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La réélection d’IBK, la crise post-électorale, l’opposition, l’application de l’accord d’Alger, la médiation de GMT, l’implication des religieux dans la politique, l’absence de société civile véritable.
Publié le mardi 18 decembre 2018  |  Mali Demain
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Soumi et ses camarades ne tiennent pas compte de l’intérêt supérieur de la nation…

Dans cet entretien accordé à votre journal, le président de l’URP décris la situation politique, sécuritaire, l’inefficacité des forces MIUSMA et Barkhane au Mali, l’application de l’accord d’Alger, la nomination de SBM qui est arrivé au bon moment », a-t-il dit. Lisez plutôt !

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Dr Modibo M. Soumaré : Je m’appelle Dr Soumaré Modibo, président du parti « Union des Patriotes pour la République » (URP), crée en le 30 août 2008.

Quelle est votre représentativité sur l’échiquier national ?

L’URP est présent dans toutes les régions du Mali jusqu’à Kidal. Aussi, nous avons des bases dans trente cercles du Mali et quelques conseillers dont un maire élu dans le cercle de Kangaba.

Vous n’êtes pas sans le savoir que le Mali vit l’une des pires crises de son histoire contemporaine due à la réélection d’IBK. Quelle analyse faites-vous ?

Pas étonnant !

DR Modibo M. Soumaré : Cela n’est pas étonnant puisqu’il y a des moments dans la vie d’une nation où les hommes considérés comme des leaders doivent s’assumer. Il y a eu des élections dans un climat de défiance, moi de façon intime, que celui qui a été élu, a été le vainqueur. La preuve est que les principaux compétiteurs l’ont reconnu mais il se trouve que celui qui est arrivé en deuxième position, a estimé qu’il a été élu ; et rien ne résiste que lui, a été élu, d’abord, lorsqu’on regarde à Bamako, il se retrouve troisième, dans les régions, il n y a aucun bastion sérieux où il se trouve en première position.

Soumi et ses camarades ne tiennent pas compte de l’intérêt supérieur de la nation…

Mieux, lui et son équipe, ont demandé la publication des résultats préliminaires, cela a été fait, incontestables. Et d’ailleurs, le directeur de campagne d’un candidat, en la personne de M. Moussa Mara, a déclaré qu’il a perdu. Malheureusement, je constate qu’ils ne tiennent pas en compte, l’intérêt de notre pays. Aussi, les meilleurs conseillers du chef de file de l’opposition, se retrouvent dans le camp d‘en face. Je ne pense pas que ceux qui battent aujourd’hui, le pavé, sont les plus radicaux et d’ailleurs, beaucoup d’hommes politiques, ont regardé l’intérêt supérieur du pays qui se trouve dans de très grandes difficultés. Et pour cause !

Unir nos efforts pour sauver le pays d’un chaos…

Le Nord se trouve dans de très grandes difficultés, le Centre est devenu un désordre, le peu qui reste, s’ils souhaitent créer le chaos, je ne pense pas que leur lutte, soit une affaire de pays. A vrai dire, le moi est en train de prendre le dessus sur l’essentiel.

Faire une union sacrée autour du Chef de l’Etat

De nos jours, nous devions faire une union sacrée autour du Chef de l’Etat pour sauver notre pays. Mieux, j’avais osé croire que si la Cour Constitutionnelle donnait son verdict, que certains allaient ranger les armes, malheureusement, ils continuent de plus belle.

Un président élu, en a pour dix ans…

C’est un pari perdant de souhaiter que les maliens se radicalisent puisque j’ai entendu un vice-président de l’URD, ancien ministre qui demandaient aux maliens, se radicaliser, d’aller prendre les manchettes qui ont une histoire en Afrique comme au Rwanda, en Centrafrique. Ce que nous ne pouvons pas souhaiter ; j’ose croire qu’il allait y avoir des décisions pour désavouer ces propos mais plutôt des tentatives d’expliquer sur quelque chose qui ne peut pas être ni expliquer, ni justifier. Donc, il est important que les maliens comprennent qu’un Président élu, au plus, en a pour dix ans ; le Mali doit être éternel, il doit être au cœur de nos préoccupations. En tout cas à l’URP, nous nous battons pour le pays qui nous a permis d’aller à l’école.

Et non pour vous-même ?

Si le collectif est géré, nous nous retrouvons…

Nous considérons que si le collectif est géré, nous nous retrouvons puisque nous sommes dedans mais, s’il seul, on pense que le bateau Mali doit chavirer, je ne pense que leur lutte soit une affaire de Mali. La preuve est qu’aujourd’hui, nous sommes dans une grande cacophonie de la part d’un candidat, qui se dit élu et même investi Président de la République, après, se retrouve député, il faut aller expliquer à ses militants. Moi, je ne comprends pas en tant qu’un ancien du 26 mars 1991, ce sont mes camarades qui sont morts pour la démocratie, personne n’a le label de cette démocratie.

