Dans le cadre de l’élimination de la filariose lymphatique (Hydrocèle) et certaines maladies tropicales négligées au Mali d’ici 2020, le gouvernement du Mali et ses partenaires techniques sont à pied d’œuvre pour relever le défi et soulager les patients d’où l’installation des camps. La région de Sikasso qui enregistre le taux de prévalence le plus élevé en nombre de cas de complications a été choisie comme région pilote en matière de prise en charge des hydrocèles. Le cercle de Kita dans la région de Kayes n’est pas épargné et enregistre des cas d’où l’installation d’un camp à Kita.
Le lancement de deux camps de chirurgie des hydrocèles dont l’un à Kita et l’autre à Koutiala qui s’est déroulé le Mercredi 12 à Kita et le jeudi 13 Décembre 2018 à Koutiala sous la houlette du ministre de la santé et de l’hygiène publique et devant un parterre d’agents sanitaires, des partenaires techniques et financiers et des autorités locales, permettra d’opérer 255 cas. Le ministre de la santé et de l’hygiène publique le professeur Samba Ousmane Sow a entamé ses propos en faisant l’état des lieux de la maladie au Mali et les dégâts qu’elle engendre. Au Mali, la totalité des districts sanitaires sont touchés simultanément par diverses Maladies Tropicales Négligées dont le trachome, la filariose lymphatique, les schistosomiases, les géo helminthiases, l’onchocercose, ces différentes maladies sont liées à la pauvreté aux mauvaises conditions d’hygiène, à l’absence de latrines, explique-t-il. Des résultats satisfaisants ont été obtenus après plusieurs années de lutte contre la Filariose Lymphatique et j’en veux pour preuve, l’arrêt du traitement contre la filariose lymphatique dans 49 districts sanitaires sur les 75 qui en étaient endémiques, se réjouit-il. Avant d’indiquer que les prévalences qui y ont été enregistrées après évaluation ont été nulles partout. Cependant, l’évaluation des 26 districts restants a montré une prévalence inférieure au seuil d’endémicité de 1% préconisé par l’OMS comme critère d’évaluation pour l’arrêt du traitement avance-t-il. La région de Sikasso qui enregistre le taux de prévalence le plus élevé en nombre de cas de complications a été choisie comme région pilote en matière de prise en charge des hydrocèles soutient-il. Le lancement de deux camps de chirurgie des hydrocèles dont l’un à Kita et l’autre à Koutiala, nous permettra d’opérer 255 cas dont le coût total de la prise en charge s’élève à 143 325 503 de FCFA sur le financement de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), précise-t-il. Il a mentionné les efforts consentis par le gouvernement malien dans le but de l’élimination des maladies tropicales négligées dont l’hydrocèle tout en rassurant que l’apport de sa structure ne fera jamais défaut pour permettre au Mali et aux autres pays de la sous régions de bouter la maladie hors de leurs frontières. Signalons qu’en plus des médecins maliens, des spécialistes sont venus du Burkina et du Niger afin de débarrasser les patients de la maladie. Les autorités coutumières et administratives de Koutiala et Kita ont rassuré le ministre que leur apport ne fera jamais défaut afin les malades soient débarrassés de la maladie à jamais. Moussa Samba Diallo