Après deux mois et 17 jours, avec une interruption de 26 jours, les travaux de la première session de la Cour d’assises de Bamako au titre de l’année 2012, ont pris fin le jeudi 7 juin.
Au terme de cette première session, 50 dossiers étaient inscrits au rôle avec 105 accusés.
Les condamnations se répartissent comme suit : condamnations à la réclusion à temps : 14, emprisonnements avec sursis : 4, par contumace : 14, acquittements : 42, action publique éteinte : 1, peines de mort : 4, renvois à une prochaine session : 5, condamnations à l’amende de 40 000 FCFA, aux dommages intérêts de 10 645 400 FCFA et au remboursement de 229 800 000 FCFA, soit un taux de 90% des affaires jugées.
L’Avocat général, Alfisséni Diop, dans son réquisitoire, a salué la volonté politique du gouvernement sans laquelle la tenue régulière des sessions d’assises ne saurait être une tradition. Cette volonté, de donner à la justice les moyens humains, matériels et financiers indispensables au jugement dans un délai raisonnable des affaires qui lui sont soumises dans le souci évident de désengorger les prisons et de permettre aux justiciables de connaitre un dénouement rapide de leurs affaires, est d’autant plus visible que depuis quelques années une attention toute particulière est accordée à la satisfaction des budgets des sessions d’assises.
Il a saisi l’opportunité de faire une pensée particulière pour les populations du septentrion malien, assiégées depuis un certain moment par des rebelles.
L’occasion était bonne pour lui de lancer un appel vibrant à tous les concitoyens pour plus d’unité, de cohésion, de solidarité et, surtout, de patriotisme afin que ces événements soient jugulés au plus vite.
« Je les exhorte à dénoncer tout comportement suspect dans la plus grande discrétion aux autorités compétentes » a-t-il conclu.