C’est facile de se dire démocrate et s’arroger certains droits

J’entends beaucoup dire nous les démocrates mais, c’est nous qui étions dans les rues, c’est nous qui emmenons et transportions nos morts et retournions pour nous battre contre les balles et autres cocktails pour la démocratie. Donc, c’est trop facile, lorsqu’on a une certaine position, de s’arroser de tous les droits.

Est- ce à dire qu’avec cette marche de l’opposition de ce samedi 8 décembre, c’est une défiance à la reconnaissance du Chef de l’Etat et à l’autorité ?

La messe est dite…

Dr Modibo M. Soumaré : Absolument, j’estime que la messe est dite dès lors que la Cour Constitutionnelle a rendu son verdict, toute marche qui va dans ce sens, devrait être mise de côté. Je pense qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de thèmes porteurs tels que l’école, le système de santé et de la sécurité. Aujourd’hui, nous retourner en arrière en scandant : élections volées et faire le tour d’honneur en insultant la première institution, c’est se dévaloriser parce que demain, j’espère qu’il sera élu Président de la République et est ce qu’il sera content de faire le tour du monde en se voyant insulter, trainer dans la boue. Je veux dire, voire dix à quinze personnes t’insulter voleur !

Ce genre de comportement est irresponsable. Je veux qu’on aille dans un débat contradictoire, argument contre argument, qu’est ce qui est bon ou n’est pas bon pour le pays et s’engager dans cette voie?

Est-ce que vous ne trouvez pas qu’il faut aller plus loin puisque nous vivons une crise exécrable, l’accord d’Alger qui est au point mort même si les autorités tentent bon an, mal an, de le mettre en application, n’est-il pas nécessaire de mettre les égoïsmes de côté, se donner la main pour faire face à la situation avant toute autre revendications politiques politiciennes ?

Il faut la sécurité avant toute autre chose…

Dr Modibo M. Soumaré : La situation actuelle ressemble fort bien à quelqu’un qui a une maison, et que vous cherchez un tableau de Léonard de Vinci, pour le placarder. Il faut d’abord la sécurité avant toute autre chose. L’accord d’Alger, parlons-en !

J’ai lu tous les accords, je sais que celui-là n’est pas le pire certes, puisque dans certains accords, l’autonomie avait été prévue, une amnistie pour tous ceux qui ont les mains entachées de sang, ce qui n’est pas le cas dans celui d’Alger ; on parle même de justice.

Le mandat de la MINUSMA ne devrait pas être de s’interposer…

Aujourd’hui, je n’ai pas entendu (et pourtant à l’URP, nous l’avons dit), un seul homme politique à l’époque, parler du mandat de la MINUSMA.et lorsque cette force onusienne arrivait, nous avons été pratiquement la seule formation politique pour demander que son mandat ne devrait pas être de s’interposition entre l’armée malienne et les belligérants mais plutôt, appuyer les FAMAS à recouvrir l’intégrité territoriale puisque nous sommes dans un pays démocratique. Certains hommes politiques qui sont omnibulés par chercher à être maire, député, ministre ou Président de la République, n’ont jamais dénoncé cet état de fait. Aussi, à la fin du mandat de la MINUSMA, personne n’en fait son problème. Et aujourd’hui, le mandat de la force onusienne arrivant à terme, personne n’en parle pas ? Je crois que cela est un péché.

Mettre une ceinture de sécurité

Il est impérieux que nous nous mettions autour de la table afin de mettre une ceinture de sécurité pour notre pays, tant au Centre, qu’au Nord. Après, les élections vont arriver très vite et en ce moment, le peuple aura à choisir entre ceux qui sont censés être les bons et ceux qui ne le sont pas.

Et mieux, la question de la corruption électorale, personne n’en parle, à l’URP, nous en avons parlé ; la question de la religion et de la politique. En août 2015, nous avons dit de mettre une distance entre la religion et la politique, puisque, c’est encore, un pari perdant, perdant.

Pas besoin de polémique

Mieux, si nous étions dans un pays sérieux, un chef de file de l’opposition, à qui le gouvernement donne 500 millions de FCFA chaque année, va octroyer cent millions à grand prêcheur pour faire des bénédictions, doit s’expliquer. Passons-en parce que c’est une polémique dont nous pouvons faire l’économie!

Il est temps que les uns et les autres arrêtent de dire qu’ils sont les parfaits et les autres, les imparfaits !

Que réagissez-vous à la montée de l’insécurité malgré la présence des forces de la MINUSMA, de Barkhane au Mali ?

