est que le pays va mal, est bloqué et le pouvoir n’a aucun cap.

La vérité, toujours selon Soumaïla, est que l’unité nationale est menacée par des projets funestes de dépeçage. « Il ne peut y avoir qu’un Mali : indépendant, souverain, uni et indivisible », s’est-il insurgé.

Nécessité de réformes

Pour sortir de la crise actuelle, le Mali selon lui, a besoin de larges concertations entre toutes les forces vives de la Nation. C’est raison pour laquelle d’ailleurs, l’opposition selon son chef de file ; a constamment réclamé et continue de réclamer, ces 5 dernières années sans succès, un dialogue politique et républicain.

« Un dialogue où la main tendue est ouverte et sincère », a-t-il précisé.

À ce propos, il a rappelé que la retraite organisée par le BEN de l’URD les 9, 10 et 11 novembre 2018, à Sélingué, a fait des propositions concrètes pour permettre à notre pays de sortir de l’impasse. Il s’agit de propositions relatives aux réformes institutionnelles, au découpage territorial et au système électoral.

L’alternative

Des propositions dévoilées par son président, l’URD propose d’introduire la proportionnelle dans le mode de scrutin et la mise en place d’un organe autonome de gestion des élections. Ainsi, l’innovation principale consiste à avoir à côté des députés élus dans les régions, 5 députés élus par les Maliens de l’extérieur et une liste nationale de 75 députés comprenant 25 Femmes et 25 Jeunes. Le nombre total des députés passera désormais à 185 au lieu de 147 actuellement sans les Maliens de l’Extérieur.

En ce qui concerne le découpage territorial, ‘’nous proposons d’ériger tous les 50 cercles existants en régions et de ramener à 2 niveaux au lieu de 3 actuellement la hiérarchie administrative ainsi que celle des collectivités.

Cette réforme préconisée par l’URD envisage au niveau du Haut Conseil des Collectivités, en plus des Conseillers nationaux élus dans les régions, les communes du District de Bamako et des régions, prévoie la représentation des Maliens de l’Extérieur, en raison de 2 par région, 5 représentants élus par les leaders religieux, 5 représentants élus par les chefs traditionnels et coutumiers, soit un total de 150 conseillers nationaux.

Pour Soumaila CISSE, ceci renforcera la gouvernance locale et rapprochera davantage l’administration des administrés.

«Notre responsabilité est grande. Nous devons l’assumer aux côtés des forces démocratiques de notre pays. Personne ne pourra agir à notre place», a-t-il lancé.

Pour ce faire, il a invité les uns et les autres à travailler pour restaurer l’espoir de notre peuple afin de mériter des Pères Fondateurs de ce beau pays et la reconnaissance de nos enfants.

Par Abdoulaye OUATTARA



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