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Cour constitutionnelle contre BOUBACAR YALCOUYE : L’Assep trouve "inconcevable" que des journalistes soient persécutés mais fait confiance en la justice
Publié le mardi 18 decembre 2018  |  confident
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La presse malienne compte changer de fusil d’épaule et montrer aux autres pouvoirs sa vraie capacité et ses vraies responsabilités.

Depuis plus de trois semaines, la Cour constitutionnelle, l’une des plus contestées institutions de la République, s’est cachée derrière une plainte contre notre confrère du "Pays" pour diffamation. L’Association des éditeurs de presse privée (Assep), ce samedi 15 décembre 2018, a animé une conférence de presse sur l’affaire judiciaire qui oppose la Cour de Manassa Danioko à la presse dans son écrasante majorité.



Cette conférence a enregistré une mobilisation massive et qualitative des confrères. Elle était animée par Bassidiki Touré, président légal et légitime de la faitière. Dans une déclaration liminaire, le porte-étendard des directeurs de publication a exprimé toute son admiration et son estime à l’endroit des conseils de notre confrère.

Il a nommément cité Me Demba Traoré, Me Abdourahmane Ben Mamata Touré, à Me Zana Sidiki Koné, Me Maliki Ibrahim et Me Mamadou Camara qui, selon lui, avaient survolé les débats. Aussi, il a dit réitérer toute sa confiance en la justice malienne qui, jusque-là, a conduit avec professionnalisme, le procès. "Nous faisons entièrement confiance à la justice malienne", a insisté Bassidiki Touré.

Pour l’ASSEP, la date du 27 décembre, jour du verdict, sera celui de la vérité. Il a également rappelé la diligence et la lumière à faire sur la disparition de notre confrère Birama Touré du "Le Sphinx" et indiqué que la presse restera mobilisée afin qu’il soit retrouvé.

La presse malienne, à travers cette imposante et gigantesque association qu’est l’Assep, continue d’apporter son soutien ferme aux journalistes Salif Diarrah de MaliActu, Hamidou El hadj Touré de Malimedia.com, et à Abdourahmane Doucouré de "La Sirène", victimes d’abus divers.



Pour les nombreux compatriotes, il été rappelé que la liberté de presse est consacrée par la Constitution. Il est inconcevable que des journalistes soient fréquemment persécutés, surtout au moment où les autorités évoquent la dépénalisation de la presse.

Les questions des confrères ont tourné autour des vrais plaignants concernant la citation directe introduite par la Cour constitutionnelle, l’affaire Birama Touré, les blocages au niveau de l’obtention de la carte de presse, la récurrence des plaintes à ce moment-ci, la position des confrères regroupés au sein du patronat et autres questions internes à la corporation.

Les journalistes, par l’entremise de leur instance dirigeante que conduit M. Touré, disent attendre la suite que donnera la justice et en fonction de cela, ils sauront réagir. Certains même ont préconisé une journée presse-morte pour exprimer la désapprobation de la presse face à ces atteintes répétées de violence physiques et morales dont ils sont victimes.

C’est avec une sérénité olympienne et une bonne humeur rarissime que Bassidiki Touré, assisté du doyen Mamadou Dabo et de Makan Koné, secrétaire général du TAEF, a expliqué de façon responsable et mesurée, la lecture de son association.



Le dernier point d’indignation, c’est la "triste" et "déshonorable" attitude de Cheick Mohamed Chérif Koné, un homme qui serait seul membre de son Sam. Il s’est dit révolte par l’attitude du directeur général de l’ORTM, Sidiki N’Fa Konaté, qui a validé la diffusion de ce communiqué où le soutien est apporté aux membres de la Cour constitutionnelle, condamnant le journaliste avant toute décision de justice.

Des actions sont envisagées pour donner à la presse sa vraie dimension, plus de moyens et plus d’organisation afin qu’elle puisse constituer le contre-pouvoir indépendant et constructif.

ABC
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