Inertie totale des forces Barkhane, MINUSMA et autres

Dr Modibo M.Soumaré : Je considère qu’outre la force Barkhane, de la MINUSMA et les autres, sont dans une inertie totale. Il est inadmissible qu’il est connu qu’Amadou Kouffa soit dans une zone en semant le maximum de désordre et son corolaire de morts et on décide de l’éliminer? Est-ce qu’ils avaient besoin de prendre tout ce temps ?

Création du concept Centre-Centre

Pire, ils ont créé le concept Centre-Centre pour oublier le Nord. C’est pour cela que la France, la MINUSMA et les USA sont interpellés puisque nous sommes traités de narco-Etat pendant qu’ils dilapident des milliards de Dollars pour une paix dont ils ne cherchent pas à avoir ? C’est cela qui est marrant.

Mauvaise foi des puissances

A vrai dire aujourd’hui, si ces puissances ont le courage de ramener la paix, cela sera fait sans nul doute.

Mieux, on crée de toute pièce un conflit Dogon, contre Peulh, depuis quand cela existe puisque ce sont des populations qui ont vécues pacifiquement ensemble depuis des millénaires? Et c’est aujourd’hui, qu’on vienne nous dire que ces populations en peuvent pas vivre ensemble, vont s’entre-tuer ? Il y a anguille, sous roche.

Est-ce à dire que ces puissances ne jouent pas franc-jeu ?

Faux jeu des grandes puissances

Absolument, j’en doute pas une seconde. Il faut que le gouvernement ait la force et le courage d’interpeller ces forces en les mettant devant leurs responsabilités ou qu’elles quittent !

Mais pour que le gouvernement ait la force de dire cela, il ne faudrait pas qu’il se trouve ballonner dans la rue ?

Union sacrée autour des institutions

Donc, c’est pour cela, qu’il faudrait une union sacrée autour des institutions de la République. Aujourd’hui, qu’on continue à nous rabâcher les oreilles sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, de large ouverture, c’est le Président de la République qui sait, ce qui est bien pour notre pays. Mais dans une démocratie, il est bien qu’il y ait une opposition et une majorité qui jouent, chacun, son rôle.

Pendant que le pays est en danger, on peut jouer le jeu

Mais, on peut être de l’opposition et accepter jouer le jeu pendant que le pays est ne danger, cela ne veut pas dire que vous renforcez le Chef de l’Etat, mais plutôt le pays, qui fait face à des défis majeurs. Et pour espérer devenir Président de la République, il faut qu’il y ait un pays qui est sous une menace d’émiettement?

Le désordre s’installe dans le pays

A ce rythme, si le désordre s’installe dans le pays, aujourd’hui, l’économie est dans un état lamentable, le tourisme est mort, le Mali n’inspire plus confiance, donc les investisseurs ne viennent pas et on veut toujours donner ces signaux que le Mali n’est pas un pays fréquentable. C’est cela, aimer le pays ?

N’est-il pas nécessaire aujourd’hui, après la signature de l’accord d’Alger qui traine à être appliquer, ne trouvez-vous pas qu’il est temps de trouver autre chose ?

Application intelligente de l’accord d’Alger

Dr Modibo M. Soumaré : Il faut une application intelligente de l’accord d’Alger puisqu’aucun accord n’a été appliqué intégralement. Cela n’existe pas. Il faut qu’on comprenne, qu’il y a des situations dans l’accord qui ne peuvent être appliquées, qu’avec la révision constitutionnelle. Au lieu d’être dans la rue, il faut être dans une position pour rédiger une bonne Constitution. C’est cela, servir le pays. Aujourd’hui, battre le pavé pour être gazé ou faire gazer d’autres innocents, il faut plutôt, être dans les bureaux pour donner une meilleure réponse aux problèmes qui se posent, de meilleurs scénarios d’application de l’accord d’Alger.

Les rejets de l’opposition ne la serve pas

Au lieu de dire, que les concertations ne doivent pas se tenir, depuis quand un démocrate peut prendre l’avis de la population de en pas tenir de telle chose ? Bien au contraire, nous devons nous impliquer, pour faire passer les meilleures idées, loin s’en faut. Mais, il s’avère que tout ce qui est proposé, est rejeté par l’opposition. Je ne pense pas que cette stratégie serve les intérêts de l’opposition. Et lorsqu’on regarde l’accord d’Alger contient des aspects que nous ne pourrons jamais appliquer ; par contre, il y en a certaines parties qui favorisent le pays tels que le DDR.

Aujourd’hui, cela n’est pas un secret que Kidal n’est pas sous contrôle proprement dit de Bamako. A l’URP, qu’avez-vous dit ou fait pour sur ce sujet ?

Des arguments fallacieux avancés pour nous empêcher d’enter à Kidal

Dr Modibo M. Soumaré : Nous avons dit qu’il faut maintenir la pression sur Barkhane et la MINUSMA pour qu’on empiète pas Kidal du Mali parce que lors de la reconquête, il a été dit que si l’armée malienne rentrait à Kidal, qu’elle allait commettre des exactions ? Mais c’étaient des arguments fallacieux pour bloquer l’entrée à Kidal. Et combien d’années après, nous restons toujours dans un statuquo ?

Kidal, un no man’s land

Mais, ils ne vont créer un bout de terre, une sorte de no man’s land qui ne dit pas son nom. Mais sachons que c’est un gouvernement fort qui peut exiger de telle chose à nos partenaires. Dans ce cas précis, pendant qu’à Bamako, ils tirent sur le régime pour l’affaiblir. Comment voulez-vous que celui-ci puisse avoir les moyens d’imposer sa vision ? Non ! Le pouvoir est victime de chantage pendant qu’il est acculé à Bamako à travers des marches, des meetings qui ne finissent pas!

Aujourd’hui, avec la stratégie de l’opposition qui se fissure avec d’autres associations, ne trouvez-vous pas que cela favorise-t-elle le gouvernement ?

Certains candidats se sont investis mais pas pour s’éterniser dans la rue

Dr Modibo M.Soumaré : (Rires). En fait, certains se sont investis pour la présidentielle, pas pour s’éterniser dans la rue. C’est ce que le président Aliou Diallo a compris et a accepté la main tendue du Président de la République, idem pour le camarade Mamadou Igor Diarra, a compris et beaucoup d’autres ont reconnu la victoire d’IBK. En réalité, c’est l’opposition qui s’est fissurée.

Le comportement de l’opposition lors du vote de la loi de prorogation l’a décrédibilisée

Aussi, le vote de la loi sur la prorogation du mandat des députés, a vu l’opposition qui ne voulait pas de cela, a été voté par ses élus. Comment cette opposition ose marcher dans la rue contre cette prorogation au lieu de faire bloc ?

Franchement, cette situation décrédibilise la parole politique. Donc, faire la politique, c’est chercher à résoudre les problèmes du peuple et non lui en créer.

Le second mandat d’IBK débute difficilement par des grèves intempestives des magistrats, des médecins, des enseignants. Comment voyez-vous la suite ? Et vous à l’URD, quelle est votre position dans tout cela ?

On ne peut avoir des interlocuteurs grévistes tous les mois !

Dr Modibo M. Soumaré : C’est vrai que l’affaire est difficile mais, nous avons fait des propositions. Mais, on ne peut pas continuer à avoir des interlocuteurs grévistes, tous les mois ? Dans ce cas, nous n’allons pas pouvoir travailler ?

C’est là où nous avons dit qu’il faut une globalisation des revendications afin d‘amener tout le monde autour d’une même table pour discuter. Mais comment voulez-vous vous en sortir lorsqu’un médecin réclame 200% d’augmentation de salaires, un magistrat réclame 500%, un cheminot réclame autant ? Mais en les réunissant autour d‘une même table, cela permettra aux différents corps, qui verront les réalités du pays avec ce dont il est capable de faire pour eux en disant ramenons la balle à terre et soyons réalistes !

Je suis satisfait de la réponse du PM

A l’URP, nous avons fait des propositions dans ce sens que j’ai mis sur ma page « facebook » et je suis satisfait de la réponse du PM SBM qui prévoit une rencontre sociale qui a le même format que nous avons proposé ; seulement, il faut ajouter les techniciens. Il faut que chacun soit responsable, opposition ou syndicats pour se retrouver autour d’une même table pour discuter en responsables de ce Mali dont nous disposons.

Exemplarité des dirigeants, réduction drastique du train de vie de l’Etat

A côté de cela, nous avons dit à l’URP, qu’il faut l’exemplarité, il faut une réduction drastique du train de vie de l’Etat, revoir l’école qui ne saurait être un luxe où on fait des instructions à coup de milliers de francs à l’école primaire, une sélection qui met de côté, le fils du tisserand, du menuisier, de l’ouvrier, du pêcheur, du boulanger. Ceci n’est pas acceptable ! Il faut qu’il y ait une justice sociale, une distribution de la richesse afin que les moins nantis puissent en bénéficier ; moi qui est devant vous avec mon Doctorat, mes parents ne payaient pas 5 000FCFa par an pour que je puisse étudier. Comment aujourd’hui, on puisse payer 500 000 FCFA par an pour étudier ? Cela n’est pas possible. Il faut qu’aujourd’hui, toutes ces questions soient mises sur la table et discuter, que les meilleurs soient mis à jour pour que le peuple puisse applaudir ? C’est de cela dont nous avons besoin. La démocratie, n’est pas toujours, cette bataille en chiens de faïences mais, c’est la fête du peuple qui aura choisi ses dirigeants et ceux-ci aussi, lui retournent l’ascenseur.

Malgré des efforts du gouvernement, nous assistons à un pourrissement de la situation sécuritaire tant au Nord, qu’au Centre du pays, nos forces armées se battent comme elles le peuvent malgré la proclamation d’une Loi de Programmation militaire. Comment expliquez-vous cela ?

Il y a eu beaucoup d’avancées pour les conditions de vie, de travail des militaires

Dr Modibo M. Soumaré : Il y a six ans, un cadre de l’opposition me confiait qu’avant l’arrivée d’IBK au pouvoir, un militaire qui mourait au front, sa famille ne touchait 500 000FCFA, trois mois après, ses ayants droits étaient chassés du camp. Beaucoup de choses ne se disent pas. Pourtant, aujourd’hui, il y a eu de nouvelles dispositions, des avancées prises pour améliorer les conditions de vie de nos militaires. Lorsque nous arrivons au pouvoir en 2012 après ce malheureux coup d’état, dans quel état était notre armée ?

Notre souhait n’est pas de voir la MINUSMA rester à tourner à Bamako, vingt ans durant

L’armée de l’Air n’avait qu’un seul avion, elle n’était qu’une armée de terre. De nos jours, quoi qu’on dise, l’armée de l’Air a plus d’une dizaine d’avions.au lieu de regarder le verre à moitié vide, regardez-le à moitié plein. Il faut un réarmement moral des troupes, les équiper dans toutes leurs composantes ; revoir leur système d’information puisque notre souhait n’est pas de voir la MINUSMA tourner à Bamako durant vingt ans au Mali ? Si cette force onusienne doit se barrer d’ici un an de notre pays, sera une bonne chose car, sa présence ne nous sécurise pas. De nos jours, tous les maliens sont conscients de cet état de fait afin de ramener cette accalmie dans notre pays.

Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans le savoir que la liberté d’expression a pris du plomb dans l’aile, le confrère Birama Touré qui demeure toujours introuvable, sans compter des procès interminables contre nous hommes de médias. Nous pensons que nous étions en démocratie et que la liberté d’expression était fondamentale, mais de nos jours, nous sommes sérieusement menacés dans l’exercice de notre métier. Vous à l’URP, quand dites-vous ?

Il y a des confrères qui écrivent des choses inacceptables

Dr Modibo M. Soumaré : Je suis un grand ami de la presse puisque beaucoup d’entre vous Directeurs de Publications, ont eu à bénéficier de l’appui de mon ONG en partenariat avec l’UNESCO pour des formations. II est regrettable que Birama Touré que j’ai connu personnellement et qui a bénéficié de formations puissent disparaître de la sorte, j’espère qu’il est en vie. A l’URP, nous continuons toujours à comprendre puisqu’il n y a pas de preuve de vie et l’absence de preuve de vie, ne veut pas dire, preuve de mort ?

Nous espérons qu’il est toujours en vie !

Un colloque pour un mea culpa et le respect de la déontologie du métier

A côté de cela, il y a certains confrères puisque je me considère comme journaliste puisqu’il y a certains qui écrivent des choses qui ne sont pas acceptables. Il faut le dire. Mieux, dans un pays en difficulté, lorsqu’on jette de l’huile sur le feu, parfois avec de fausses informations, cela n’est pas du journalisme. Le journalisme d’abord, c’est de l’investigation, la recherche de preuve, ensuite, on publie. Combien de fois, le Général El Hadj Gamou a été donné pour mort ? Personnellement, je l’ai appelé pour avoir le cœur net. Certains journalistes font leur travail de façon remarquable, ils sont irréprochables. Je ne suis pas un proche d’IBK, mon parti est de la mouvance présidentielle, un membre d’EPM, le Chef de l’état a donné des instructions fermes de laisser la presse faire librement son travail. Et faire son travail, ne veut pas dire, donner de fausses informations, des informations infondées ; mieux, nous sommes dans un pays où le respect pour l’aîné, n’existe pas, où chacun devant sa caméra met du n’importe quoi et impacte même sur l’éducation de nos enfants. Il faut que la presse organise un colloque pour voir ce qu’il faut faire face à cette situation pour qu’il n y ait pas de pressions sur la conduite à tenir en tant que journaliste ; une sorte d’intro-inspection afin d’être créditée de respect. Sinon, franchement, il se passe des choses dans nos médias qui ternissent notre image. (Rires).

En 1991, suite à plan machiavélique, le régime de l’UDPM a chuté. Vingt et sept ans après, nous assistons à une scène hallucinante. Qu’en pensez-vous ?

Les marches pour dénoncer une médiocrité généralisée

Dr Modibo M. Soumaré : J’ai été membre du Comité Directeur de l’ADEMA, membre fondateur de l’AEEM. Donc, je n’étais pas à côté mais acteur. J’ai entendu beaucoup de choses où il a dit que de la drogue a été donné aux marcheurs, ce qui n’était pas vrai. A l’époque, nous percevions des bourses de 15 000FCFA qui retardaitjusqu’à5 mois, pour être payé. C’était cela notre réalité et qui a occasionné la révolte. Et dans ce climat délétère, il ne se passait pas un mois, sans qu’un étudiant ne soit surmené à l’école. C’était cela notre quotidien à l’université. Mieux, à l’époque, si vous quittez en 1991, l’aéroport en passant par Sogoniko, vous devenez tout rouge, couvert de poussière tellement que la route était mauvaise. Et pourtant, nous avions un grand Président qui partait dans tous les pays du monde, voyait ce qui se passait et être jaloux pour construire le Mali. Aussi, il lui suffisait en tant qu’ami des arabes de l’aider à construire des routes au Mali pour que cela soit fait ; peut-être qu’il a manqué de volonté ? Je me rappelle même dans son village lorsqu’il y a eu le décès de son père, il manquait cruellement de toilettes et de route, la situation était difficile. Bref, nous étions dans une médiocrité généralisée. C’est la raison pour laquelle, nous sommes sortis pour de meilleures conditions de vie, de travail, d’études. Il est vrai, de nos jours que le visage de Bamako a changé, mais il y a eu une cassure des Us et coutumes, de l’irrespect des uns, vers les autres.

La gestion de la rébellion était d’acheter la paix, une grave erreur

Malheureusement, la gestion de la rébellion était d’acheter la paix alors que l’autre allait toujours s’armer en achetant un fusil pour revenir vous menacer une fois qu’il a faim. A la limite, la rébellion a été financée à partir de Bamako, sans le savoir ; cela depuis sous le règne d’AOK. Ce qui a continué sous ATT. Donc, cela a créée de nos jours, un désordre ; imaginez le Mali sans crise sécuritaire, on n’aurait pas regretté la révolution de 1991. Aujourd’hui, les enfants qui sont nés en 1991, sont majeurs. Je ne suis plus dans ce calcul de démocrate, oui, c’est le Mali qui devrait nous préoccuper. Tous les hommes politiques qui aiment le Mali, qui veulent le bonheur de ce pays, rompus à la tâche, je veux travailler avec eux.

Pourtant, après vingt et sept ans d’apprentissage démocratique, la plupart de ces hommes politiques sont atteints d’une inculture politique. Quand dites-vous ?

Beaucoup d’hommes se réclamant politiques ne peuvent pas animer un débat

Dr Modibo M. Soumaré : Si, vous regardez, beaucoup ne sont pas formés, ne peuvent pas animés de débats politiques.

Cela veut dire qu’on ne s’improvise pas en politique ?

Dr Modibo M. Soumaré : Absolument, c’est pour cela que j’ai toujours dit d’organiser des débats contradictoires sur des sujets du pays, ils vous raconteront des histoires. Par exemple, lors de la campagne présidentielle, certains n’ont pas hésité à dire que s’ils sont élus Président de la République, qu’ils vont recruter tous les médecins, sans dire combien de médecins sortent par an de l’école ; d’autres ont dit supprimer la vignette sans dire comment ils vont combler le trou que causera cette suppression? Ils n’ont fait qu’une distribution du gâteau au chocolat. Donc, ils affirment haut qu’ils vont faire tout cela, pourtant, ils ont occupé de hautes fonctions, qu’ont-ils fait? Qu’ont-ils laissé comme souvenirs à des périodes où le pays allait mieux?

Ces hommes se distinguent dans le mensonge souvent grotesque

Alors, ils mentent, malheureusement, c’est qu’ils font. J’ai une jeune fille qui est venue me voir il y a trois ans pour dire qu’elle veut devenir Douanière parce qu’il y a l’argent là-bas. Je lui ai dit qu’il faut penser au pays. D’ailleurs, est ce que tu connais le salaire d’un douanier ? Elle me répond par le négatif et dit qu’il vole parce que les dirigeants aussi volent. C’est pour cela à l’URP, nous insistons sur l’exemplarité des dirigeants. Et si les dirigeants demandaient de voir comment ils respectent les deniers publics, je vous jure que le peuple va commencer à les respecter.

Parlant de corruption, les mêmes hommes politiques qui traité le régime de l’UDPM de tous les maux d’Israël, vingt et sept ans aujourd’hui, excellent dans la corruption qui est devenue un sport favoris, jamais cela n’a atteint ce paroxysme. Quand dites-vous ? Quelle est la vision de l’URP, une formation politique murement réfléchie, composée d’hommes et de femmes qui raisonnent, pensent pour un Mali de demain ?

Mea culpa…

Dr Modibo M. Soumaré : Mea culpa ! Nous avons fait une proposition dans le programme présidentiel d’IBK.

Est-ce qu’il est pris en compte ?

Dr Modibo M. Soumaré : Absolument ! Lorsque j’ai entendu le PM SBM parler de réduction du train de vie de l’Etat, je me suis réjouie puisque cela fait partie de nos propositions. Aussi, le PM a dit qu’il faut que les responsables soient exemplaires et lorsque nous sommes venus au siège du RPM, nous avons donné la liste de nos propositions. Nous avons été acclamés à telle enseigne qu’ils ont dit qu’ils avaient besoin d’une boîte à idées. Evidemment que nous sommes des hommes politiques qu’en étant acclamés, que toutes nos propositions seront appliquées, loin s’en faut. Nous sommes acteurs tant que nous sommes membres d’EPM quand il s‘agira de questions sur le Mali, nous le dirons à haute et intelligible voix à qui veut l’entendre puisque la répétition est pédagogique : exemplarité des dirigeants, réduction du train de vie de l’état, lutte contre la corruption, une justice pour les pauvres et non pour les riches, malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Le cas de l’école doit être revu, nous nous acheminons vers l’assurance maladie universelle, ce qui constitue des avancées énormes puisque ce n’est qu’en France que cela existe. Il y a eu des avancées importantes qui doivent être distillées au peuple afin qu’il comprenne. Mais dans cette cacophonie, on tire à l’emporte-pièce, personne ne comprend rien.

Le Mali ressemble à un Etat sans démocratie, ni état de droit. Qu’en pensez-vous ?

Des difficultés financières

Dr Modibo M. Soumaré : Il y a eu des élections, la Cour Constitutionnelle et la quasi-totalité des observateurs ont reconnu la crédibilité de cette présidentielle devenue exemplaire. C’est ce qui explique ces difficultés financières parce que ces élections ont été financées par le Mali puisque d’habitude, on faisait appel à l’étranger alors que la main qui donne est plus haute et peut dicter. Par exemple, vous pouvez avoir 100 voix, le donneur de fonds, exige de donner 80 voix à l’autre concurrent. Pour notre cas, les observateurs ont dit que le scrutin a été sincère. Aussi, nous aurons avoir des élections législatives à temps mais en conformité avec les réformes ; ce qui a été fait à Ouagadougou avec l’accord qui porte ce nom où le consensus a prévalu.

Le second quinquennat d’IBK démarre cahin-caha avec des revendications syndicales les plus alarmantes, en plus, les citoyens ronronnent leur colère, la cherté de la vie tape à toutes les portes. Quelle solution EPM a-t-il parce que celui qui a faim, n’a point d’oreille ?

Réduction des dotations des militaires

Dr Modibo M. Soumaré : Rien que les dotations des militaires ont été réduites de l’ordre de 30%, proposition d‘allocations familiales pour les enfants dont les parents en sont pas fonctionnaires, c’est une redistribution même si c’est 6000 FCFA par mois. Le budget 2019, a été voté et lorsque son exécution va débuter, les revendications seront prises en compte sans que toutes ne le soient. Soyons réalistes ! Les uns et les autres qui revendiquent sachent que le Mali ne tourne pas au-dessus de leurs seules têtes, qu’il y a d’autres ; Si chacun fait des concessions raisonnables, les choses vont bien évoluer.

Vous pensez que ventre vide, a une oreille pour continuer à attendre encore ?

Bruler la case, c’est enfoncer le pays

Dr Modibo M. Soumaré : En janvier, il y aura la rencontre sociale ; il faudrait mieux attendre le sac de riz arrivé que de bruler la case. Cela va enfoncer davantage le pays, autant attendre pour que les choses commencent à se normaliser et les maliens avoir moins faim. Evidemment, il faut une amorce à ce niveau.

A vous entendre parler, vous êtes optimiste pour le second mandat d’IBK ?

La majorité et l’opposition ont tout intérêt à faire une union sacrée

Dr Modibo M. Soumaré : Affirmatif puisque c’est son second mandat qui va lui permettre d’appliquer certaines décisions courageuses par ce qu’il ne briguera plus de mandat. C’est important dans la vie d’un pays, qu’un Président sortant prenne certaines décisions et refusent d’autres.

Je crois qu’ensemble, la majorité et l’opposition ont tout intérêt à faire une union sacrée autour de nos institutions de la République pour que le Mali ne tombe pas.

Apparemment, avec ce second mandat d’IBK, la course pour sa succession est ouverte puisque les législatives annoncées, ont été reportées sine die, provoquant une saignée tant au RPM, qu’à l’ADEMA, bref dans presque tous les partis politiques au profit du parti ASMA du PM. N’est-ce pas une façon pour SBM de se positionner ?

Le PM n’a demandé à personne de rejoindre son parti

Dr Modibo M. Soumaré : Ce n’est pas évident puisque je ne suis pas dans la tête du PM qui a demandé aux uns et aux autres qui n’ont pas été retenu sur les listes, à venir chez lui puisque les gens ont besoin d‘un réceptacle lorsqu’ils quittent un mouvement, pour un autre.

Cela veut dire que les gens se retrouvent dans la méthode de SBM ?

A l’arrivée de SBM, il n’y avait pas de cap pour le Mali

Dr Modibo M.Soumaré : Mais écoutez, lorsque SBM arrivait à la primature, il n y avait pas de Cap, 80% des hommes politiques juraient qu’il n’allait pas avoir d’élections ; personne ne dira qu’il a été surpris malgré les propositions difficiles de l’opposition telles que la carte d’Electeur.

Est-ce à dire que la nomination de SBM à la primature est venue à point nommé ?

SBM est l’homme qu’il fallait nommer par ces temps qui couraient

Dr Modibo M. Soumaré : AH oui ! C’est l’homme qu’il fallait puisqu’aujourd’hui, c’est lui qui pouvait faire le job, même celui qu’il a remplacé devrait l’applaudir parce que ce qu’il a réalisé même pour la stabilité du pays, n’est pas négliger puisque sans ces efforts, aujourd’hui, chacun se serait déclaré Président ?

Il y a lieu de le féliciter pour ce travail abattu qu’il a fait pour le Mali.

Nous avons remarqué qu’avec l’arrivée d’IBK, sa politique visait à réconcilier tout le monde, aussi, nous avons remarqué les sorties de l’ex Président Général Moussa Traoré, sollicité ça et là. Quelle appréciation faites-vous ?

Dans le pays, il n y a plus d’arbitre

Dr Modibo M. Soumaré : Cela ne me choque point, quand dans un pays, il n y a plus d’arbitre, voilà le problème !

C’est pour cela que nous avons dit au niveau de l’URP qu’un certain nombre de corps, restent à leur place parce que si les fils du pays se battent entre eux, c’est à eux qu’on fera recours et leurs paroles peuvent être entendu.

Aujourd’hui, ce n’est pas le cas ?

Moussa Traoré est un malien

Dr Modibo M. Soumaré : Vous avez vu récemment, lorsque les familles fondatrices et le chérif Haïdara du Banconi sont allés vers l’opposition, à la limite, on leur a dit, circulez, vous n’avez rien à voir !

Cela est choquant et me fait énormément mal de voir que dans mon pays, c’est-à-dire que dans mon pays, qu’il n y a plus d’autorité morale. Si cela n’existe et que l’ancien Président Moussa Traoré, est sollicité et que sa voix porte, pourquoi pas, c’est un malien, cela ne me choque pas parce que j’ai dépassé ce concept de dictateur. Je veux le Mali avec tous les maliens.

A ce jour, nous avons remarqué que la société civile n’existe pratiquement pas, elle qui devrait être un contre-pouvoir important face au régime, brille par son absence. Que dites-vous ?

C’est curieux de voir des hommes politiques se muer en acteurs de la société civile !

Dr Modibo M. Soumaré : Je fais partie de ceux-là qui ont participé aux rencontres qui ont définies la société civile, j’étais le président du Mouvement de Réflexion et d’actions pour le Développement, nous avons remarqué des hommes et des femmes politiques reconnus comme tels, après avoir quitté leurs responsabilités, se retrouvent dans les débats pour revêtir le label de société civile, pour défendre des positions politiques, affaiblie la société civile. Et je demande à M.Touré, considéré comme président de la société civile, de désavouer cela. Et lorsque j’entends ma grande sœur Mme Sy Kadiatou Sow, prendre des positions purement politiques, mais sur « Africable », elle est présentée représentante de la société civile, de qui se moque-t-on ?

Idem pour un activiste qui porte le costume d’homme politique

Mais entre nous, on ne peut pas revêtir le costume de société civile, pour aller parler politique et prendre position pour un camp, mieux lorsque je vois un activiste, va au front pour un combat politique, après ce combat, dit, qu’il revient à la société civile, de qui se moque-t-on ?

C’est pour cela qu’il y a une cacophonie qui ne dit pas son nom. (Rires).

Avez-vous un appel ?

Chaque malien doit s’engager pour le Mali…

Dr Modibo M. Soumaré : Je demande à tous les patriotes où qu’ils se trouvent, de s’engager et que nous n’avons pas deux pays, mais un seul pour lequel, nous devons nous battre. Et chaque malien, doit être une solution et non un handicap pour le Mali. C’est cette politique que nous avons lancé à l’URP. Maintenant, au malien tout court de comprendre que les temps ont changé, qu’il soit de l’opposition ou de la majorité, de comprendre que la Mali a besoin d’accalmie, de paix pour se réconcilier et qu’il ne sert à rien d’ajouter le désordre à la colère. Cela ne servira aux uns et aux autres, c’est un pari perdant-perdant.

Propos recueillis par Bokari Dicko
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